Tank : Char d’assaut. Ce terme provient du diminutif de l’expression anglaise water tank, nom de code désignant la mise au point et l’expérimentation de cette nouvelle arme pendant le conflit.

Taube : Avion monoplan allemand. Dans l’argot des poilus, le terme de taube tend par extension à qualifier tout avion de l’armée allemande.

Teuton/ne : Terme très péjoratif servant à désigner les Allemands. Synonyme : boche.

Territorial : Soldat appartenant à l’armée du même nom. Elle est composée des soldats les plus âgés, trop vieux pour servir dans l’active.
Dans l’argot des poilus, les territoriaux sont les pépères, terme qui fait à la fois référence à leur âge mais également au fait qu’ils sont généralement moins exposés que les soldats de l’active.

Carte postale. Collection particulière.

Tirailleur : Terme s’appliquant à des régiments d’Infanterie légère coloniale. Exemples : tirailleurs algériens, tonkinois, malgaches…
Contrairement à ce que l’on pourrait de prime abord croire, le recrutement des célèbres tirailleurs sénégalais ne se limite pas aux frontières de l’actuel Sénégal. Ce terme provient de ce que le premier bureau de recrutement de tirailleurs africains est ouvert en 1857 à Saint-Louis du Sénégal par le général Faidherbe.

Tocsin : Sonnerie de cloches faite de coups pressés et redoublés afin de donner l’alarme. On peut ainsi sonne le tocsin en cas d’incendie ou, comme le 1er août 1914, de mobilisation générale.

Tonkinois : Se dit d’une personne venant du Tonkin, ancienne province de l’Indochine française correspondant au nord de l’actuel Viêt-Nam.

Torpille : Projectile d’artillerie, notamment de tranchées.

Totos : Dans l’argot des poilus, ce terme désigne les poux et de manière plus générale l’ensemble des parasites que les combattants doivent également affronter (puces…) du fait d’une hygiène désastreuse.

Toxique : Type de gaz de combat s’attaquant aux organes vitaux que sont les poumons et le cœur.

Traceur (obus) : Munition utilisée marquant sa trajectoire dans l’air par un sillage de fumée. Obus utilisé par la DCA.

Train des équipages : Service chargé du transport de l’ensemble des éléments nécessaire à la troupe, autres que les munitions.

Traités : Accord entre états. C’est au moyen d’une série de traités qu’est – imparfaitement – soldée la Première Guerre mondiale. Le principal traité est signé dans la galerie des glaces du château de Versailles le 28 juin 119, soit cinq ans jour pour jour après l’assassinant à Sarajevo de l’archiduc François Ferdinand. Ce texte comporte un certain nombre de dispositions territoriales prescrivant notamment le retour de l’Alsace-Lorraine à la France et l’abandon de la Pologne par le Reich. Déclarant l’Allemagne seule responsable du conflit, le traité de Versailles condamne de surcroît ce pays à de très importantes réparations tout en limitant son armée à 100 000 hommes (celle-ci étant de plus interdite d’artillerie lourde, d’aviations et de tanks).
Le traité de Versailles est complété par une série de traités dit « de la région parisienne », accords signés entre l’été 1919 et l’été 1920. Le traité de Neuilly se rapporte au sort de la Bulgarie, à qui est imposée d’importantes modifications frontalières, notamment au profit de la Grèce. Le traité de Saint-Germain-en-Laye concerne pour sa part l’Autriche, née de l’effondrement de l’Empire Austro-Hongrois et limitée à un territoire de 83 000 kilomètres carrés et 6 500 000 habitants. Le traité du Trianon a pour objet la Hongrie et impose également à ce pays de drastiques restrictions territoriales. Enfin, le traité de Sèvres règle le sort de la Turquie, également amputée d’une large partie de son territoire.

Tranchée : Excavation pratiquée dans le sol pour se protéger du feu ennemi.
Contrairement à ce que l’on peut trop souvent croire, la tranchée ne naît pas avec la guerre de positions. Certains relevés effectués après la bataille de Charleroi, en août 1914, attestent ainsi le creusement de tranchées par les belligérants. Mais, celles-ci n’ont pas grand-chose à voir avec le complexe système que l’on peut retrouver à partir de l’automne 1914. Il s’agit en effet de simples trous individuels de protection qui, par la même occasion, soulignent l’important changement de signification que connait le terme de tranchée pendant la Première Guerre mondiale.

Dans une tranchée, pendant l'hiver 1914-1915. Carte postale photo, collection particulière.

Trève : Cessation extrêmement limitée dans le temps et l’espace des combats. Bien qu’exceptionnelles, les trêves de noël 1914 font l’objet d’une intense médiatisation mémorielle. Il est vrai que leur portée pacifiste et européenne est incontestable.

Triple-alliance : Ou Triplice. Accord unissant depuis 1882 l’Empire Allemand, l’Autriche-Hongrie et l’Italie, ce dernier pays étant incontestablement le maillon faible de cette alliance diplomatique. D’ailleurs, pendant la Première Guerre mondiale, Rome se déclare dans un premier temps neutre pour s’engager ensuite, au printemps 1915, aux côtés de l’Entente. L’Empire Ottoman succède à l’Italie au sein de la Triplice en entrant dans le conflit en octobre 1914 aux côtés de l’Allemagne.

Triple-entente : Union diplomatique de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie résultant d’une série d’accords bilatéraux signés entre 1898 et 1905 dans le but de contrer la Triple Alliance et plus particulièrement l’Allemagne.

Triplice : Contraction de Triple alliance.

Typhoïde : Fièvre se propageant à la faveur d’une hygiène précaire, qui se transmet notamment par les mains sales et l’eau souillée. Cette maladie hautement infectieuse se développe plus particulièrement sur des organismes affaiblis par la fatigue et les carences alimentaires. On comprend donc que nombreux soient les poilus à être victimes de cette fièvre. Les campagnes de vaccination initiées à partir de l’été 1915, si elles ne sont pas sans effets secondaires, sont néanmoins efficaces.