Toussaint de guerre en Bretagne

« La cruelle guerre actuelle accumule les victimes, deux millions, trois millions peut-être pour les peuples qui en subissent les coups douloureux. Dans la foi de chrétien et de patriote, j’aime à croire que dans cette innombrable phalange, il y a beaucoup de martyrs et par conséquent de braves, dignes d’être couronnés aux cieux et qui le sont en vérité ». Ainsi s’exprime, en novembre 1915, au moment de la Toussaint, l’abbé Julien Debroise, curé-doyen de Mordelles, chef-lieu de canton d’Ille-et-Vilaine, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Rennes.

Bulletin paroissial de Mordelles, novembre 1915. Presbytère de Mordelles.

La fête des morts prend en effet, durant la Grande Guerre, une dimension toute particulière, tant à l’arrière, en Bretagne, que sur le front1. Les rapports à la mort des Bretons l’expliquent sans doute pour une part.

Au front, l’omniprésence de la mort

Pour les combattants, sur le front, l’omniprésence de la mort contribue sans doute à (re-)donner au 1er novembre une solennité particulière. C’est ce que laisse entendre, par exemple, Charles Oberthür, capitaine au 7e RAC de Rennes, qui ne peut assister à la cérémonie du 1er novembre 1914, sa section de munitions devant partir ravitailler des pièces d’artillerie à proximité des lignes : là, « auprès d’une des batteries, il y avait deux tombes avec la terre fraichement remuée et deux pauvres petites croix en bois sur chaque » écrit-il à ses parents le lendemain. « C’était la sépulture de deux pauvres artilleurs tombés quelques jours avant à cette place et qu’on avait laissée là. Mes hommes ont cherché quelques fleurs pour leur mettre, avant de nous en aller. Mais la terre des champs de bataille est tellement ravagée, qu’ils n’ont pas pu en trouver ».

La mort fait en effet désormais partie du quotidien des soldats, qui la décrivent sans détour, y compris dans les lettres destinées à leurs épouses ou à leurs parents. Le nombre des morts les frappe avant tout. Léopold de Bellaing, officier de cavalerie originaire de Guingamp, affecté à la 87e DT, une division territoriale bretonne et normande, décrit le « triste spectacle » que constituent « des masses de cadavres allemands entassés les uns sur les autres, des malheureux fantassins de chez nous, des armes, des casques, de vieilles boites de conserve, des bouteilles vides » gisant au fond d’un canal asséché des environs d’Ypres2. Les effets des armes modernes sur les corps sont décrits sans plus de détour : racontant à son épouse le bombardement qu’il a subi le 17 juin 1916 sur le front des Flandres, René-Noël Abjean lui dit qu’ « un de Brest […] a été tué par un obus qui lui a enlevé la tête. C’est horrible de voir tous ces cadavres déchiquetés, les uns sans tête, d’autres sans jambes, d’autres dont tout le corps était criblé d’éclats d’obus. La compagnie comprend 6 tués et 14 blessés. Tu penses quelle fut mon impression quand j’allais voir l’endroit où ces cadavres et ceux des autres compagnons furent déposés »3.

Et lorsque les cadavres amis ou ennemis ne sont visibles qu’à distance, l’odeur de putréfaction est malgré tout présente en permanence : évoquant des cadavres restés entre les lignes suite à des attaques menées fin octobre 1914 dans le secteur de Boesinghe, près d’Ypres, Élie Préauchat, territorial originaire des Côtes-du-Nord, évoque des « sentinelles qui ne faisaient pas de mal mais qui ne sentaient pas bien bon comme odeur »4. Sergent au 76e RIT, lui aussi dans le secteur d’Ypres, Amand Fontaine évoque en ces jours de l’automne 1914 des tranchées qui « sentent le macchabée. Les cadavres sont en décomposition », « 14 cadavres allemands et 8 français » gisant à « quelques mètres » à peine, entre les lignes5.

Carte postale. Collection particulière.

Que le rapport à la mort, que l’hommage aux morts, et notamment aux camarades tués au combat aient pris une dimension particulière pour les combattants sur le front à compter du 1er novembre 1914 se comprend dès lors mieux.

L’importance de la messe du 1er novembre sur le front

La première Toussaint de guerre, le 1er novembre 1914, est sans doute celle qui prend le plus d’importance pour nombre de poilus : le volume des pertes de l’été et du début de l’automne, la guerre qui s’installe alors qu’on l’avait envisagée courte, le fait que les combats aient pris depuis début août un tour pour le moins inattendu, enfin le poids de la séparation des proches alors même que toute permission est inenvisageable hors évacuation pour blessure en constituent autant d’explications sans doute.  
Pour le sergent Louis Henrio, territorial lorientais, l’assistance aux « vêpres des Trépassés, à l’église de Bourg », en fin d’après-midi le 1er novembre 1914 va de soi. Comme le rappelle en cette occasion l’aumônier qui célèbre l’office, « nous avons, cette année, le devoir de prier pour deux catégories de trépassés : pour les nôtres qui reposent dans le cimetière de notre paroisse et pour nos camarades tombés à la guerre et dont nous voyons les tombes éparpillées dans les champs et le long des chemins, tombes souvent anonymes dont Dieu seul connaît l’identité de ceux qui y reposent » .

Ne pas participer aux cérémonies de cette journée particulière semble inenvisageable au capitaine Oberthür qui décrit dans une lettre à ses parents ce 1er novembre 1914 :

« Ce matin, jour de la Toussaint, j’espérais pouvoir aller à la messe et faire mes dévotions, auxquelles je m’étais préparé la veille, mais à 6h½, je reçois l’ordre d’aller ravitailler d’urgence auprès d’Arras. J’ai donc fait atteler et j’ai mis ma batterie en route. Et je me suis précipité à l’église où une messe commençait. J’ai pu avoir la communion, puis je suis remonté à cheval aussitôt et j’ai rattrapé ma batterie. »

Dans sa tranchée des environs d’Ypres, à la fin d’une après-midi qu’il décrit comme « radieuse, chaude même », Paul Cocho, sergent du 74e RIT, se confie à son carnet et, par son intermédiaire, à son épouse : « en ce même temps où j’écris, l’on doit chanter les vêpres de la Toussaint, faire la procession et chanter les vêpres des morts ! Tragiques, cette année, toutes ces cérémonies. Le souvenir de tes bons parents, ma chère Louisette, va être bien vif et bien douloureux »7.

Carte postale. Collection particulière.

Les mois, les années de guerre passant, l’assistance à ces offices du 1er novembre se maintient mais évolue sans doute. Début novembre 1915, le même Paul Cocho note dans son carnet que « durant cette période calme » sur le front des Flandres, il n’y a « rien de bien particulier à signaler ». Tout juste précise-t-il que « pour la Toussaint et la fête des morts, j’ai été à la messe et à la communion dans cette pauvre église de W[oesten] qui n’a pas encore mal mais qui, comme ses voisines, est destinée à être détruite un jour par les vandales ». Sans devenir un jour comme les autres, la Toussaint perd probablement, au fil du temps, une partie de son caractère, comme si la mort de masse venait en gommer les spécificités.

Il est possible cependant que ce soit, avant tout, l’état moral des poilus qui les rende plus ou moins sensibles aux différentes dimensions de cette fête.

En captivité : penser la mort, entre ennui et nostalgie

Joseph Gorin, sergent au 74e RIT de Saint-Brieuc, capturé le 22 avril 1915 lors de la première attaque au gaz allemande à Langemark, décrit le 1er novembre qu’il passe dans un camp de prisonniers en Allemagne : « Jour de la Toussaint. Je vais à la messe à 7 heures ½. Il tombe de la pluie toute la journée. 20 hommes par compagnie sont autorisés à aller jusqu’au cimetière. Je ne peut y aller ». Elie Préauchat, soldat du même régiment, lui aussi fait prisonnier le 22 avril, décrit dans ses carnets sa première Toussaint de captivité, passée dans un petit village catholique de l’ouest du Reich, ayant été affecté dans une exploitation agricole à la fin du printemps précédent. « Journée très sombre » écrit-il, « journée bien triste ». « Je pense à mes morts » poursuit-il, ses pensées le ramenant vers la Bretagne. « Que ces vêpres des morts vont être impressionnantes cette année, que de pleurs. Plusieurs pleurent leurs défunts, une mère son fils, une épouse son époux, une sœur son frère et ces petits enfants suivant leurs mères au cimetière, pleurant leur papa ». Puis, avec un lyrisme qui n’est pas habituel sous la plume de ce petit paysan du Méné, il conclut :

« Ah ! Que la folie humaine, a fait commettre beaucoup de crimes. Quand finira-t-elle cette vie de misère privée de sa famille ? Quand reverrons-nous nos biens aimés ? Dieu le sait, prions-le en ce jour d’écouter nos prières, prions pour les trépassés. »

L’on retrouve le même type d’introspection dans le carnet de Paul Cocho, promu lieutenant du même 74e RIT, capturé pour sa part le 27 mai 1918 sur le Chemin-des-Dames après avoir été blessé. Pour ce catholique pratiquant, « le temps triste et pluvieux » du 1er novembre 1918 en Prusse orientale est « bien approprié à la solennité de ce jour ». Et de poursuivre :

« Cette fête, qui évoque de tristes souvenirs, qui fait penser aux êtres chers disparus dans l’Au-delà, revêt un caractère encore plus douloureux dans l’exil. La séparation d’avec tout ce qu’on aime, l’immensité du chemin qui vous en sépare, l’incertitude où l’on est de revoir sa famille chérie, tout contribue à augmenter la tristesse de ce jour. »

Dans cette partie de l’Allemagne, majoritairement protestante, « cette fête n’existe pas » et, écrit-il, « je vois les gens vaquer à leurs occupations ordinaires. Et je songe combien, au fond, toutes ces agitations sont vaines et futiles puisque tout cela aboutira à la tombe ». « Quel mystère que la vie qui fait que l’homme agit tout comme s’il ne devait pas mourir », conclut l’officier, dont les annotations de ces mois d’octobre-novembre 1918 laissent transparaître un état dépressif, comme renforcé en ce jour des morts.

Les sentiments d’Armand Robert, un Rennais caporal au 41e RI, capturé dès l’automne 1914, semblent bien différents. Pour lui dont l’arrivée en Allemagne doit dater de fin octobre 1914, la Toussaint est avant tout un marqueur du temps qui passe : « aujourd’hui, fête de la toussaints, dire que c’est la quatrième que je passe en Allemagne » écrit-il à ses parents le 1er novembre 1917, alors même qu’il a dû arriver au camp d’Alten Grabow trois ans auparavant, presque jour pour jour. « Tous les ans je dis la prochaine, je la passerai en France, mais çà ne vient pas vite, je n’ose pas dire l’année prochaine je serais rentré » poursuit-il. Le fait que la dimension solennelle du moment ait été largement gommée par ses activités du jour contribue sans doute un peu plus à banaliser ce 1er novembre : « aujourd’hui, comme fête, j’ai vidé les étables et gardé les vaches » confie-t-il à ses parents. « En fait de promenade c’est plutôt maigre mais c’est l’habitude »…

Une particularité des poilus bretons ?

N’y a-t-il pas, cependant, un attachement particulier des soldats bretons pour ces cérémonies du 1er novembre ? Certains éléments laissent entendre que la fête prend pour eux une dimension particulière, bien plus importante que pour nombre d’autres poilus ou de civils de régions que les combattants venus de Bretagne sont amenés à traverser.

Dans une lettre à ses parents en novembre 1915, l’artilleur Julien Chopin, originaire de Boistrudan, en Ille-et-Vilaine, se félicite d’avoir pu se confesser en cette seconde Toussaint de guerre et d’avoir pu assister à une messe célébrée « dans une baraque du 141 que l’aumônier avait érigé en chapelle » dans les forêts d’Argonne. Mais c’est surtout pour lui l’occasion de s’en prendre une fois encore « à ces tristes gens du Midi qui n’ont guère plus de religion que de bravoure », le 14e RI ayant été recruté pour l’essentiel dans la région toulousaine8.  

Certains civils ne valent guère mieux à en croire les poilus bretons. « Aujourd’hui, fête de la Toussaint » écrit René-Noël Abjean à son épouse le 1er novembre 1916, alors au repos, en arrière du front des Flandres. Ce territorial léonard, affecté au 351e RI, un régiment lorrain dont le dépôt a été replié à Douarnenez, décrit « la grand messe » après laquelle « on a chanté une absoute solennelle pour les morts du régiment ». « L’église était pleine, la cérémonie a été superbe, mais une chose à remarquer, c’est qu’ici les civils n’assistent pas aux offices : à peine 2 ou 3 hommes et quelque dix bonnes femmes. Encore je me demande si ces civils n’étaient pas des parents des soldats qu’ils venaient voir ». « Pauvre commune, pauvres gens » conclut-il : « Les habitants ne sont pas de forts travailleurs, mais le dimanche ils se rattrapent en travaillant plus fort que d’habitude » se désole le catholique breton. 

Carte postale. Collection particulière.

 

Le sergent Louis Henrio, territorial morbihannais, note lui aussi le détachement des populations locales ce même 1er novembre 1916, dans un autre secteur du front pourtant. « Les cloches appelant les chrétiens à venir prier pour leurs trépassés égrènent sur le bourg les tristes notes du glas » écrit-il dans son carnet à cette date. « Rares sont ceux qui entendent leur vois plaintive. Les gens d’ici ne témoignent pas d’un grand attachement pour leurs défunts ». Et de conclure : « à l’évidence, le lien si fort qui unissait les Bretons aux leurs est également brisé ».

Il ne faudrait pas en effet conclure à un unanimisme breton autour de cette fête. « Lundi 1e novembre. Réveil 5h. Occupations ordinaires » note par exemple en 1915 Adrien Guy, territorial du 76e RIT de Vitré, dans son carnet tenu au jour le jour. L’instituteur Amand Fontaine, mobilisé comme sergent dans le même régiment, ne dit rien non plus de la fête des morts le 1er novembre 1914 : « Repos, très belle journée » écrit-il seulement, il est vrai après avoir connu, au cours de la semaine précédente, des combats particulièrement meurtriers. Le repos de quelques heures, loin des premières lignes, compte ici plus que tout.     

A l’arrière aussi

A Morlaix, L’Eclaireur du Finistère, dans son édition du 7 novembre 1914, note que « la fête funéraire avait cette fois un caractère particulièrement tragique. En même temps qu’aux morts anciens, la pensée allait vers ceux qui là-bas sont tombés, en faisant de leurs poitrines un obstacle infranchissable à l’envahisseur et à ceux qui demain tomberont encore pour le salut de la Patrie ». Même tonalité à Quimper, le chef-lieu du département. Le 2 novembre, « fête des Morts, partout nombreuse assistance. Les entrées aux cimetières furent plus remarquées que jamais : le culte des morts est grand en Bretagne » note Le Progrès du Finistère, dans son édition du même 7 novembre 1914. Ici, à l’initiative du Souvenir français, les sépultures des soldats et marins morts pour la France ont été fleuries. « Les tombes des victimes de la guerre disparaissaient littéralement sous les gerbes, les couronnes et les croix fleuries, les bouquets et les plantes qu'abritait le drapeau national » écrit l’hebdomadaire quimpérois, décrivant « devant ces tombes ornées avec goût, un défilé ininterrompu de visiteurs [venant] religieusement s'incliner, se recueillir et prier ». A Pont-L’Abbé, c’est à l’initiative de la municipalité  qu’à « l'occasion de la fête des Morts, des couronnes ont été déposées sur la tombe de nos militaire, ornée, chacune, d’un drapeau tricolore ».

Pourtant, dans les années qui suivent, la Toussaint semble là aussi perdre pour une part de son importance, au moins dans la presse, pour ne plus être qu’un élément parmi d’autres de la propagande de guerre : « il faut vaincre, parce que la Patrie l'exige. Les morts eux-mêmes l'ont dit, et ce serait n'être pas digne de les glorifier, que de laisser inachevé le rude labeur auquel leur dernier regard nous a conviés pour la grandeur de la France aimée » écrit un certain G. dans un éditorial titré « La fête des morts », publié par Le Progrès du Finistère du 4 novembre 1916. Dans le même temps, dans les pages locales du journal, les longs articles de 1914 ont laissé la place à une rapide description des cérémonies des 1er et 2 novembre, même si l’on prend soin de rappeler que « la Bretagne demeurera toujours fidèle au culte de ses morts ». Et dans ses éditions des 2 ou 9 novembre 1918, le même hebdomadaire mettra en avant la « fête de la victoire » bien plus que celle des morts, à peine évoquée.

Carte postale. Collection particulière.

Ainsi, sur le front comme à l’arrière, nombreux sont les indices qui laissent penser que la Toussaint a perdu une part de sa puissance évocatrice pour une partie des Bretons au moins, comme si la mort de masse avait contribué à en amoindrir la portée. Pourtant, dès 1919, la fête aurait pu reprendre de son importance alors que se dessine la vague d’érection de monuments aux morts et que le 11 Novembre n’a pas encore pris l’importance qui sera la sienne. Mais la presse n’en dit mot ou presque, à quelques exception près. Dans le Morbihan par exemple, ni L’Union morbihannaise, ni L’Avenir du Morbihan, ni Le Courrier de Pontivy n’en parlent ; seul Le Progrès du Morbihan évoque la fête organisée à Vannes par la toute récente section de l’Union nationale des Combattants ainsi que Le Journal de Pontivy à l’occasion de celle associant les troupes du 2e Chasseurs à cheval à la population de la petite sous-préfecture.

Il est vrai qu’en ce mois de novembre 1919, si l’on parle beaucoup des morts, c’est dans le cadre d’une instrumentalisation de la part des différents candidats aux élections législatives qui se préparent pour le 16 de ce mois : c’est au nom de leur « sacrifice » que l’on entend se faire élire.

Yann LAGADEC

 

 

 

1 Sur ces questions, voir de manière générale GUYVARC'H, Didier et LAGADEC, Yann, Les Bretons et la Grande Guerre. Images et histoire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.

2 Nous remercions Patrick Pichouron de cette référence.

3 ABJEAN, René Noël, La guerre finira bientôt. 1914-1918 à Plouguerneau et au front, Brest, Emgléo-Breizh, 2009, p. 225.

4 Quelques pages plus haut, il avait évoqué dans ses carnets « la terre couverte de cadavres que nous amoncelons pour nous faire un rempart de chair humaine », la nécessité, pour gagner les premières lignes, de « marcher sur les morts dans le boyau », alors que « plusieurs râlent encore » et qu’« un adjudant est en train d’expirer, l’écume lui sortant de la bouche ». PREAUCHAT, Elie, Carnets de guerre et de captivité d'Elie Préauchat, soldat à la 9e Cie du 74e RIT de Saint-Brieuc, Plessala, Association Bretagne 14-18, 2006, p. 55.

5 LAGADEC, Yann, « “Si jamais tu lis ces lignes, maudis la guerre…”. Amand Fontaine, un instituteur breton dans la première bataille d’Ypres avec le 76e RIT de Vitré (octobre-novembre 1914) », Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine, 2012, p. 313.

6 HERRIEU, Loeïz Le tournant de la mort, Rennes, TIR, 2014, p. 47.

7 COCHO, Paul, Mes carnets de guerre et de prisonnier, 1914-1919, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 21.

8 CHOPIN, Eric, Le messager du front. De 1914 à 1918, la guerre du Breton Julien Chopin à travers sa correspondance, Rennes, E. Chopin, 2014, p. 84.