Espionnage et renseignement dans la Première Guerre mondiale

C’est un colloque bien peu ordinaire qui s’est tenu, le 26 novembre dernier, à l’Ecole militaire. D’abord par son thème : « Espionnage et Renseignement dans la première guerre mondiale », jamais abordé à notre connaissance depuis l’ouverture du cycle du Centenaire. En raison aussi de la mixité de ses intervenants. Organisé par l’Académie du Renseignement – un service créé en 2010 qui a pour vocation de de concevoir, d'organiser et de mettre en œuvre des activités de formation à destination des personnels du Renseignement – en partenariat avec l’IRSEM (l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire) et la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du Ministère de la Défense, ce colloque bénéficiant du label de la Mission du Centenaire avait en effet pour particularité de rassembler acteurs (présents ou passés) de l’administration française du Renseignement1 et historiens venus de France, de Grande-Bretagne, d’Allemagne et de Belgique.

Cliché: J.-M. Gilot.

Il n’est pas habituel pour le monde du Renseignement de se mettre ainsi en lumière, particulièrement en France, fût-ce à l’occasion d’un colloque historique. Mais une telle introspection dans son passé est une nécessité pour le Renseignement, prévient d’entrée de jeu Alain Zébulon, préfet coordonnateur du Renseignement, citant à ce propos Thucydide2. Si, en effet, le Renseignement a beaucoup évolué depuis la Première Guerre mondiale, épousant « les mouvements du monde pour s’y adapter » ; s’il se trouve encore aujourd’hui en proie à de nouvelles mutations face au développement du terrorisme, de l’espionnage économique et des conflits asymétriques induisant un « changement de paradigme », « l’ignorance du passé compromet l’action même dans le présent ».

L’ignorance même d’un passé à première vue aussi lointain ? Sans doute. Car, en réalité, ce colloque montre que la Première Guerre mondiale – guerre de feu et de sang, mais aussi guerre électronique, guerre économique, guerre de l’information et de la communication, en un mot : guerre totale –,  constitue un tournant décisif dans l’histoire du Renseignement et qu’elle est, à bien des égards, fondatrice du Renseignement moderne : au niveau des techniques et technologies mises en œuvre pour la première fois à une aussi grande échelle, sur le plan de l’organisation et des dispositifs progressivement mis en place et systématisés ; sur le plan, enfin, du « renseignement humain », auquel elle « donne ses lettres de noblesse »3.

Au seuil de la Première Guerre mondiale, bien des techniques et technologies sont déjà connues (cryptographie, communications sans fil), mais c’est surtout leur montée en puissance qui constitue un phénomène nouveau. A cet égard, Christopher Andrew4, professeur à l’université de Cambridge et historien officiel du MI5, souligne le rôle des télécommunications dans la collecte de renseignements, rappelant en particulier que dès le premier mois de la guerre, sur le front est, l’interception des signaux en clair transmis par l’armée russe joue un rôle fondamental dans la victoire de Tannenberg.

Cliché: J.-M. Gilot.

Sur ce même thème, Agathe Couderc5 retrace quant à elle le formidable essor du renseignement technique côté français, devenu auxiliaire stratégique à partir de la bataille de Verdun et appelé à jouer un rôle déterminant dans la contre-attaque de juin 1918. Mis en œuvre par le personnel du 8e régiment du génie à travers l’implantation de stations d’écoute sur le champ de bataille, le renseignement technique se développe en collaboration avec la section du Chiffre, d’abord spécialisée dans le chiffrement avant de se consacrer aussi au déchiffrement des messages interceptés, avec l’arrivée de Georges Painvain.

Mais c’est bien sûr à Christopher Andrew qu’il revient de mettre en exergue le rôle d’un acteur majeur dans cette « guerre électronique » : le Room 40 – le service chargé par l'Amirauté britannique  du décryptage des chiffres et codes ennemis. C’est en effet ce service, placé sous la direction de Reginald Hall, qui décrypta, notamment, le fameux télégramme Zimmermann, lequel précipita – dit-on – l’entrée en guerre des Etats-Unis. Mais ce que ne savaient évidemment pas les Américains, c’est que le Room 40 décryptait aussi leurs propres télégrammes…

Marie-Catherine Villatoux6, chef de la Section Air au SHD, retraçe, quant à elle, les formidables développements du vecteur aérien couplé à l’utilisation de l’appareil photographique comme outil de renseignement durant la Grande Guerre. Les dirigeables sont utilisés pour effectuer des reconnaissances stratégiques en profondeur, les ballons sphériques et les ballons captifs pour l’observation sur les champs de bataille. Mais, dès la bataille de la Marne, Joffre a la preuve que l’aviation peut constituer un outil extrêmement utile ; la reconnaissance aérienne par avion naît alors comme une spécialité à part entière sous son impulsion et celle du colonel Barès. L’avion de reconnaissance est composé d’un pilote (souvent sous-officier), et d’un observateur (souvent officier), qui manie un appareil-photo parfois très lourd (jusqu’à 20 kg). On forme des photographes, on fabrique des appareils-photos spécifiques (normés à partir de 1917), on construit des baraquements pour effectuer des tirages in situ en un temps record pour l’époque (2h). Des tirages  qui permettent d’élaborer des cartes très précises pour les artilleurs et l’infanterie… La photo-reconnaissance stratégique est née, avec une figure-clef, en la personne de Paul-Louis Weiller. Pour mesurer l’ampleur de son développement tout au long du conflit, il suffit d’un chiffre : entre 1914 et 1918, on passe de 40 000 à 1 million de photos aériennes…*

Sur un plan moins lié aux technologies, mais relevant davantage de l’organisation des moyens, les différentes communications ont permis de faire ressortir quatre dispositifs-clefs mis en œuvre, de façon novatrice, par les services de Renseignement durant la Grande Guerre :

  • la « censure postale », dont le rôle est souligné par Christopher Andrew. A titre d’exemple, c’est grâce à elle, principalement, que le service de sécurité britannique (MI5) dirigé par Vernon Kell peut démasquer l’ensemble du réseau d’espionnage allemand en Angleterre, provoquant la rage du Kaiser qui dénonça « pendant deux heures l’incompétence de ses officiers de renseignement »…

Les boîtes aux lettres au service du MI5 – slide de Christopher Andrew. Cliché: J.-M. Gilot.

  • Les dispositifs de propagande et de censure. La Première Guerre mondiale fait ainsi émerger des moyens de contrôle de l’information « extrêmement sophistiqués ». Par la propagande, et parfois par la diffusion de fausses bonnes nouvelles, on cherche à « briser le front des opinions publiques » ; au Centre de Renseignements de Réchésy, suscité par Louis Andlauer7, on édite un bulletin spécifique à destination des populations civiles (Olivier Forcade8). La bataille de l’information est née.
  • Les dispositifs mis au service du blocus pour asphyxier l’économie ennemie. Fait nouveau là aussi, on met progressivement en œuvre des moyens permettant de recueillir de façon systématique des informations industrielles et commerciales importantes dans la conduite de la guerre, ainsi que des dispositifs visant à interdire les réexportations des pays neutres vers les Empires Centraux (Olivier Forcade). La « guerre économique » est née.
  • C’est dans ce cadre particulier qu’un nouvel outil démontre son intérêt. A Folkestone est créée une forme inédite de bourse d’échanges de renseignements interalliée qui devient l’instrument privilégié d’une coopération franco-britannique sur le plan du renseignement commercial et industriel au service de la guerre économique.

Novatrice sur le plan sur le plan de la mise en œuvre des technologies et des dispositifs au service du Renseignement, la Grande Guerre l'est aussi au niveau des hommes, au point de constituer « l’acte de naissance du Renseignement humain tel que nous le connaissons aujourd’hui » (Olivier Lahaie).

Carte postale. Collection particulière.

C’est une constante avant, tout aussi bien que pendant la guerre : aux yeux de l’opinion (et même parfois au-delà…) l’espion est une figure qui demeure connotée très négativement. C’est un « embusqué », « l’antithèse du bon soldat qui s’expose sur le champ de bataille » (Olivier Lahaie) ; pour Francis Balace9 [en Belgique, à la veille de la Grande Guerre] l’espionnage est même perçu comme « pratiqué par des êtres tarés et amoraux ». Pis encore dans sa variante au féminin : au sein même des services de renseignement, règne une misogynie virulente, qui invite à ne confier principalement aux femmes que des « missions horizontales » (Olivier Lahaie).

Cependant, une véritable mutation s’accomplit en coulisses. L’espion devient « agent de renseignement ». Et il ne s’agit pas d’un simple glissement sémantique. En effet, l’ « espionnage » au sens strict n’est pas (ou plus), pour un grand nombre d’agents, leur mission essentielle – ou même leur mission tout court. D’autres taches les mobilisent désormais, et souvent exclusivement : interroger des prisonniers, analyser la presse (en particulier étrangère) et les courriers, rédiger des notes ou des rapports. Michaël Bourlet10 a ainsi pu établir que seulement 8% des officiers du 5e Bureau (un organe de Renseignement créé en décembre 1915 au sein du Ministère de la Guerre qui cohabite avec le 2e Bureau jusqu’en 1917) sont constitués d’espions sur le terrain. Les officiers du 5e Bureau sont essentiellement des officiers-rédacteurs, officiers interprètes et officiers d’administration. On y recrute des hommes qui possèdent une parfaite connaissance des langues étrangères (souvent deux). Des hommes, aussi, qui connaissent bien le monde des affaires. Vivier privilégié : l’Ecole Normale Supérieure, dont est issu 30 à 40% de l’effectif-officier. L’analyse des profils recrutés au sein du 5e Bureau restituée par Michaël Bourlet dans sa communication permet également de tordre le cou à l’idée reçue selon laquelle ces officiers seraient des embusqués : mobilisés en 1914, très cités au combat, plus de la moitié a été blessée et 30% d’entre eux sont inaptes au front.

Au niveau des agents opérant sur le terrain, la typologie des profils s’enrichit également durant la Grande Guerre, entre agents mobiles et agents fixes servant souvent de « boîtes à lettres » en territoire neutre ou ennemi ; agents simples ne servant qu’un camp, et agent doubles. Variante plus sophistiquée encore, l’agent de pénétration peutt « recevoir la mission de se faire passer pour agent double auprès du S.R.11. ennemi de manière à lui transmettre de fausses informations (ou à détecter les agents ennemis pour les dénoncer – on parle alors plutôt de contre-espion ») (Olivier Lahaie).

L’innovation du double-cross system est en particulier illustrée par Christopher Andrew à travers l’évocation de la figure de l’agent COMO, agent allemand de nationalité américaine utilisé avec succès par les services de renseignement britanniques pour transmettre de fausses informations à l’Allemagne12. Taline Ter Minassian13 retrace quant à elle l’incroyable épopée solitaire de l’agent de renseignement britannique Reginald Teague Jones, lancé dans une course-poursuite contre l’espion allemand Wassmuss en Transcaspie, et menacé après-guerre par une fatwa de la part des soviétiques qui l’avaient désigné, à tort, comme responsable de l’exécution des 26 commissaires de Bakou…

Cliché: J.-M. Gilot.

Les agents de renseignement opérant sur le terrain sont aussi mieux outillés pour leurs missions : faux-papiers, appareils photos miniaturisés, dispositifs élaborés de sabotage, encres chimiques… et même dispositifs destinés à répandre des épizooties, complètent désormais la panoplie de l’espion côté français (Olivier Lahaie). Toutefois, on doit bien le constater, à la différence des Allemands et des Anglo-saxons, les Français échouent à mettre en place une véritable formation spécifique à destination de leurs agents (Olivier Lahaie). Un agent impétrant se plaint notamment du caractère fort sommaire à ses yeux d’une formation dispensée sur trois jours – le troisième pouvant se résumer à 5 conseils, dont les deux derniers sont : « le système D est votre meilleur allié » et « Méfiez-vous des femmes ! ». Si une école d’espionnage voit bien le jour aux Invalides, elle ne réussit pas à s’imposer durablement : ses cours sont dispensés par des professeurs de la Sorbonne à la retraite… Andlauer peut donc dire, en 1925 : les agents  [envoyés par le 2e Bureau] étaient « mal recrutés », et « pas suffisamment entraînés ».

Ce constat nous amène à évoquer, au-delà de ses réussites et de ses prodigieux développements sur le plan technique, organisationnel et humain,  les limites et les faiblesses du Renseignement en 14-18 telles qu’elles furent mises en évidence durant ce colloque.

On l’a vu : le renseignement technique s’impose dans la conduite de la guerre comme un auxiliaire stratégique. Mais cela est parfois au détriment du renseignement humain, négligé par le haut commandement, probablement en raison du poids des préjugés, au prix de conséquences parfois dramatiques (Olivier Lahaie). Dans le même ordre d’idées, si le Renseignement commence bien à percer dans la pensée stratégique, on croit encore davantage dans le renseignement brut que dans le renseignement élaboré, toujours considéré avec une certaine défiance (Olivier Forcade).

L’organisation du Renseignement est désormais mieux partagée entre chefs militaires, diplomates et responsables politiques. Mais la Première Guerre mondiale n’a pas fondamentalement changé la place du Renseignement au sein de l’appareil d’Etat ; il n’est « pas encore pensé comme un outil de la décision publique » (Olivier Forcade).

Au-delà du conflit qui a vu s’accomplir « un travail colossal - et souvent méconnu » (Marie-Catherine Villatoux) dans le domaine du Renseignement, on peut se poser la question de la capitalisation après-guerre. Une question qui apparaît d’autant plus importante à la lumière de la communication de Francis Balace qui, après avoir stigmatisé avec le talent qu’on lui connait, mais fort cruellement, l’état d’impréparation et la cascade d’erreurs des services de renseignement belges à la veille et au début de la première guerre mondiale, concluait : « la guerre se prépare dès le temps de paix, le chaos aussi ».

Carte postale. Collection particulière.

Pour Olivier Forcade, la Première Guerre mondiale érige une « logique de planification annuelle du Renseignement ». C’est un acquis. Mais au-delà ? Pas plus durant la guerre qu’après, on ne réussira à fonder une véritable Ecole du Renseignement. L’expérience acquise en matière de chiffrage et déchiffrage des communications est peu conservée en 1918 : « en 1939 (tout au moins en France), on redémarre à 0 »(Agathe Couderc). La coopération franco-britannique développée à Folkestone est suspendue en 1919-1920. Enfin, une bonne partie des cadres expérimentés du 2e Bureau est renvoyée dans ses foyers (Michaël Bourlet)…

L’expérience acquise a-t-elle conduit à rééquilibrer la balance entre renseignement technique et renseignement humain, en donnant enfin à ce dernier toute la place qu’il méritait au sein de la pensée stratégique avant l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale ? La question n’a pas été abordée… mais il est permis d’en douter.

Peut-on néanmoins affirmer que la Grande Guerre constitue, dans le champ du Renseignement, un laboratoire de la Deuxième Guerre mondiale ? A bien des égards sans doute, car les acquis restent nombreux. Emmanuel Debruyne, remplaçant au pied levé Peter Jackson, souffrant, pour une communication sur « les polices secrètes allemandes en territoire occupé », n’hésite pas en tout cas à l’affirmer. Pour lui, l’implication des services secrets dans le contrôle des pays occupés annonce, bien que partiellement, des pratiques de 39-45. On observera en outre que bien des développements du Renseignement apparaissent comme le contre-effet d’un phénomène de totalisation de la guerre, devenue aussi guerre industrielle, guerre de l’information et de la communication, guerre économique… en un mot : guerre moderne. C’est tout l’intérêt d’un tel colloque de l’avoir fait ressortir.

Au-delà, l’intérêt de ce colloque est aussi d’avoir démontré que l’historiographie du Renseignement peut, à bien des égards, renouveler notre approche du conflit. Le travail des historiens se révèle ici indispensable : car la guerre du Renseignement, guerre occulte par essence et vocation, ne livre que progressivement et parcimonieusement ses secrets. On ne manque pas d’évoquer à ce sujet la chape de silence entourant jusqu’en 1962 les travaux du capitaine Georges Painvain, artisan du déchiffrement du message qui fut, plus tard, surnommé le « radiogramme de la Victoire ». Surtout, une très intéressante communication de Wolfgang Krieger14 illustra très concrètement les bénéfices de l’historiographie de la guerre secrète. Pour cet historien allemand, les opérations menées par les services secrets allemands en Amérique du Nord jusqu’en 1917 se révèlent à l’examen d’une ampleur telle, qu’on peut légitimement les considérer comme le troisième élément capital (au-delà de la guerre sous-marine et du fameux télégramme Zimmermann évoqué plus haut) qui a poussé les Etats-Unis à entrer en guerre.

Ce colloque a donc révélé un champ de recherches prometteur, extrêmement riche et somme toute encore trop peu exploré et mis sur le devant de la scène. Bien des questions évoquées ici auraient mérité un traitement plus approfondi (les causes et les conséquences de la sous-estimation par le Haut-Commandement du Renseignement humain/élaboré, la coopération franco-britannique, les instruments mis en œuvre au service de la guerre économique, l’instrumentalisation politique du Renseignement en 1918, en particulier). D’autres n’ont pas (ou quasiment pas) été abordées (les différences de méthodologie, de conception et de pratiques entre les SR britanniques, allemands et français ; l’évolution de l’organisation administrative du Renseignement tout au long de la guerre ; le rôle des SR de Belfort et d’Annemasse ; l’articulation et les éventuelles divergences de vues et de méthodes entre services dépendant de l’EMA et du GQG ; le théâtre d’opération des pays neutres, Suisse en tête, etc.). On ne s’en étonnera pas. Il était bien entendu exclu de prétendre traiter de problématiques aussi riches et complexes que celles qui entourent le Renseignement durant la Première Guerre mondiale en une seule journée. Mais Lucile Dromer-North15 l’a assuré : ce colloque est une première, d’autres suivront. La voie est donc ouverte pour de nouvelles rencontres, convoquant peut-être d’autres historiens du Renseignement, venus de France (Gérald Arboit16, Sébastien Laurent) de Suisse (tel Christophe Vuilleumier17) ou d’ailleurs, qui viendraient encore enrichir le plateau – déjà exceptionnel – qui nous a été proposé le 26 novembre dernier.

Jean-Michel GILOT18

 

 

1 Alain Zébulon (coordinateur national du Renseignement), Lucile Dromer-North (Directrice de l’Académie du Renseignement), Jean-Claude Cousseran (ex. directeur de la DGSE), Rémy Pautrat (ex-directeur de la DST 1985-1986).

2 « L'absence de merveilleux dans mes récits les rendra peut-être moins agréables à entendre. II me suffira que ceux qui veulent voir clair dans les faits passés et, par conséquent, aussi dans les faits analogues que l'avenir selon la loi des choses humaines ne peut manquer de ramener, jugent utile mon histoire. » THUCYDIDE, Histoire de la guerre du Péloponnèse, Livre I, XXII.

3 Olivier Lahaie, Pratiques du Renseignement en France : permanences et innovations.

4 Christopher Andrew, La place de la Première Guerre mondiale dans l’histoire du Renseignement.

5 Transmettre, chiffrer, écouter et intercepter sur le front français (1914-1918).

6 Le renseignement aérien pendant la Grande Guerre.

7 Louis ANDLAUER (1876-1951), Chef du Service de Renseignements de Belfort d’avril 1913 à fin juin 1919, puis de Strasbourg jusqu’au 1er mars 1920.

8 Le Renseignement français pendant la Première Guerre mondiale.

9 Belgique 1914 : le règne de l’improvisation.

10 Les officiers du 5e Bureau : recrutement et profil.

11 Service de Renseignement.

12 « Shortly after Hurwitz y Zender’s execution, MI5 recruited its most successful double agent of the war, an American in Holland codenamed COMO, described in what remains of his file as ‘ working in Holland as a German Agent, but double-crossing for us’ ».

13 Reginald Teague Jones, un espion britannique dans le Grand jeu.

14 Les activités secrètes allemandes aux Etats-Unis en 1914-1917 et les origines de la déclaration de guerre.

15 Directrice de l’Académie du Renseignement.

16 Des Services Secrets pour la France. Du Dépôt de la Guerre à la DGSE (1856-2013), Paris, CNRS Editions, 2014.

17 La Suisse face à l'espionnage 1914-1918, Slatkine (à paraître janvier 2015).

18 Diplômé en histoire de la philosophie ancienne à l’Université Paris IV-Sorbonne, Jean-Michel Gilot anime sur les réseaux sociaux le projet 1 Jour 1 Poilu et conduit des recherches sur l’histoire du renseignement français en Suisse durant la Première Guerre Mondiale.