Emile, Henri Fatou naît le 17 avril 1873 à Lorient. Il est le fils d’un capitaine de Frégate de 47 ans et d’une femme répertoriée sans profession de 27 ans.
Sorti de l’Ecole spéciale militaire d’infanterie en avril 1896, Emile Fatou fait l’essentiel de sa carrière au 25e régiment d’infanterie, à l’exception d’une parenthèse de quelques semaines au 114e RI, unité casernée à Saint-Maixent et Parthenay.
Ce capitaine en provenance du 25e régiment d’infanterie arrive au 47e régiment d’infanterie le 18 juin 1915 et prend le commandement du 2e bataillon. Il est promu chef de bataillon le 27 juin 1915.
Grièvement blessé en septembre 1916, Emile Fatou est rayé du contrôle des cadres du 47e RI en janvier 1917 puis est affecté à diverses fonctions d’état-major à Cherbourg, jusqu’à la fin de sa carrière en 1925.
Emile Fatou est promu officier de la Légion d’honneur le 20 octobre 1919 :

« Officier supérieur des plus distingués. Après les attaques des 4 et 6 septembre 1916, a organisé dans des circonstances difficiles et de la façon la plus judicieuse le terrain conquis, payant sans cesse de sa personne et obtenant de son bataillon soumis à un violent bombardement, le rendement maximum. Grièvement blessé le 16 septembre 1916 au cours de la relève, d’un éclat d’obus au visage. Perte de la vision de l’œil gauche. »

Emile Fatou est fait commandeur de la Légion d'honneur le 4 juillet 1933.
A la fin de sa vie, Emile Fatou réside en la Villa Sainte-Odile à Carteret dans la Manche. Mais il parait avoir habité en la Villa Les Mimosas sise rue de la Chalotais à Dinan.
Emile Fatou décède le 23 avril 1957.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI; Arch. Nat: 19800035/0311/41872.

C’est le 11 octobre que ce sergent de carrière est promu sous-lieutenant à titre temporaire et est affecté à la 11e compagnie. Promu lieutenant, il est mentionné comme détaché du 47e régiment d’infanterie à la date du 1er avril 1915, sans que l’on connaisse sa nouvelle affectation.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI.

Cet officier commande en septembre 1916 la 10/47e RI. A ce titre, il adresse une lettre condoléances à la mère du sous-lieutenant Hémar, tué. L’arrivée au 47e RI de cet officier est annoncée par Le Salut à la fin du mois de septembre 1916, en même temps que celle du chef de bataillon Mirio.

Sources : BAZIN, Yves, Livre d’or des anciens élèves du collège de Saint-Malo morts pour la France, Saint-Malo, Imprimerie R. Bazin, 1921, p. 108 ; « Au 47e, Le Salut, 35e année, n°79, 29-30 septembre 1916, p. 1.

Lucien, Jean Frangeul naît le 30 juin 1878 au Havre mais dépend du bureau de recrutement de Nantes. Il est le fils d’un capitaine au long cours de 42 ans et d’une femme de 33 ans répertoriée comme étant sans profession. Un article publié en mars 1916 par Le Salut indique même que son père est un « ancien commandant de transatlantique ».
Elève brillant, Lucien Frangeul intègre l’école militaire de Saint-Cyr (1899-1901, promotion « D’in Salah »).
Affecté au 64e régiment d’infanterie, unité casernée à Ancenis et Saint-Nazaire, par décret du 27 septembre 1901, il est nommé lieutenant deux ans plus tard, le 1er octobre 1903.
Passé « lieutenant d’armement » l’année suivante, Lucien Frageul quitte probablement l’armée pour mener une carrière civile. C’est en tout cas ce que suggère sa fiche matricule qui le mentionne en tant qu’officier de réserve. C’est aussi ce qui pourrait expliquer la trajectoire assez plane de son évolution de carrière.
Lors de la mobilisation générale, cet officier commande la 3e compagnie du 47e régiment d’infanterie. Par un jugement déclaratif de décès rendu le 8 février 1918, le tribunal d’Ancenis le déclare mort pour la France le 29 août 1914 à Audigny. Fait chevalier de la Légion d’honneur – probablement à titre posthume – il est également titulaire d’une élogieuse citation comportant l’attribution de la croix de guerre avec palme :

« S’est distingué au cours des combats devant Charleroi. A acquis par son courage et son sang-froid une grande autorité sur la compagnie dont il venait de prendre le commandement. A été tué le 29 août 1914 en allant reconnaitre le terrain où il allait engager son unité au sud de Guise. »

En mars 1916, Le Salut publie un intéressant article le concernant :

« Nous annoncions dernièrement la mort glorieuse du jeune soldat Alfred Frangeul, fils ainé de notre distingué compatriote et ami le bâtonnier du barreau de Saint-Malo. Un autre deuil, qu’une absence prolongée de nouvelles ne faisait que trop prévoir, vient de lui être confirmée. Son cousin, le capitaine Frangeul, fils de l’ancien commandant de transatlantique, parti comme lieutenant au 47e à la mobilisation, et qui au début de la campagne, fit noblement son devoir, cessa tout à coup de donner de ses nouvelles à sa femme et ses amis. Les nombreuses lettres qui, durant dix-huit mois, partirent dans tous les sens, n’avaient apporté aucune indication sur son sort, quand la semaine dernière, sa jeune femme, qui n’avait jamais voulu désespérer, reçut une lettre du Ministère de la Guerre allemand. Cette missive, en retard de dix-sept mois, apprenait à Mme Frangeul, avec toute la brutalité boche, que le capitaine Frangeul, tombé grièvement blessé le 29 août 1914, à Andigny dans la Somme, avait été inhumé le même jour.
Cette fois, la dernière branche d’espoir se brisait. C’était bien le cruel évènement redouté. Nous prenons part bien vivement au nouveau deuil de l’honorable famille Frangeul, qui paie chèrement son sanglant tribut à la guerre, et nous la prions d’agréer une fois de plus l’expression de notre douloureuse sympathie. »

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI ; BAVCC/Mémoire des hommes ; www.saint-cyr.org/flipbooks/Memorial/; Arch. Dép. Loire-Atl. : 1 R 959-603; Arch. Dép. Seine-Mar. : 4 E 08879.

Cet adjudant de réserve est nommé sous-lieutenant le 5 février 1916. Il ne doit pas être confondu avec le capitaine Lucien Frangeul, mort pour la France lors de la bataille de Guise. En février 1916, Le Salut évoque un certain « E. Frangeul, aspirant au 47e, est promu sous-lieutenant et maintenu au corps ».
Cet officier est affecté à la 12e compagnie. Il est néanmoins transféré au 241e RI deux jours plus tard, le 7 février 1916.

Sources : 26 N 636/7, JMO 47e RI; « Au 47e », Le Salut, 35e année, n°11, 4-5 février 1916, p. 1 ; « Au 47e », Le Salut, 35e année, n°19, 3-4février 1916, p. 2.