5 questions à Sophie Boudarel à l’occasion des Matins malins de la généalogie le 16 avril 2016 à Rennes

C’est le 16 avril 2016, à partir de 10 heures aux Archives départementales d’Ille-et-Vilaine à Rennes, qu’aura lieu la prochaine édition des « Matins malins de la généalogie ». Pour en savoir plus, nous avons passé Sophie Boudarel, l’une des organisatrices de cette manifestation, au crible de nos célèbres cinq questions.

Le 16 avril prochain se tiendra à Rennes, aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, un « Matins malins de la généalogie ». De quoi s'agit-il?

Les « Matins malins de la généalogie » sont organisés conjointement par la Revue française de généalogie, Geneanet, et moi-même via La Gazette des ancêtres. Ces rencontres ont lieu un samedi matin, tous les deux mois. Notre but est de favoriser et faciliter l’échange autour du thème « généalogie et technologies de l’information et de la communication ». Archives en ligne, cloud, applications, annotations collaboratives, … autant de termes qui font de plus en plus partie de l’environnement du généalogiste, mais qu’il ne maîtrise pas toujours. A chaque session des « Matins malins de la généalogie », nous invitons un spécialiste. Après son intervention, nous encourageons les participants, ainsi que tous ceux qui suivent le live-tweet (via le hashtag #matinsmalins sur Twitter) à échanger avec lui. C’est toujours un plaisir de constater que l’échange se fait également dans la salle ou sur les réseaux sociaux. Au-delà des questions posées à l’intervenant, les astuces personnelles sont aussi partagées.

Depuis quand existent ces « Matins malins de la généalogie »? Est-ce le premier en Bretagne?

Les « Matins malins de la généalogie » existent depuis 2013. Après Lyon l’année dernière, nous avons le plaisir de nous déplacer à Rennes cette année, pour la première fois.

A qui s'adresse ce type de manifestation?

Les « Matins malins de la généalogie » s’adressent à tout le monde, que vous soyez novice en la matière ou plus expérimenté. Si notre but premier est d’ouvrir le champ des possibles, nous souhaitons aussi l’enrichir. Il n’y a pas eu une session, où je n’ai pas appris quelque chose, une astuce d’utilisation, un nouveau site, etc.

Le thème de ce « Matin malin de la généalogie » est « Associations et archives: des initiatives pour les généalogistes ». Pouvez-vous nous en dire plus?

La session sera consacrée à la collaboration entre les associations et des services d'Archives au profit des généalogistes, avec une présentation des initiatives et des projets dans les Côtes d'Armor et en Ille-et-Vilaine : Généarmor, base d'indexation des poilus, numérisation de l'état civil, indexation collaborative, instruments de recherche, géolocalisation des images en ligne, applications mobiles.

Dernière question, plus personnelle, Sophie: en tant que généalogiste professionnelle, de surcroît très impliquée dans le mouvement généalogiste, quel est votre regard sur l'histoire et les historiens?

En tant que généalogiste, je ne peux que m’intéresser à l’histoire. Car sans histoire, je ne peux pas comprendre l’environnement de mes ancêtres, de ceux de mes clients. Les recherches qui me sont demandées vont parfois au-delà d’un travail purement généalogique. Je dois donc me plonger dans l’histoire, et mener un travail de recherches et d’analyse de sources et documents, comme tout historien. Bien sûr, cela reste à mon humble niveau !
J’ai souvent entendu que généalogistes et historiens ne s’aimaient pas. Je crois que cette époque, si elle a existé, est en pleine évolution. En tant que généalogistes, nous profitons du travail de recherche et d’analyse des historiens. Avec l’essor de la généalogie, des annotations collaboratives, les historiens profitent également du travail de fourmi des généalogistes.
Actuellement, je découvre avec passion les humanités numériques. C’est une nouvelle exploration de l’histoire qui ouvre également de belles perspectives pour la généalogie.