Yves, Marie, Louis Hamon naît le 18 avril 1892 à Hillion, dans les Côtes-du-Nord. Il est le fils d’un meunier et d’une « ménagère ». Ses parents semblent toutefois décéder assez tôt car sa fiche matricule fait état d’un tuteur résidant à Saint-Brieuc. Est-ce ce décès, synonyme de déracinement qui le pousse à changer d’horizon et à s’engager dans l’armée ? Les sources dont nous disposons ne permettent bien évidemment pas de le dire.
Yves Hamon contracte à Saint-Brieuc, le 17 mai 1910, un engagement volontaire pour servir pour 3 ans au sein du 7e régiment de chasseurs à cheval. C’est le début d’une carrière qui le voit enchaîner les réengagements – d’abord en 1913 puis en avril 1914 – jusqu’à la mobilisation générale. Il est alors maréchal-des-logis.
C’est vraisemblablement avec le 7e régiment de chasseurs à cheval qu’il est mobilisé en août 1914 mais sa fiche matricule n’est pas très explicite à propos des premiers mois de la guerre. Tout juste sait-on qu’il est nommé maréchal-des-logis-chef le 28 février 1915.
Promu sous-lieutenant à titre temporaire le 9 septembre 1915, Yves Hamon est transféré au 47e RI le jour-même. Il ne reste néanmoins en ligne que quelques  jours puisqu’il est blessé le 16 septembre 1915, ce qui lui vaut d’ailleurs d’être cité le 23 septembre 1916 à l’ordre de la division, texte dont nous ne connaissons par ailleurs pas la teneur.
Rentré au dépôt le 7 novembre 1916, le sous-lieutenant Yves Hamon est affecté à la 26e compagnie où, selon toute vraisemblance, il s’occupe de l’instruction des jeunes classes. Cette affectation n’est que provisoire puisqu’il part le 18 décembre 1915 pour le camp de Coëtquidan pour un stage d’instruction au maniement des mitrailleuses.
Le JMO du 47e RI indique que cet officier fait son « retour au front » le 9 février 1916, ce qui est confirmé par sa fiche matricule, en même temps que le sous-lieutenant Lackman (orthographe non certaine). Il est affecté à la 11/47e RI. Le tableau de constitution du régiment figurant à la date du 1er juillet 1916 dans le JMO du 47e RI fait état d’un sous-lieutenant Hamon affecté à la 1e compagnie de mitrailleuses : sans doute s’agit-il de la même personne.
Le sous-lieutenant Yves Hamon est tué le 6 septembre 1916 à Méharicourt, lors de la bataille de la Somme. Il ne laisse à l’évidence aucune famille.

Sources : BAVCC/Mémoire des hommes ; Arch. dép. CdA : EC Hillion et 1 R 1314.1024 ;  « Au 47e », Le Salut, 34e année, n°73, 21-22 septembre 1915, p. 2 ; SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI.

Louis, François Harand naît le 11 décembre 1885 à Meillac, en Ille-et-Vilaine. Il est le fils d’un boucher et d’une ménagère. C’est néanmoins vers le métier des armes qu’il s’oriente puisqu’il contracte, le 5 mars 1904, un engagement volontaire pour servir pendant 3 ans au 41e régiment d’infanterie de Rennes.
Louis Harand est incorporé le jour même en tant que soldat de 2e classe. Suivant un schéma relativement classique, il sort rapidement du rang : caporal le 20 septembre 1904, sergent le 13 février 1906 puis sergent-fourrier en 1908, à la faveur d’un réengagement.
Retournant à la vie civile, Louis Harand passe dans la réserve et est affecté le 5 mars 1912 au 47e RI, même s’il n’est pas astreint aux grandes manœuvres d’été.
C’est avec cette unité que Louis Harand est mobilisé, en août 1914. Il ne part cependant pas immédiatement au front et ne quitte Saint-Malo pour la zone des armées qu’avec le renfort du 15 septembre 1914. La mobilisation est néanmoins synonyme pour lui de reprise de la carrière militaire, et donc de continuation de son cursus honorum. Quelques jours seulement avant son départ aux tranchées, le 11 septembre 1914, il est fait adjudant. La trajectoire de Louis Harand est toutefois rapidement interrompue par un éclat d’obus qui, le 4 octobre 1914, dans les combats de Mercatel, l’atteint à la rotule droite. Evacué le 8 octobre 1914 sur l’hôpital de la Ferté-Bernard, dans la Sarthe, il revient au dépôt à une date qui n’est pas mentionnée sur sa fiche matricule.
Cette blessure marque toutefois un sérieux coup d’arrêt à l’avancement de Louis Harand. Affecté à l’arrière, sans doute à l’instruction des nouvelles classes, il ne retrouve le front que le 27 octobre 1916, toujours en qualité de sous-officier. Il lui faut attendre le 18 avril 1918 pour obtenir, à titre temporaire, le galon de sous-lieutenant.
Le sous-lieutenant Harand est tué à l’ennemi le 22 juillet 1918 à Pont-à-Binson, dans la Marne. Déclaré mort pour la France, il n’est titulaire d’aucune citation à l’ordre ni décoration.

Sources : BAVCC/Mémoire des hommes ; Arch. dép. I&V : 10 NUM 35172 519 et 1 R 2001.1649.

 

Portrait du sous-lieutenant Harang publié dans le Livre d'or des anciens élèves du collège de Saint-Malo.

Louis, François Harang naît le 27 août 1895 à Tinténiac (Ille-et-Vilaine) mais effectue ses études au collège de Saint-Malo. Sa situation familiale parait compliquée puisqu’il est né de père inconnu et que sa mère, âgée de 19 ans au moment de l’accouchement, est répertoriée comme ménagère. Peut-être est-ce contexte qui explique pour partie au moins son engagement volontaire pour trois ans le 7 octobre 1913 ?
En tout état de cause, et à l’instar du sous-lieutenant Yves Guillaume, le sous-lieutenant Louis Harang témoigne d’une trajectoire ascensionnelle d’autant plus frappante qu’elle est rendue très rapide par les premiers mois de la guerre.
D’abord soldat de 2e classe, Louis Harang est caporal au moment de la mobilisation générale (il est promu le 21 février 1914). Nommé sergent le 16 septembre 1914, il est fait sergent-fourrier le 10 octobre 1914 puis adjudant le 5 novembre 1914. Le 23 juin 1915, il est promu sous-lieutenant à titre temporaire par une décision ministérielle datant du 20 juin précédent.
Louis Harang est proposé comme lieutenant lorsqu’il est tué à l’ennemi le 25 septembre 1915. La Légion d’honneur lui est décernée à titre posthume ainsi qu’une citation à l’ordre du corps d’armée portant attribution de la Croix de guerre, décoration qui est remise à ses parents par le lieutenant-colonel Brault commandant la subdivision de Saint-Malo lors d’une cérémonie en février 1916 :

« Le 25 septembre 1915, est tombé glorieusement frappé d’une balle au front en entraînant ses hommes dans les positions ennemies. »

Le Salut publie en octobre 1915 une lettre donnant un certain nombre de détails biographiques sur Louis Harang :

« Je viens vous apprendre une bien triste nouvelle : notre ami Louis Harang, sous-lieutenant au 47e de ligne, à peine âgé de 20 ans, ancien élève de l’école libre de la rue de Toulouse et du Collège de Saint-Malo, vient de tomber en héros à l’assaut du 25 septembre en Champagne. Oui c’était un brave. Parti dès le début de la guerre comme caporal au 47e, Harang avait conquis tous ses grades sur les champs de bataille de Belgique et de la Marne, puis, tout l’hiver et le printemps dernier, à Arras et à Saint-Laurent-Blangy. Promu successivement sergent, sergent-major et adjudant (dans ce dernier grade il avait été cité comme le plus jeune de France), adjudant-chef, grade qu’il avait refusé, voulant combattre tous en première ligne ; puis, après quatre propositions de ses capitaines, car on le trouvait trop jeune, il avait enfin obtenu l’épaulette d’officier après ce beau fait d’armes de la bataille du Labyrinthe, où il resta pendant 36 heures, seul de son grade, commandant la compagnie, ses chefs officiers étant tous tombés tués ou blessés.
La destinée a sans doute voulu qu’après avoir passé par tant de dangers, il tombe héroïquement en Champagne, après quelques mois de campagne, laissant d’inexprimables regrets aux officiers, aux sous-officiers et soldats de sa compagnie, ainsi qu’à ses amis et à tous ceux qui le connurent. »

Un secours de 300 francs est accordé à sa mère, Mlle Victoria Harang, le 17 juillet 1916. Ceci semble indiqué qu’elle n’a jamais refait sa vie et que son fils était célibataire au moment de son décès.
Contrairement à ce qui est indiqué sur sa fiche de mort pour la France, Louis Harang appartient à la classe 1915, et non 1913.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI ; BAVCC/Mémoire des hommes ; BAZIN, Yves, Livre d’or des anciens élèves du collège de Saint-Malo morts pour la France, Saint-Malo, Imprimerie R. Bazin, 1921, p. 67 ; Arch. Dép. I&V : 1 R 2182.1616, 10 NUM 35337 454; « Morts pour la patrie. Renseignements donnés par la famille », Le Salut, 34e année, n°81, 19-20 octobre 1915, p. 2; « Prise d'armes », Le Salut, 35e année, n°15, 18-19 février 1916, p. 1.

Cet officier est, lors de la mobilisation générale, l’adjoint du chef de bataillon braconnier commandant le II/47e RI. Le sort de ce militaire est ensuite assez mystérieux puisque ce nom ne figure ni sur le tableau de constitution du régiment daté du 5 septembre 1914 sur le journal des marches et opérations, ni dans la base de données des morts pour la France du 47e régiment d’infanterie. Par ailleurs, compte tenu de la graphie alambiquée de ce nom sur le journal des marches et opérations de l’unité, l’orthographe n’en est absolument pas certaine.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI.

Cet officier est affecté à la 1e compagnie du 47e régiment d’infanterie le 30 juin 1915 et est transféré à la 2e le 4 juillet suivant.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI.

Charles Hémar naît le 10 avril 1894 à Saint-Malo. Il est le fils d’un employé des télégraphes de 38 ans et d’une femme de 27 ans dont la profession n’est pas mentionnée. Une courte notice nécrologique publiée par Le Salut en septembre 1916 le présente comme étant le « fils de l’ancien commis principal des Postes et Télégraphes et adjoint au maire de Saint-Malo » et le cousin du sergent Marcel Baudet, mort pour la France le 19 août 1916 sous l’uniforme du 47e RI à Méharicourt.
Après des études effectuées au Collège de Saint-Malo et l’obtention du baccalauréat en juillet 1912, Charles Hémar effectue un séjour au Pays de Galles dans l’intention de se perfectionner en anglais. De retour en France en mars 1913, il contracte un engagement volontaire de trois ans en la mairie de Saint-Malo au 47e régiment d’infanterie et est incorporé en tant que soldat de 2e classe le 29 mars 1913.
Malheureusement, sa fiche matricule conservée aux Archives départementales d’Ille-et-Vilaine est assez lacunaire. Aussi, c’est surtout le Livre d’or des anciens élèves du collège de Saint-Malo qui permet de retracer son parcours.
Caporal lors de la mobilisation générale, il quitte Saint-Malo dans la nuit du 5 au 6 août 1914. Prenant peu à peu du grade, il est nommé sous-lieutenant le 25 mars 1916 et est visiblement en charge de l’instruction des grenadiers du bataillon au sein duquel il sert. Il est répertorié sur le tableau de constitution de l’unité figurant le 1er juillet 1916 sur le journal des marches et opérations de l’unité comme servant à la 10/47e RI. Il décède quelques semaines plus tard, dans la Somme. Le sous-lieutenant Charles Hémar est en effet répertorié comme tué à l’ennemi le 14 septembre 1916 au bois Frédéric, sur la commune de Chilly, et inhumé au cimetière militaire de Méharicourt.

Le commandant Lebas décrit en ces termes les circonstances de sa mort :

« Simple, mais aussi atroce que simple, bien que Charles Hémar n’ai pas dû souffrir. Un obus de gros calibre, muni d’une fusée porte-retard, tomba dans la tranchée où il se trouvait, l’ensevelissant avec deux hommes sous un amas considérable de terre. Des travaux furent immédiatement entrepris pour le dégager, mais n’aboutirent que lorsqu’il avait cessé de vivre. Son corps fut immédiatement transporté au poste de secours, puis le lendemain au cimetière de Méharicourt, localité voisine des lignes. Dès sa mort, j’ai fait une demande de citation et Hémar a été cité à l’ordre de la brigade. C’était un bon et braver garçon, un officier consciencieux, dévoué au suprême degré, d’une bravoure presque proverbiale au régiment. Il a laissé un grand vide au bataillon, où il n’avait que des camarades et des amis. »

Charles Hémar est en effet cité à l’ordre de la brigade :

« Officier brave et dévoué, avait fait toute la campagne et pris part à toutes les actions où le régiment avait été engagé ; est tombé à son poste de combat le 14 septembre 1916, en parcourant sous un violent bombardement les tranchées de première ligne, occupées par sa section devant Chilly. »

Dans une lettre de condoléances qu’il adresse à sa mère, le capitaine Fouéré commandant la 10/47e RI affirme :

« Depuis que je suis à la compagnie, je n’entends que des éloges de votre regretté fils ; il était aimé et estimé de ses chefs, adoré de ses hommes. Il laisse parmi nous tous un souvenir ému et une profonde tristesse. »

Portrait de Charles Hémar publié dans le Livre d'or des anciens élèves du collège de Saint-Malo.

Le sous-lieutenant Lemarchand déclare pour sa part : « C’est une grande perte pour le régiment, car Hémar était très brave et très calme au feu, même au plus fort des bombardements ». S’adressant à sa mère, le père Umbricht affirme :

« Votre pauvre enfant est un de ceux qu’on pleure quand on les a connus ; ce fut pour moi un coup bien douloureux d’apprendre sa mort. J’étais à très peu de distance de là et malheureusement je ne suis plus arrivé que pour constater sa mort. »

Avis de décès publié dans Le Salut en septembre 1916. Arch. Mun. Saint-Malo.

Enfin, le Livre d’or des anciens élèves du collège de Saint-Malo avance que son ordonnance, dont nous ignorons malheureusement l’identité pour l’heure, écrit ces mots à la famille Hémar : « Il est regretté de toute sa section, car il était bien vu de tous ses hommes, car il était bon et courageux ».
La dépouille de Charles Hémar est semble-t-il rapatriée à Saint-Malo.
Charles Hémar est le frère d’un « distingué architecte malouin » qui deviendra dans les années 1930 architecte de la ville de Saint-Malo.

Sources : BAVCC/Mémoire des hommes ; Arch. Dép. I&V : 10 NUM 35288 1124 et 1 R 2123.91 ; BAZIN, Yves, Livre d’or des anciens élèves du collège de Saint-Malo morts pour la France, Saint-Malo, Imprimerie R. Bazin, 1921, p. 107-109; « Morts pour la France, Le Salut, 35e année, n°79, 29-30 septembre 1916, p. 1.

Lors de la mobilisation générale, cet officier est affecté à la 4e compagnie du 47e régiment d’infanterie. Sans doute pour combler les nombreuses pertes que l’encadrement de l’unité déplore lors des batailles de Charleroi et de Gusie, il apparait le 5 septembre 1914 en tant que sous-lieutenant de la 11e compagnie.
Blessé lors de la bataille de la Marne le septembre 1914, il est absent du tableau de constitution du régiment du 24 septembre. Le 7 novembre 1914 il est promu lieutenant à titre temporaire et est affecté à la 4e compagnie du 47e RI.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI.

Cet officier est affecté à la 7e compagnie du 47e régiment d’infanterie le 15 juin 1915.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI.

René, Léon Herbaudière naît le 14 novembre 1885 à Messas, dans le Loiret. Il est le fils d’un vigneron de 38 ans et d’une femme répertoriée sans profession âgée de 39 ans. Si le vignoble de cette commune a aujourd’hui disparu, il est néanmoins plus que probable que les parents de René Herbaudière produisent du vin rouge de Beaugency, alors réputé.
René Herbaudière contracte le 3 novembre 1904, à la Mairie d’Orléans, un engagement volontaire pour 3 ans au 131e RI, unité casernant à Orléans et Pithiviers. Arrivé au corps ce jour comme soldat de 2e classe, il est nommé caporal le 22 septembre 1905 et est envoyé dans la disponibilité le lendemain.
René Herbaudière semble par la suite vivre en région parisienne, déclarant résider en 1905 à Saint-Ouen puis à partir de 1908 à Asnières. Versé au 4e bureau de la Seine, il devient sergent de réserve le 22 mars 1906.
Mobilisé en août 1914, vraisemblablement au 131e RI, René Herbaudière arrive au corps le 3 août 1914. Il est promu adjudant le 1er octobre 1914 puis sous-lieutenant à titre temporaire le 25 août 1915. Un article du 31 août 1915 du Salut fait état d’un transfert d’un sous-officier du 70e RI, promu sous-lieutenant au 47e RI et dénommé Herbaudière. Pour autant, la fiche matricule de René Herbaudière n’étant sur ce point pas très explicite, il n’est pas possible de savoir quand il est affecté au 70e RI. Il est cependant probable que ce transfert au 47e RI intervienne à la suite d’une convalescence consécutive à une plaie en séton à la cuisse contractée le 9 mai 1915.
René Herbaudière est par la suite promu lieutenant à titre temporaire le 22 décembre 1915 puis capitaine le 8 juillet 1917. Il quitte alors le 47e RI pour le 70e RI, mais à une date qu’il n’est pour l’heure pas possible de préciser. René Herbaudière est cité à l’ordre de la brigade le 22 mars 1916 :

« Officier possédant les plus belles qualités de devoir et d’abnégation. A fait établir malgré de violents bombardements les liaisons téléphoniques de la brigade. A fait preuve ensuite d’un entrain infatigable, parcourant jour et nuit le secteur avec ses hommes, surveillant et réparant les lignes sans cesse coupées par les projectiles. »

Nommé chef de bataillon de réserve en 1934, René Herbaudière est rappelé à l’activité le 2 septembre 1939. Probablement capturé lors de la campagne de France , il semble être démobilisé en 1941.
Les Archives nationales conservent un dossier de Légion d’honneur au nom d’un René, Léon Herbaudière né dans le Loiret le 14 novembre 1885 mais celui-ci n’est malheureusement pas communicable en ligne. Sans doute s’agit-il d’une décoration assez tardive, remise par exemple lors du cinquantenaire de la bataille de Verdun ou quelque chose dans ce genre.

Sources : « Au 47e », Le Salut, 34e année, n°67, 31 août et 1er septembre 1915, p. 2 ; Arch. dép. Loiret : EC 109519 et 1 R 61540.1270.

Jean, Marie, Adrien Hirel est né le 21 janvier 1896 à Bréal-sous-Montfort. Il est le fils d’un charpentier de 25 ans et d’une tailleuse de 23.

Le nom de Jean Hirel ne figure dans aucun Ordo du diocèse de Rennes. En 1914, il se destine en effet au noviciat en l’abbaye de Scourmont à Chimay. D’ailleurs, il explique dans son carnet de guerre en 1918 servir la messe en 1918 et non la dire. Les renseignements de la Preuve du sang qui le présentent comme Missionnaire du Sacré-Cœur d’Issoudun ne sont donc pas exacts. Ce n’est qu’après sa démobilisation qu’il rejoint cette congrégation.
Jean Hirel est mobilisé au titre du service armé au 25e RI en avril 1915. Il est ensuite versé au 202e RI puis au 248e RI, unité avec laquelle il est nommé sous-lieutenant le 5 septembre 1918.
Le RP Hirel à qui est décernée la Légion d'honneur dans les années 1960.

Blessé au bras droit en octobre 1918, ce qui lui vaut une citation à l’ordre du 31e corps d’armée, Jean Hirel est transféré au 47e RI le 6 mars 1919. Il est envoyé ensuite au 41e RI à la veille de sa démobilisation, celle intervenant selon sa fiche matricule le 16 septembre 1919.

Jean Hirel est répertorié sur sa fiche matricule  comme étant étudiant. Sa carrière d’ecclésiastique le mène dans les années 20 et 30 à résider à Fribourg, Marseille, Bréal-sous-Montfort, Paris ou encore Nîmes. Il est rappelé à l’activité en septembre 1939 et est affecté à la 2e compagnie du dépôt des isolés métropolitains de la 14e région militaire. Il est démobilisé le 31 juillet 1940.

Sources : La Preuve du sang. Livre d’Or du Clergé et des congrégations (1914-1922), Tome premier, Paris, Bonne presse, 1925, p. 1008 ; Arch. Dép. I&V : 10 NUM 35037 381 et 1 R 2195.1180; Archives du pèlerinage  Notre-Dame du Sacré-Cœur, sanctuaire d’Issoudun.

Jacques, Louis, Alfred Hulot de Collart naît le 8 février 1868 dans le VIe arrondissement de Paris dans une vielle famille de noblesse d’Empire (son père est baron) et épouse, le 3 août 1899 au château des Rochers-Sévigné à Vitré, la fille du comte Hay des Nétumières.
Saint-Cyrien de la promotion « Dahomey » (1889-1891)Jacques Hullot de Collart sert d’abord au 70e régiment d’infanterie puis est promu, en 1905, capitaine. Il est alors affecté au 130e RI, unité casernée à Mayenne. C’est en 1910 qu’il arrive au 47e RI, en tant que capitaine. A Saint-Malo, il réside villa Ker Yannich, sise boulevard Robert Surcouf.
Cet officier est mort pour la France le 20 septembre 1914 en tant que capitaine du 355e régiment d’infanterie, unité avec laquelle il est mobilisé. Il est cité à titre posthume à l’ordre de l’armée et est par ailleurs l’auteur d’un manuscrit intitulé Historique du 47e régiment d’infanterie (1644-1914).

Sources : Arch. Nat. : LH/1324/50 ; BAVCC/Mémoire des hommes, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe, Monaco, Comte d’Angerville, 1914, p. 206-209 ; Annuaire officiel d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Imprimerie François Simon, 1913, p. 183 ; Anonyme, Tableau d’honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918, Paris, La Fare, 1921, p. 454 ; www.saint-cyr.org/flipbooks/Memorial/; Paroisse de Saint-Servan, Livre d’or des Morts pour la Patrie, Rennes, Imprimerie Oberthur, 1920, p. 111-113.