Une nouvelle association

Certes, le tissu industriel breton du XXe siècle n’est sans doute pas de taille à faire de l’ombre à des régions telles que le Nord, la Lorraine, le Lyonnais ou encore le Forez, traditionnels fleurons industriels français. Néanmoins, des villes comme Brest, Lorient, Fougères, Nantes et Saint-Nazaire peuvent faire figure, à l’échelle de notre région, de bastions ouvriers. En témoigne d'ailleurs une bibliographie conséquente, répertoriée en 1995 par C. Geslin.

Les docks de Saint-Nazaire, un haut-lieu de l'histoire et de la mémoire ouvrière bretonne. Photo E. Le Gall.

Aussi la Bretagne se doit-elle de considérer avec attention l’annonce de la création d’une Association française d’histoire du travail et des ouvriers. Prenant acte du dynamisme de l’historiographie du travail et des ouvriers dans notre pays mais déplorant une trop grande dispersion des démarches initiées, cette structure ambitionne de fédérer les acteurs (doctorants, enseignants, chercheurs…) afin d’assurer une plus grande visibilité à leurs réflexions.

Une assemblée générale fondatrice se tiendra à Paris, le 15 juin prochain, de 10h à 13h, au 9, de la rue Mahler. Espérons que la Bretagne y sera dignement représentée tant cette terre est, nous semble-t-il, un magnifique terrain de recherches pour qui s’intéresse à l’histoire du travail et du monde ouvrier.

Erwan LE GALL