5 questions à Sophie Le Garlès

Sophie Le Garlès est la voix du webdocumentaire évènement de la rentrée, A Bientôt de vos nouvelles. Correspondances de 8 poilus bretons pendant la Grande Guerre. Passée par le Conservatoire de Rennes et le prestigieux Cours Florent, cette Bretonne montée à Paris a bien voulu se soumettre au feu de notre traditionnelle rubrique 5 questions à pour nous parler de son goût pour l’Histoire et la Première Guerre mondiale.

 

Vous êtes la voix narrative du webdocumentaire A bientôt de vos nouvelles. Correspondances de 8 poilus bretons pendant la Grande Guerre. Quelle fut votre première réaction lorsqu'on vous a proposé ce rôle

 J'ai tout simplement été enthousiaste et surprise à l'idée que l'on ait pensé à moi !

Aviez-vous auparavant un intérêt particulier pour cette période?

L'intérêt pour cette période me vient des cours d'histoire que j'ai reçus pendant ma scolarité. J'ai toujours été une élève un peu dissipée, mais je restais sérieuse pendant les cours d'histoire, j'y portais réellement une attention particulière, je ne m'ennuyais pas, et j'appréciais les cours sur la guerre. C'est une période importante pour les générations futures. L'histoire c'est avant tout « notre » histoire.

Sophie Le Garlès. Cliché: Eliya Sto.

Pour une actrice, en quoi est-ce un défi de faire une telle voix? N'est-ce pas au final plus simple que de jouer une pièce devant le public? 

Rien n'est simple dans le métier de comédien/comédienne, je l'ai appris très tôt ! Notre voix, c'est un instrument, un outil de travail, et aussi ce qui représente notre singularité. Le rapport avec le public, c'est autre chose, c'est une confrontation et un partage. Mais lorsque je me trouvais dans la salle d'enregistrement pour le web-documentaire, il y avait trois personnes devant moi, je lisais avant tout pour eux, c'est déjà un premier public ! Le défi principal était juste d'essayer d'être compréhensible, audible et claire dans la lecture.. 

Je me suis vite retrouvée face à certaines difficultés : savoir gérer ma respiration, trouver un rythme à travers les phrases, ne pas avoir de problèmes d'élocution ou de diction, on a même dû refaire plusieurs fois la même prise car je fourchais sur des mots ou j'oubliais des liaisons !

Un petit aperçu de l’univers graphique du webdocumentaire.

Que représente pour vous la Première Guerre mondiale? Comment vous vous êtes-vous préparée pour ce rôle ?

Comme je l'ai dit précédemment, la Première Guerre Mondiale fait partie de « notre » histoire. Cela me touche comme beaucoup d'autres personnes. Ma grand-mère ne cesse de nous faire des quantités astronomiques à manger pendant les repas, et lorsque je lui demande pourquoi elle nous fait des portions aussi grandes, que tout le monde dans ma famille a du mal à finir, elle me répond tout simplement « J'ai connu la guerre ». La guerre touche avant tout nos familles, je ne l'ai pas connue, mais mes grands-parents et arrières grands-parents oui; je ne peux donc pas être indifférente.

La préparation pour ce rôle a été très méthodique, j'ai travaillé sur ma respiration grâce à une ponctuation, sur mon articulation, j'ai essayé de chercher un rythme et une fluidité. 

Vous êtes bretonne. En quoi ces correspondances de 8 poilus bretons vous ont elles touchées ?

Je suis très attachée à ma région, c'est sûr, et aux Bretons bien évidemment ! Mais les lettres de soldats, venant de Bretagne, du Nord ou du Sud, renvoient pour moi la même sensibilité et la même émotion.