Lance-flammes : Autrement appelée « pompe à pétrole ». Arme employée pour la première fois par les Allemands en février 1915 dans la Meuse et projetant sur l’ennemi du liquide enflammé.

Landsturm : Réserve de l’armée territoriale allemande.

Landwehr : Réserve de l’armée active allemande.

Learning curve : Approche historiographique essentiellement britannique portant sur la faculté du commandement à apprendre des échecs du début de la campagne pour, au fur et à mesure du conflit, gagner en efficacité sur le champ de bataille. L’expression learning curve se rapporte à la courbe d’apprentissage des généraux et, bien entendu, à la nature de son tracé : vers le haut pour certains auteurs, rectiligne – et donc coupable – pour d’autres. L’exemple du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo montre qu’en réalité peuvent se succéder très rapidement au cours d’une même campagne des phases d’apprentissage et de désapprentissage du combat.

Lebel (fusil) : Du nom du directeur de la commission d’officiers qui, en 1886, est chargée par le général Boulanger, alors ministre de la Guerre, de concevoir cette arme. Fusil de calibre 8mm, mesurant 1,30m pour plus de 4 kilos, en dotation au sein de l’armée française de 1914.

Lebel-Berthier (fusil) : Système d’amélioration du chargement du Lebel dû à un officier français du nom de Virgile Berthier.

Liaison interarmes : Aptitude à coordonner sur le champ de bataille la liaison entre différentes armes et, tout particulièrement, entre l’infanterie et l’artillerie.

Près d'Etelfay dans la Somme, canon calibre de 320 tirant. 21 juillet 1916: BDIC: VAL 423/059.

Lieutenant : Grade d’officier subalterne supérieur à celui de sous-lieutenant mais inférieur à celui de capitaine. En théorie, le lieutenant est celui qui, au sein d’une compagnie, aide le capitaine dans ses fonctions et le remplace en cas d’absence. C’est d’ailleurs cette dernière raison qui amène de nombreux lieutenants à commander des compagnies d’infanterie lors de la Première Guerre mondiale.
L’insigne correspondant au grade de lieutenant est constitué de deux galons d’or.

Lieutenant-colonel : Grade d’officier supérieur immédiatement supérieur à celui de commandant mais inférieur à celui de colonel. En théorie, le lieutenant-colonel est celui qui, au sein d’une unité, est plus particulièrement en charge des questions relatives au quotidien et à l’instruction des hommes. En pratique, nombreux sont les lieutenants-colonels à commander en 1914 un régiment.
L’insigne correspondant au grade de lieutenant-colonel est constitué de trois galons d’or et de deux autres d’une couleur différente.

Limoger : En référence au chef-lieu de la 12e région militaire. S’emploie à propos des officiers généraux qui, à partir de la fin du mois d’août 1914, sont affectés à l’arrière, et notamment à Limoges, par le général Joffre du fait de leur incompétence réelle ou supposée ou de difficultés relationnelles. Parmi les plus célèbres limogés, citons les généraux Lanrezac, Pau ou encore d’Amade.

Live and let live system : Forgé au début des années 1980 par l’historien britannique Tony Ashworth, ce concept désigne toutes les règles non-écrites et accords tacites passés implicitement entre les belligérants d’un théâtre d’opération afin de réguler l’action sur le champ de bataille. Il peut par exemple s’agir de trêves temporaires respectées le temps que chacun récupère et ensevelisse ses cadavres abandonnés sur le no man’s land.
En Français, ce concept est souvent traduit par l’expression « Vivre et laisser vivre ».

Livre d’or : Support sur lequel sont inscrits les noms des victimes de la Première Guerre mondiale. Il existe de nombreux livres d’or. La loi du 25 octobre 1919 relative « à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande Guerre » prévoit la constitution d’un Livre d’or national qui ne verra jamais le jour. Mais, de nombreuses communes, paroisses, établissements scolaires ou encore corporations professionnelles publient de semblables ouvrages, plus ou moins détaillés et fiables selon les cas.

Livret individuel (ou livret militaire): Fascicule établi par les services du recrutement que chaque militaire doit être en mesure de présenter lorsqu’on le lui demande.
Avant 1914, c’est-à-dire à une époque antérieure à la création de la carte d’identité, le livret individuel est conservé précieusement par tout homme susceptible de devoir justifier sa situation militaire. Certains concours de la fonction publique ne sont ainsi accessibles que sous réserve de conformité avec les obligations militaires, ce que seul le livret individuel permet de certifier.
En août 1914, au moment de la mobilisation générale, l’un des premiers réflexes des mobilisables est bien souvent de se tourner vers le livret militaire, précieusement conservé dans un tiroir ou rangé dans une armoire. Celui-ci contient en effet le fascicule de mobilisation, document permettant de savoir quand et où rejoindre son corps d’affectation.

Long 1915 : Concept forgé par l’historien irlandais John Horne caractérisant la période courant du début de la guerre de positions au déclenchement de la bataille de Verdun  afin de désigner cette phase du conflit qui s’intercale entre la guerre de mouvements et les grandes batailles de l’année 1916.