Cet adjudant est promu sous-lieutenant le 17 mai 1915 et est affecté à la 7e compagnie, en provenance de la 8e.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI.

L’orthographe du nom de cet officier n’est pas certaine.
Le JMO du 47e RI indique que cet officier fait son « retour au front » le 9 février 1916, en même temps que le sous-lieutenant Hamon. Il est affecté à la 2e compagnie de mitrailleuses du 47e RI.

Sources :  SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI.

Edouard, Alexandre, Marie, Joseph Lainé nait à Saint-Malo le 1er décembre 1890 à Saint-Malo. Il est le fils d’un marchand-boucher de 31 ans et d’une bouchère de 33 ans et effectue ses études au collège de Saint-Malo puis à l’Institut catholique d’Angers. Il est le frère  du caporal Henri Lainé du 47e RI, mort pour la France lors de la bataille de Guise.
Ajourné pour faiblesse en 1910, Edouard Lainé compte parmi les individus que la mobilisation trouve sous l’uniforme du 47e RI en train d’effectuer leur service militaire. Il est répertorié en 1915 comme étant « clerc minoré du Grand Séminaire de Rennes » par la Semaine religieuse.
Promu caporal en février 1913 puis sergent en 1913, Edouard Lainé est nommé sous-lieutenant de réserve à titre temporaire le 24 mars 1915. Il est alors affecté à la 6/47e RI, où arrive le sous-lieutenant Félix Avril en juin 1915. Les deux hommes doivent d’ailleurs manifestement se connaître puisqu’Edouard Lainé le mentionne dans un courrier relatant les combats de l’été 1915 dans le Labyrinthe :

« J’ai revu Avril après l’assaut : ce dernier est resté vingt-quatre heures dans la plaine, au milieu des morts et des blessés, malgré les balles et les obus. Sur un ordre qui lui a été donné, il a ramené en plein jour ce qui restait de sa section dans nos tranchées. Il a vraiment montré un sang-froid au-dessus de son âge et un courage admirable. »

Transféré à la 5/47e RI à une date que l’on ne peut identifier, le sous-lieutenant Lainé est nommé le 17 mars 1916 adjoint au colonel Bülher en remplacement du capitaine Richard, promu adjudant-major au IIIe bataillon. Il est toutefois remplacé le 1e juillet à ce poste par le commandant Bardot mais reste en fonction à l’état-major du régiment, en tant qu’officier adjoint. En l’état actuel de la documentation, rien ne nous permet de dire s’il s’agit d’un rétrogradation-sanction ou de la fin d’un intérim.
Edouard Lainé est promu lieutenant le 21 juillet 1917.
Edouard Lainé est cité une première fois, à l’ordre de la 40e brigade, le 1er janvier 1915 :

« A conduit avec beaucoup de bravoure, de décision et d’intelligence de nombreuses patrouilles faites dans des conditions particulièrement périlleuses. A maintes fois rapporté des renseignements précis et fort intéressants. »

Il est cité une seconde fois, à l’ordre de la 20e DI, le 20 mai 1915 :

« Sous-officier remarquable par sa bravoure, son sang-froid, son ascendant sur ses hommes. A dirigé, comme chef des éclaireurs volontaires, la plupart des opérations périlleuses confiées à sa compagnie. S’est encore distingué récemment en aillant, sous les balles, relever le corps d’un officier resté entre les lignes. »

Il est cité une troisième fois, à l’ordre du 47e RI, le 12 mai 1917 :

« Chargé de l’exécution de tous les transports de matériel et de munitions, s’est consacré à cette tâche ingrate avec tout son dévouement. Y a prouvé à nouveau ses belles qualités de courage, d’esprit pratique et de sang-froid. »

Il est cité une quatrième fois, à l’ordre de la 20e division d’infanterie, le 10 janvier 1918 :

« Officier d’une haute valeur morale, dont la vive intelligence, le sang-froid constant et le dévouement absolu font un auxiliaire précieux pour ses chefs, et dont la bravoure tranquille est un réconfort pour les hommes dans les moments les plus difficiles. S’est encore distingué aux affaires de la côte 344. »

Il est cité une cinquième fois, à l’ordre de la 20e DI, le 19 juin 1918 :

« Dans la nuit du 5 au 6 juin, s’est offert volontairement pour participer à une périlleuse reconnaissance. Après avoir traversé une importante rivière, dont l’ennemi occupait la rive opposée, a exploré les abords d’un village fortement tenu et rapporté des renseignements intéressants sur la situation. »

Une décision publiée le 10 décembre 1920 au Journal officiel confère à Edouard Lainé la croix de chevalier de la Légion d’honneur :

« Officier de choix, brave, d’un calme et d’un sang-froid remarquables. Beaux titres de guerre. Cinq citations. »

Edouard Lainé est démobilisé le 2 août 1919. Il est répertorié comme « étudiant ecclésiastique » sur sa fiche matricule, mention rayée au profit de celle de « professeur ecclésiastique ». La Preuve du sang indique qu’il est diacre et professeur à l’Université catholique d’Angers, carrière qu’il entame selon toute vraisemblance après le conflit étant donné son âge. Il est répertorié comme résidant à Angers de mars 1921 à août 1934, date à laquelle il s’établit pendant quinze mois à Saint-Malo avant de revenir dans le Maine-et-Loire.
Devenu réserviste, Edouard Lainé continue à prendre des galons devenant capitaine en décembre 1922 puis chef de bataillon en décembre 1935. Rappelé par la mobilisation générale en 1939, il est affecté au 241e RI et est fait prisonnier en Belgique le 29 mai 1940. Interné à l’Offlag II D, il est libéré par l’autorité allemande le 13 août 1941 et démobilisé le lendemain par le centre d’Angers.
Il est à noter que la fiche matricule d’Edouard Lainé fait mention d’une condamnation pour infraction au code de la route et blessure involontaire, les faits remontant au 12 décembre 1939.

Sources : La Preuve du sang. Livre d’Or du Clergé et des congrégations (1914-1922), Tome deuxième, Paris, Bonne presse, 1925, p. 24 ; Arch. Dép. I&V : 10 NUM 35288 1120 et 1 R 2083.108 ; SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI; La Semaine religieuse du diocèse de Rennes, 51e année, n°21, 6 février 1915, p. 325-326; BAZIN, Yves, Livre d’or des anciens élèves du collège de Saint-Malo morts pour la France, Saint-Malo, Imprimerie R. Bazin, 1921, p. 15-16.

Yvon, Jean, Baptiste Lancien naît le 16 mai 1892 à La Chapelle-Neuve, dans le canton de Belle-Isle-en-Terre, dans les Côtes-du-Nord. Il est le fils d’un laboureur de 27 ans et d’une ménagère de 24.
Lors de son passage devant le Conseil de révision, Yvon Lancien est répertorié comme instituteur public. Ancien élève de l’Ecole normale de Saint-Brieuc, il exerce à Callac, dans les Côtes-du-Nord, en tant qu’instituteur adjoint.
Classé bon pour le service, Yvon Lancien est incorporé au 47e régiment d’infanterie à partir du 8 octobre 1913 en tant que soldat de 2e classe et est promu caporal quelques semaines plus tard, le 21 février 1914.
La mobilisation générale trouve Yvon Lancien sous les drapeaux du 47e RI en train d’effectuer son service militaire. Parti vraisemblablement aux armées dans la nuit du 7 au 8 août 1914, il est nommé caporal-fourrier le 21 septembre 1914 puis aspirant à une date qui n’est pas mentionnée sur fiche matricule.
Yves Lancien est blessé le 15 mai 1915 mais est promu sous-lieutenant, vraisemblablement à titre temporaire, le 17 mai 1915, nomination dont il n’est pas fait mention dans le journal des marches et opérations du 47e régiment d’infanterie. C’est en tout cas le lendemain qu’il décède des suites de ses blessures à l’ambulance 1 située au couvent du Saint-Sacrement à Arras.
Il est à noter que sa mort n’est pas mentionnée par le journal des marches et opérations ce qui est assez rare pour un officier mais qui, dans le cas présent, s’explique sans doute aisément. D’ailleurs, dans son édition du 9 août 1915, L’Ouest-Eclair rapportant la nouvelle de son décès fait uniquement état de statut d’aspirant.
Un secours de 300 francs est accordé le 3 août 1915 à sa mère.

Sources : BAVCC/Mémoire des Hommes ; SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI ; Arch. Dép. CdA : 1 T 475 Livre d’or des instituteurs monument aux morts élevé à l’Ecole normale, EC La Chapelle Neuve et 1 R 1998.224 ; « Livre d’or des instituteurs des Côtes du Nord », L’Ouest-Eclair, n°5867, 9 août 1915, p. 3; « Livre d’or des instituteurs des Côtes-du-Nord », Le Moniteur des Côtes-du-Nord, 45e année, n°32, 7 août 1915, p. 3.

Paul, Philippe Lapourré nait le 7 septembre 1896 à Izieux, dans la Loire et exerce, comme son père, la profession d’instituteur. Sa mère est, pour sa part, répertoriée comme ménagère.
D’abord mobilisé au 140e régiment d’infanterie de Grenoble, il est transféré au 75e régiment d’infanterie de Romans le 1er octobre 1915, un mois après avoir été nommé aspirant. C’est finalement le 8 décembre 1915 qu’il est affecté au 47e régiment d’infanterie.
Paul Lapourré est nommé sous-lieutenant le 10 novembre 1917. Il est cité à l’ordre du régiment le 16 juin 1918, distinction portant attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze :

« S’est fait remarquer par son endurance et sa ténacité au cours des combats des 29-30 et 31 mai 1918. Malgré des fatigues exceptionnelles a maintenu très haut le moral de ses mitrailleurs et en a obtenu un excellent rendement. »

Affecté à la 2e compagnie de mitrailleuses, le sous-lieutenant Lapourré est blessé dans la nuit du 3 au 4 août 1918 sur les rives de la Vesles. Il décède le 4 août 1918 à l’ambulance 4/68 de Chatillon-sur-Marne des suites de ses blessures.
Paul Lapourré est cité à titre posthume à l’ordre de l’armée le 27 août 1918, distinction portant attribution de la Croix de guerre avec étoile de vermeil :

« Officier mitrailleur d’une grande bravoure. A toujours su par son attitude résolue au feu, notamment au cours des derniers combats, donner à ses hommes un exemple réconfortant et leur inspirer une entière confiance. Blessé mortellement à son poste de combat le 4 août 1918 au cours d’une attaque de nuit. »

Sources : BAVCC/Mémoire des Hommes ; Arch. Dép. Loire : 1 R 1702.1303 et 3NUMEC2/3E112_18;  AUBERT, Fred, Avec ma section, 27 mai 1918 – 15 août 1918, Saint-Brieuc, Editions Cendrillon, sans date.

Cet officier figure sur le tableau de constitution du 47e RI présent sur le journal des marches et opérations de l’unité à la date du 1er avril 1916 en tant que commandant de la 2e compagnie de mitrailleuses. Il figure à ce poste dans le tableau de constitution de l’unité en date du 1er juillet 1916.
Le Salut au printemps 1916 fait part de la promotion de sous-lieutenant de réserve au grade de lieutenant.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI ; « Au 47e, Le Salut, 35e année, n°20, 7/8 mars 1916, p. 1.

Ce sergent est promu sous-lieutenant le 3 novembre 1914 et est affecté à la 12e compagnie. Il est fait lieutenant de réserve à titre temporaire le 21 mai 1915. « Dans l’intérêt du service », il passe de la 12e à la 11e compagnie le 22 mai 1915 et est blessé le 30 mai.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 , JMO 47e RI.

C’est le 11 octobre que ce sergent de réserve est promu sous-lieutenant à titre temporaire et est affecté à la 6e compagnie. Le tableau de constitution du régiment en date du 1er janvier 1915 fait apparaître cet officier à la tête de la 3e section de mitrailleuses du 47e RI. Il est nommé chef de section aux alentours du 19 février 1915 puis est fait lieutenant de réserve à titre temporaire le 21 mai 1915.
Le lieutenant Lavandier apparait le 1er octobre 1915 sur le tableau de constitution du régiment comme commandant la compagnie de mitrailleuses du 47e RI.
Le lieutenant Lavandier apparait le 1er avril 1916 sur le tableau de constitution du régiment comme chef de peloton au sein de la 1e compagnie de mitrailleuses du 47e RI.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI.

L’annuaire d’Ille-et-Vilaine indique en 1913 la présence au 47e régiment d’infanterie d’un certain lieutenant Lebas, résidant villa Fontenay, sise avenue Krüger à Saint-Malo.
Rien ne nous permet d’affirmer aujourd’hui qu’il s’agit du même individu que le capitaine Lebas arrivant au 47e RI le 27 juin 1915 en provenance du 155e régiment d’infanterie et prenant le commandement de la 12e compagnie. Cet officier est ensuite transféré à la compagnie de mitrailleuses le 14 juillet 1915, en remplacement du capitaine Grimaux, blessé et évacué.
Le tableau de constitution du 47e RI figurant sur le JMO à la date du 1er octobre 1915 indique que le capitaine Lebas commande alors le III/47e RI.
Le 29 septembre 1915, le capitaine Lebas émet un avis conforme à celui du sous-lieutenant Briaud dans les affaires conduisant Toussaint Besnard et François Denès devant le Conseil de guerre de la 20e division. A en croire le journal des marches et opérations du 47e RI, c’est en tant que commandant qu’il dirige leur exécution, le 27 octobre 1915. Quelques jours plus tard, le 10 novembre 1915, le rédacteur du JMO évoque à nouveau le « commandant Lebas » à qui est décerné la Légion d’honneur. Dans son numéro du 15-16 octobre 1915, Le Salut évoque la promotion au rang de chef de bataillon du capitaine Lebas, maintenu au corps. Quelques semaines plus tard Le Salut  fait état d’une promotion au rang de chevalier de la Légion d’honneur pour :

« […] M. Louis Lebas, capitaine au 47e régiment d’infanterie, est nommé chevalier : Blessé grièvement le 10 septembre 1914, est revenu au front dès sa guérison. Commande la compagnie de mitrailleuses du régiment avec un courage exemplaire, un zèle remarquable et une compétence indiscutable. »

Pour autant, il n’a pas été possible d’identifier avec certitude cet individu, la base Léonore ne permettant pas de le faire.
Le commandant Lebas est répertorié sur le tableau de constitution de l’unité  figurant le 1er juillet 1916 comme étant le commandant du III/47e RI.

Sources : Annuaire officiel d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Imprimerie François Simon, 1913, p. 184 ; SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI, GR 11 J 862-1 - Conseil de guerre et GR 11 J 872 - Conseil de guerre (affaire Toussaint Besnard), GR 11 J 862-1 - Conseil de guerre et GR 11 J 872 - Conseil de guerre (affaire François Dénès) ; « Au 47e », Le Salut, 34e année, n°80, 15-16 octobre 1915, p. 1 ; « Légion d’honneur », Le Salut, 34e année, n°86, 5-6 novembre 1915, p. 1.

Gaston, Louis, Georges, Henri Lebrec naît le 14 mars 1891 à Teurthéille-Hague, dans la Manche. Il est le fils d’un instituteur et d’une femme répertoriée comme « s’occupant du ménage ».
Gaston Lebrec contracte le 22 mars 1909 à Cherbourg un engagement volontaire pour servir 4 ans au 2e régiment d’infanterie. Incorporé le lendemain, il sort progressivement du rang devenant sergent-fourrier le 7 juin 1914 et multipliant les réengagements.
C’est avec le 2e régiment d’infanterie que le sergent Gaston Lebrec est mobilisé. Il est gravement blessé par balles de schrapnells le 9 septembre 1914, souffrant d’une fracture du bras gauche et de plaie à la cuisse et sur le côté gauche.
C’est vraisemblablement de retour de convalescence que Gaston Lebrec est promu sous-lieutenant à titre temporaire le 14 mai 1915. Il est transféré le jour même au 47e RI. Sa carrière semble se dérouler brillamment puisqu’il est non seulement confirmé dans ce grade mais promu lieutenant à titre temporaire le 10 avril 1916.
Le lieutenant Gaston Lebrec est tué à l’ennemi le 6 septembre 1916 devant Chaulnes, pendant la bataille de la Somme. La citation à l’ordre du corps d’armée qui lui est décernée à titre posthume le 30 septembre 1916 donne quelques renseignements sur les circonstances de son décès :

« Le 6 septembre 1916 a brillamment entraîné sa compagnie à l’assaut des tranchées allemandes. Blessé d’une balle à la jambe, s’est élancé de nouveau en criant : En avant quand même ! Est tombé glorieusement en arrivant à l’objectif qui lui avait été assigné. »

Il est à noter que le numéro d’immatriculation au corps indiqué par la fiche de mort pour la France n’est pas celle correspondant à la fiche matricule conservée aux Archives départementales de la Manche.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI ; Arch. Dép. Manche: 3E 594/11 et 1 R 1/156.539.

Lors de la mobilisation générale, cet officier commande la 1e compagnie du 47e régiment d’infanterie. A Saint-Malo, il réside villa Ker-Robert, sise avenue Pasteur.
Le sort de ce militaire est ensuite assez mystérieux puisque si son nom figure sur le tableau de constitution du régiment daté du 5 septembre 1914 sur le journal des marches et opérations, il est en revanche absent de celui du 24 septembre et des suivants. De même, il est absent de la base de données des morts pour la France du 47e régiment d’infanterie ainsi que des archives en ligne du CICR, ce qui tendrait à prouver qu’aucune enquête n’a été diligentée pour savoir si cet officier était détenu en Allemagne. Un capitaine Lemaire figure au tableau de constitution du 247e régiment d’infanterie daté du 1er janvier 1916 en tant que commandant de la 21e compagnie. Il s’agit sans doute du même officier ce qui amènerait à privilégier la thèse d’une grave blessure contractée pendant la bataille de la Marne ou lors de l’assaut sur la Pompelle.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI et 26 N 727/7, JMO 247e RI ; BAVCC/Mémoire des hommes ; Annuaire officiel d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Imprimerie François Simon, 1913, p. 183.

C’est le 2 avril 1915 que cet adjudant-chef est fait sous-lieutenant à titre provisoire.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI.

Cet adjudant est promu le 8 septembre 1915, soit le même jour que l’adjudant Delastelle, sous-lieutenant à titre temporaire. Il est légèrement blessé le 20 mars 1916 mais reprend le lendemain son poste au sein du régiment. Il est répertorié sur les tableaux de constitution de l’unité datant des 1er avril et 1er juillet 1916 comme servant à la 9/47e RI.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI.

Sous-lieutenant de la 12e compagnie du 47e régiment d’infanterie lors de la mobilisation générale, cet officier de réserve est promu lieutenant et affecté ensuite à la 11e compagnie. Il est titulaire d’une élogieuse citation portant attribution de la Légion d’honneur :

« Blessé le 29 août, est revenu sur le front le 18 septembre, commander à nouveau sa section. Le 4 octobre, est resté un des derniers sur le champ de bataille, pris dans les lignes allemandes. S’est échappé en trouvant moyen de grouper sous ses ordres plusieurs blessés. Blessé à nouveau le 6 octobre, est revenu prendre sa place au régiment. »

Commandant la 11/47e RI, il demande à ce que Louis Bellamy soit traduit en Conseil de Guerre suite aux changements constatés dans son système de défense ainsi qu’au rapport du médecin-major de 1e classe David de Drézigué. Ajoutons de surcroît qu’il doit probablement suivre l’avis de son subordonné hiérarchique direct dans cette affaire, le sous-lieutenant Alfred Burckhardsmeyer.
Cet officier  est nommé capitaine à titre provisoire le 21 mai 1915 puis est de nouveau blessé le 9 juin 1915, ce qui lui vaut une encore une fois d’être cité, à l’ordre de l’Armée, distinction portée sur le journal des marches et opérations du 47e régiment d’infanterie :

« Déjà bien connu pour ses très remarquables qualités de chef. S’est de nouveau imposé à l’admiration de tous ceux qui l’ont vu, les 9 et 10 juin, dans l’exercice de son commandement. Quoique sérieusement blessé, ne se retira que sur l’ordre de son chef de bataillon. »

Le capitaine Lemasson achève sa convalescence en revenant au front le 12 octobre 1915. Il est alors affecté au commandement de la 11ecompagnie, à la suite du sous-lieutenant de réserve Alfred Burckhardsmeyer faisant l’intérim. Il revient à l’unité le jour où arrivent les sous-lieutenants Pougin de la Maisonneuve, Thomas et Lebrec.
Le capitaine Lemasson participe à la tête de la 11/47e RI, renforcée de grenadiers du  III/47e RI aux ordres du sergent Gastard à un coup de main le 3 février 1916 dont les détails sont largement évoqués dans le journal des marches et opérations de l’unité :

« Méthodiquement préparée, l’opération est conduite avec un entrain et une vigueur dignes d’éloges. A 16h10, notre artillerie ayant allongé son tir, les grenadiers du 3e bataillon ayant a leur tête le sergent Gastard et le capitaine Lemasson franchissent notre barricade et à coups de pétards s’avancent sur la barricade allemande dont les défenseurs s’enfuient laissant entre nos mains des fusils et des cartouches. Une fusillade assez nourrie vient de deux petits postes allemands dont l’action est immédiatement neutralisée par notre feu. Le capitaine Lemasson entre dans la cabane formée par la barricade avec le sergent Gastard bientôt suivi de quelques grenadiers. Une communication est ouverte entre les deux barricades. La barricade allemande est tournée vers l’ennemi et occupée par les nôtres. »

Cette opération s’achève avec la blessure du sergent Gastard. Egalement blessé dans cet engagement, le sergent Maumusson originaire de Bécherel décède le 11 février 1916.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI, GR 11 J 862-1 - Conseil de guerre et GR 11 J 868 - Conseil de guerre (affaire Louis Bellamy).

Lors de la mobilisation générale, cet officier est affecté à la 10e compagnie du 47e régiment d’infanterie. Très grièvement blessé lors de la bataille de Charleroi, le lieutenant Lemesle est fait prisonnier et soigné à Florennes, près de Philippeville.
Les archives en ligne du Comité international de la Croix rouge font état d’une enquête à son propos lancée par Mme J. Lemesle résidant rue Saint-Jacques à Josselin, dans le Morbihan, ainsi que d’une démarche émanant du bureau des brancardiers de la Croix rouge française à Nantes, institution qui manifestement doit centraliser les demandes au niveau de la 11e région.
Le lieutenant Ferdinand Lemesle est interné à Friedberg, ville située dans le land de Hesse.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI ; Archives en ligne du CICR.

Cet officier arrive au 47e régiment d’infanterie le 27 juillet 1915 en provenance du 13e régiment de hussards avec le grade de maréchal des logis en même temps que le sous-lieutenant Droguet. Il est nommé sous-lieutenant à titre temporaire au début du mois d’août 1915 et est affecté à la 8e compagnie.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI.

Charles, Pierre, Louis, Marie Lenoir naît le 17 décembre 1883 à Guérande. Son acte de naissance nous apprend qu’il est le fils d’un employé de la « Compagnie transatlantique » absent – car en mer – lors de sa naissance et d’une ménagère résidant au Havre, celle-ci étant manifestement venue accoucher chez un frère de son mari.
Pour autant, Charles Lenoir grandit manifestement en Seine-Inférieure puisqu’il dépend du Conseil de révision du Havre, qui le signale d’ qui le signale d’ailleurs bon absent (il exerce alors la profession de commis). Dirigé le 16 novembre 1904 sur le 150e régiment d’infanterie de Saint-Mihiel, il passe caporal le 25 septembre 1905 puis achève son service militaire  l’année suivante avec, en poche, un certificat de bonne conduite.
Nous ne savons que peu de chose à propos de cette période de sa vie si ce n’est qu’il se retire au Pouliguen, où il réside rue des Champs.
C’est le 10 avril 1908 qu’il s’engage au 47e régiment d’infanterie en tant que soldat de 2e classe et ce pour une durée de 28 mois. Redevenu caporal le 19 novembre 1909, il passe sergent-fourrier le 25 septembre 1909 et se réengage le 3 août 1910 puis le 1er février 1912 puis signe successivement deux contrats de 1 an, en février 1913 puis en février 1914.
Marié à Saint-Servan le 29 octobre 1910, il est père d’un enfant au moment de la mobilisation générale et réside rue Robert Surcouf à Saint-Servan.
Nommé adjudant le 6 septembre 1914, il est promu sous-lieutenant à titre temporaire le 17 mai 1915. Selon le Livre d’or de la Paroisse de Saint-Servan, le capitaine Peyresaubes lui écrit :

« J’attendais votre nomination depuis longtemps. Bien que tardive à mon gré, elle n’est pas moins tout à votre honneur. »

Charles Lenoir est cité quelques jours plus tard à l’ordre de la division :

« La 2e compagnie du 47e RI mise le 27 mai 1915 à la disposition du service du génie pour l’exécution d’une opération de nuit particulièrement délicate (ouverture d’une parallèle à très faible distance des tranchées ennemies), a assuré le succès de cette opération autant par sa parfaite discipline sous le feu que grâce à la confiance et au sang-froid qu’avaient su lui inspirer ses officiers, le capitaine Montassin et les sous-lieutenant Gaudeul et Lenoir. »

« Dans l’intérêt du service », Charles Lenoir passe de la 12e à la 2e compagnie le 22 mai 1915. Il est grièvement blessé le 16 juin 1915 et décède le lendemain, dans un hôpital d’Habarcq. La citation à l’ordre du régiment qui lui est adressée à titre posthume donne quelques renseignements concernant les circonstances exactes de sa mort :

« Vaillant officier. A entraîné brillamment sa section et es tombé mortellement blessé dans les fils de fer de l’ennemi. »

Un secours de 300 francs est versé à sa veuve le 19 juillet 1914 par le 47e RI. Par un arrêté sur 23 juin 1920, la Croix de guerre lui est décernée.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI ; Paroisse de Saint-Servan, Livre d’or des Morts pour la Patrie, Rennes, Imprimerie Oberthur, 1920, p. 313-314, Arch. Dép. Loire-Inférieure : EC Guérande ; Arch. Dép. Seine-Mar. : 1 R 3132.61.

Lors de la mobilisation générale, cet officier est affecté au troisième bataillon du 47e régiment d’infanterie. Il y reste pendant les onze premiers mois de la campagne.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI.

Léopold, Louis, Ernest Le Barillec naît le 21 juillet 1876 à Lorient, dans le Morbihan. Il est le fils d’un lieutenant des douanes, absent au moment de sa naissance, âgé de 35 ans, et d’une femme âgée de 18 ans répertoriée comme étant « sans profession ».
Engagé volontaire pour quatre ans à Quimper le 22 octobre 1895, Léopold Le Barillec débute sa carrière militaire au 118e régiment d’infanterie en tant que soldat de 2e classe. Passé caporal le 23 septembre 1896, il est promu sergent le 21 septembre 1897 puis sergent-fourrier le 17 mars 1898. Rengagé pour trois ans le 29 juillet 1899, il signe un nouveau contrat de deux ans le 29 septembre 1902. Entre temps, il est fait sergent-major le 18 avril 1900.
Mais c’est le 4 mars 1903 qu’intervient le tournant de la carrière de Léopold Le Barillec, lorsqu’il est admis à l’école militaire d’infanterie pour devenir officier. Promu lieutenant par un décret du 18 mars 1904, il est affecté au 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo puis est nommé lieutenant le 1er avril 1906.
Lors de la mobilisation générale, cet officier est à la tête de la 2e section de mitrailleuses. A Saint-Malo, il réside au n°10 de la rue des Hautes-Salles.
Le lieutenant Léopold Le Barillec est grièvement blessé le 9 septembre 1914 pendant la bataille de la Marne par éclats de shrapnell causant de multiples plaies au crâne et aux membres inférieurs. Albert Omnès évoque dans ses carnets cette blessure qu’il qualifie de probablement mortelle. Il est difficile de confirmer ce diagnostic car la fiche matricule de Léopold Le Barillec indique qu’il décède le 11 octobre 1916 en l’hôpital complémentaire n°50 de Saint-Malo, sis en l’hôtel Franklin, des suites d’une « maladie contractée au cours des opérations militaires ». Sa fiche de mort pour la France indique en revanche comme cause du décès « blessures de guerre ».  
En octobre 1916, Le Salut publie une intéressante nécrologie de cet officier qui, de surcroît, donne quelques éléments concernant les circonstances de son décès :

« Le 9 septembre 1914, à Charleville, il se trouvait avec plusieurs officiers et sous-officiers près de M. le colonel de Nouailles quand, soudain, un obus vint éclater au milieu du groupe. Le colonel, un adjudant et un cycliste furent tués ; le lieutenant Le Barillec reçut quatorze éclats dans le crâne et les membres inférieurs ; l’un d’eux lui perfora même le poumon. Relevé presque mourant sur le champ de bataille, il fut transporté à l’ambulance, puis dans un hôpital de l’arrière, où il resta plusieurs semaines entre la vie et la mort. Enfin, après une longue convalescence, comme son état paraissait s’améliorer, le lieutenant Le Barillec revint à son dépôt se mettre à la disposition de ses chefs. Quelques mois plus tard, il était promu capitaine, fait chevalier de la Légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palme. A peine quinze jours plus tard, mal guéri de ses blessures, il entrait à l’hôpital Franklin, où il est mort mercredi, en bon Breton qu’il était toujours resté, c’est-à-dire en chrétien. En même temps qu’un brave soldat qui disparait, c’est un bon cœur qui vient de cesser de battre, et c’est un bon cœur qui vient de cesser de battre, et c’est avec émotion que nous adressons à sa mémoire car – ce fut la tristesse de sa vie – le capitaine Le Barillec n’avait plus de famille, un suprême adieu. »

Léopold Le Barillec est promu capitaine le 19 janvier 1915 et est titulaire de la Légion d’honneur.
Un secours de 400 francs a été accordé à sa mère le 15 septembre 1914.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI ; BAVCC/Mémoire des hommes ; Arch. Dép. Morbihan : EC Lorient et 1 R 1049.2026 ; Arch. Nat :LH/1511/9 ; OMNES, Albert, Carnet de route, campagne 1914, Notes et impressions prises par le sergent Omnes du 47e régiment d’infanterie, Plessala, Bretagne 14-18, sans date, p. 17-18 ; Annuaire officiel d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Imprimerie François Simon, 1913, p. 184.

Cet adjudant-chef est nommé sous-lieutenant le 21 mai 1915.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI.

Cet officier arrive au 47e RI le 19 mai 1915 en provenance du 26e régiment d’infanterie territoriale. Il est affecté au 2e RI le 4 juin 1915.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI.

Yves, Marie, Jean, Joseph Le Guennic naît le 21 mars 1890 à Plouguernével (Côtes-du-Nord). Il est le fils d’un laboureur de 26 ans et d’une ménagère de 20 ans. Des renseignements transmis par la famille d’Yves Le Guennic donnent des informations toutefois légèrement différentes puisque son père, Jean-Marie, était, à en croire François-Xavier Le Baquer, régisseur du marquis Aimery de Rochechouart tandis que sa mère Caroline (1870-1942) tenait l'exploitation agricole aidée par des oncles et des commis. Ces activités de régisseur impliquent un large rayon d’activité dépassant de loin le cadre du centre-Bretagne puisqu’il s'absentait souvent pour aller négocier ou gérer les biens du marquis situés à Dinard, Hennebont ou Saint-Brieuc.
Yves Le Guennic effectue ses études à l'école libre de Saint-Nicolas-du-Pélem puis entre au petit séminaire de Plouguernével qui ferme ses portes en 1905, ce qui par la même occasion sonne la fin de ses études. Il était alors en troisième et se résout à rester à l'exploitation aider ses parents. D’ailleurs, il indique exercer la profession de cultivateur lors de son passage devant le Conseil de révision.
Déclaré bon pour le service, Yves Le Guennic est incorporé au 47e régiment d’infanterie le 7 octobre 1911 en tant que soldat de 2e classe. Promu caporal le 24 avril 1912, il est fait sergent le 13 octobre 1912 et obtient le certificat à l’empli de chef de section le 2 août 1913. Il est renvoyé dans ses foyers le 8 novembre 1913 à l’issue de son service militaire, muni de son certificat de bonne conduite.
Revenu à la vie civile, Yves Le Guennic est domicilié à Kergrist-Moélou. Sans doute exerce-t-il la profession de cultivateur dans une ferme des environs.

Archives privées François-Xavier Le Baquer.

Yves Le Guennic est rappelé à l’activité par la mobilisation générale et arrive au dépôt du 47e RI le 3 août 1914. Parti au front le 6 août 1914, il est fait adjudant le 16 septembre 1914 puis adjudant-chef le 20 octobre 1914.
Yves Le Guennic est promu sous-lieutenant à titre temporaire le 6 novembre 1914 et est affecté à la 1e compagnie. Il est fait lieutenant de réserve à titre temporaire le 21 mai 1915. Quelques jours plus tard, le 24 juin 1915, il est cité à l’ordre du régiment :

« S’est porté bravement en avant entraînant ses hommes jusqu’aux fils de fer ennemis. Arrêté par cet obstacle, battu par des feux violents, n’a pas voulu abandonner son avance et est resté toute la journée sous la mitraille. »

Le tableau de constitution du 47e régiment d’infanterie figurant à la date du 1er octobre 1915 sur le journal des marches et opérations de l’unité le présente comme commandant la 4/47e RI. On le retrouve à cette même affectation sur le tableau de constitution du régiment figurant le 1er avril 1916 sur le journal des marches et opérations du 47e RI. Sa promotion au grade de capitaine est d’ailleurs annoncée à plusieurs reprises par Le Salut. Elle intervient en réalité le 24 mars 1916.
Le tableau de constitution du 47e régiment d’infanterie figurant à la date du 1er juillet 1916 sur le journal des marches et opérations de l’unité le présente comme commandant la 2/47e RI, où il remplace le capitaine Montassin.
Le lieutenant Yves Le Guennic est tué à l’ennemi le 6 septembre 1916, dans le secteur de Méharicourt, lors de la bataille de la Somme. Il est cité à titre posthume le 23 septembre 1916, distinction conférant le port de la Croix de guerre avec étoile d’argent, celle-ci s’ajoutant à celle de bronze reçue précédemment :

« Parti comme sous-officier au début de la guerre, avait fait toute la campagne et gagné ses galons au feu. Le 6 septembre 1916, est tombé glorieusement en abordant à la tête de sa compagnie l’objectif qui lui était assigné. »

Un secours de 400 francs est accordé le 26 octobre 1916 à son père.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI ; BAVCC/Mémoire des hommes; Arch. Dép. CdA : Ec Plouguernevel et 1 R 990.322 ; Archives privées François-Xavier Le Baquer ; « Promotion », Le Moniteur des Côtes-du Nord, 45e année, n°23, 15 juin 1915, p. 4; « Au 47e », Le Salut, 35e année, n°29, 7-8 avril 1916, p. 1 ; « Au 47e », Le Salut, 35e année, n°65, 11-12 août 1916, p. 1.   

Jean, Marie Le Guern naît le 26 décembre 1864 à Plouëc-du-Trieux, dans les Côtes-du-Nord. Son père décède le 8 décembre 1864, soit quelques jours avant sa naissance, d’une cause qui ne nous est pas connue. Sa mère est répertoriée comme ménagère.
Engagé volontaire en tant que soldat de 2e classe au 71e régiment d’infanterie le 19 mai 1884 à Guingamp, Jean Le Guern connait une belle ascension professionnelle. Devenu en effet très rapidement sergent puis sergent major, toujours au 71e RI, il intègre en 1890 l’Ecole spéciale militaire d’infanterie. Sorti avec un rang médiocre – 368e sur 381 élèves – il est nommé sous-lieutenant au 138e régiment d’infanterie, caserné à Magnac-Laval (Haute-Vienne). Nommé lieutenant 2 ans plus tard, il sert au sein de cette unité jusqu’en 1902, année de son affectation au 2e régiment d’infanterie, à Granville. Nommé capitaine en 1904, il est affecté au 70e RI à Vitré puis, l’année suivante, à Rennes, au 41e régiment d’infanterie.
Son professionnalisme et sa compétence ne semblent devoir être pris en défaut puisqu’il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 1910, recevant sa décoration à Rennes, sur le champ de mars, des mains du général Ménéstrel commandant le 10e corps d’armée.
Jean Le Guern se marie en 1893 à une morlaisienne dénommée Anne Le Chaix. Mesurant 1,60m, il a les yeux gris et les cheveux châtains. De cette union nait en 1896 un fils, prénommé Gustave.
Lors de la mobilisation générale, Jean Le Guern est à Rennes. S’il dépend administrativement du 41e régiment d’infanterie, puisqu’il est affecté à la 22e compagnie du 6e bataillon, il sert en réalité en tant que capitaine avec le régiment de réserve, le 241e RI aux ordres du lieutenant-colonel Delmas. Sa compagnie est d’ailleurs particulièrement mise en avant dans un ordre du jour reproduit le 20 novembre 1914 dans L’Ouest-Eclair :

« Le lieutenant-colonel commandant le 241e régiment d’infanterie est heureux d’adresser ses félicitations au régiment, pour l’endurance et les qualités militaires dont il a fait preuve pendant les journées qui viennent de s’écouler, tant sous Mercatel que devant Wailly.
Il cite particulièrement comme exemple à tous la 22e compagnie et la 52e section de mitrailleuses qui, sous les ordres du capitaine Le Guern, du lieutenant Georgeret et lieutenant Baticle, se sont maintenues énergiquement dans leurs tranchées sous un feu violent de l’infanterie et de l’artillerie ennemies alors qu’elles étaient battues par derrière par des salves trop courtes de l’artillerie française, et que des compagnies voisines avaient dû se replier le temps nécessaire pour aviser l’artillerie française d’avoir à allonger son tir.
Il adresse ses félicitations personnelles aux trois officiers ci-dessus, dont deux ont reçu des blessures graves au cours du combat, et salue le nom de l’adjudant Grezyl, tombé au champ d’honneur sous Mercatel ; après avoir donné à tous l’exemple du courage et du sang-froid sous le feu. »

Jean Le Guern est cité à la suite de ces évènements à l’ordre de l’armée :

« A maintenu sa compagnie sous un feu intense d’infanterie et d’artillerie qui la prenait particulièrement d’écharpe, en vertu du repli de deux compagnies voisines. A eu, le 6 octobre, la mâchoire fracassée. »

Evacué, la capitaine Le Guern est soigné à l’hôpital Saint-Martin à Paris. De retour de convalescence et tout juste nommé chef de bataillon à titre provisoire, il est affecté au 47e régiment d’infanterie où il succède au chef de bataillon Braconnier à la tête du 2e bataillon. Il retrouve sous cet uniforme son fils Gustave, engagé volontaire en décembre 1914 et aspirant au 47e RI. La vie des deux hommes bascule lors de l’attaque du Labyrinthe, le 8 juin 1915. Un article publié le 20 juin 1915 dans L’Ouest-Eclair donne un certain nombre d’éléments concernant le déroulement des faits :

« A la liste déjà longue de nos jeunes héros morts au champ d’honneur, vient s’ajouter un nom nouveau, celui du fils du commandant Le Guern, tué en plein combat, la semaine dernière alors que son père venait d’être atteint d’une nouvelle blessure.
Gustave Le Guern, candidat à Saint-Cyr, s’était engagé. Il y a six semaines, il quittait Rennes comme aspirant, à destination du front.
Le 8 juin, au combat du Labyrinthe, il fut félicité pour sa belle conduite et reçut la promesse du galon de sous-lieutenant.
A 14 heures, le même jour, il reçoit l’ordre d’enlever une barricade allemande, défendue par une mitrailleuse. A l’heure fixée, il s’élança à l’assaut, à la tête de sa section, et tombe mortellement frappé, au pied de la barricade, en criant : En avant !, à 19 ans…
La barricade fut enlevée et la mitrailleuse prise.
Comme nous le disions plus haut, le commandant Le Guern fut blessé presque en même temps que son fils fut tué.
Déjà, en novembre, il avait reçu en pleine figure une balle qui lui avait fracassé la mâchoire supérieure.
Cette fois, il a été blessé au-dessus du genou gauche. Malgré la gêne et les souffrances de cette blessure, qui lui permet à peine de marcher, il a commandé son bataillon pendant 48 heures et n’a consenti à être évacué que sa mission terminée et son fils inhumé.
Cité deux fois à l’ordre du jour, pour faits de guerre, le commandant Le Guern a été décoré de la Croix de guerre.
Avec nos compliments émus, nous lui adressons à lui et sa famille, nos condoléances les plus sympathiques pour le deuil si cruel qui vient de les frapper et auquel nous nous associons de tout cœur. »

Le portait du commandant Le Guern publié dans le « Tableau d'honneur » de L'Illustration. Site J-L Dron.

Le commandant Le Guern est inscrit suite à ces évènements au tableau spécial de la Légion d’honneur :

« Officier de grand mérite. Le 6 juin 1915, a brillamment enlevé son bataillon à l’attaque. Blessé est resté en tête de son bataillon, organisant la position conquise, et ne s’est laissé évacuer qu’après avoir été relevé (Croix de guerre). »

Jean Le Guern est une nouvelle fois cité à l’ordre de l’armée à la suite de ces évènements :

« Chargé de donner l’assaut à la tête du régiment contre une ligne de tranchées ennemies, fortement organisées, a mené cette action avec le plus parfait esprit d’abnégation dans des circonstances particulièrement difficiles et en donnant à son bataillon un bel exemple de calme et de sang-froid, sous le feu de l’infanterie et de l’artillerie ennemies. »

Déclaré inapte au service au front, Jean Le Guern est affecté par la suite au commandement de différents dépôts dont celui de Pontorson.
Un article publié à la fin de l’année 1915, au moment du départ de la classe 1916, montre comment le chef de bataillon Le Guern utilise la perte de son fil dans le cadre de l’exercice de son commandement :

« Dans une allocution empreinte du plus pur patriotisme, le commandant Le Guern leur dit ensuite que la France comptait sur la bravoure des poilus de la classe 1916 pour bouter dehors la horde sauvage qui occupe encore une partie de son territoire.
Il rappela que lui aussi avait un fil de la classe 1916, sergent au 47e d’infanterie, qui s’était engagé au moment de la déclaration de guerre et dont l’avenir s’annonçait des plus brillants, et qui était tombé, il y a quelques mois, en faisant bravement son devoir, frappé par une balle allemande. Il ajouta qu’il espérait que tous, autant qu’ils étaient, feraient également leur devoir, et il ajouta : La  France attend beaucoup de vous, mes enfants ; permettez-moi d’affirmer en votre nom qu’elle ne sera pas déçue. »

Jean Le Guern figure dans la galerie d’honneur de L’Illustration publiée le 29 janvier 1916.
En tant qu’ancien officier du 241e RI, Jean Le Guern commande la délégation des régiments dissous rennais défilant le 14 juillet 1919 lors de la fête de la Victoire. En tant qu’ancien officier du 41e régiment d’infanterie, il fait partie du comité d’accueil lors du retour du I/41e RI à Rennes.

Titulaire de la croix de guerre, Jean Le Guen est fait commandeur de la Légion d’honneur le 7 octobre 1924 en sa qualité de lieutenant-colonel du 71e régiment d’infanterie, grade obtenu le 25 septembre 1918 à l’occasion de sa mise à la retraite d’office. Cette prestigieuse décoration parachève une carrière remarquable longue de trente-huit années, ponctuée de cinq campagnes, deux blessures de guerre et quatre citations dont deux à l’ordre de l’armée. Elle lui est remise le 11 novembre 1924 par le général de division Passaga commandant le 10e corps.
Retraité, Jean Le Guern dirige au début des années 1920 l’Office départemental d’Ille-et-Vilaine des mutilés et est chef de bureau à la Section départementale des Pensions d’Ille-et-Vilaine. Il entretient par ailleurs de fortes relations d’amitiés avec le futur parlementaire Léon Thébault, ancien sous-lieutenant du 47e RI. Il partage sa vie entre sa résidence de l’avenue Jacques Cartier à Paramé et son logement de l’avenue de la gare – actuelle avenue Jean Janvier – à Rennes. Souffrant des conséquences de ses blessures de guerre, il est titulaire d’une pension d’invalidité à 50%.

Sources : Arch. dép. CdA : EC Plouëc-du-Trieux ; SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI, 26 N 725/9, JMO 241e RI ; Arch. Nat.: LH 198000/0335/47774 et 19800035/1095/25702; « La fête nationale », L’Ouest-Eclair, 11e année, n°4191, 15 juillet 1910, p. 2-3 ; «  Nos officiers », L’Ouest-Eclair, n°5541, 13 octobre 1914, p. 3 ;  « Le 241e à l’honneur », L’Ouest-Eclair, n°5579, 20 novembre 1914, p. 3 ; « Tombé au champ d’honneur », L’Ouest-Eclair, n°5787, 20 juin 1915, p. 3 ; « Nos compatriotes aux armées », Le Moniteur des Côtes-du-Nord, 46e année, n°7, 12 février 1916, p. 2 ; « Les fêtes de la Victoire », L’Ouest-Eclair, n°7242, 11 juillet 1919, p. 4 ; « Les drapeaux rentrent à Renne », L’Ouest-Eclair, n°7250, 19 juillet 1919, p. 4 ; « L’anniversaire de l’armistice », L’Ouest-Eclair, n°8426, mercredi 12 novembre 1924, p. 4 ;A propos du général Passaga on se permettra de renvoyer à LE GALL, Erwan, « Fénélon Passaga. Un grand officier rennais », Place publique Rennes et métropole, n°30, juillet-août 2014, p. 71-75 ; « La classe 1916 », Le Salut, 30 novembre / 1er décembre 1915, 34e année, n°93, p. 1 ; « La mort de l’aspirant Le Guern », Le Salut, 7-8décembre 1915, 34e année, n°95, p. 1 : « Au tableau d’honneur », Le Salut, 35e année, n°11, 4-5 février 1916, p. 1.

Julien, Joseph Le Guillou naît le 5 février 1883 à Lambersat dans le nord, d’un père préposé des douanes et d’une mère répertoriée comme ménagère. Lui déclare lors de son passage devant le Conseil de révision être magasinier, profession qu’il semble exercer à en juger par la domiciliation indiquée sur sa fiche matricule à la gare de Tourcoing.
Déclaré bon pour le service, Julien Le Guillou est incorporé le 15 novembre 1904 au 16e bataillon de chasseurs à pied en tant que chasseur de 2e classe. Il sort rapidement du rang, devenant caporal le 24 septembre 1905 puis sergent le 1er octobre 1906.
Envoyé dans la disponibilité le 12 juillet 1907 muni de son certificat de bonne conduite, Julien Guillou semble à l’occasion de ce retour à la vie civile suivre sur le plan professionnel les traces de son père. En effet, sa fiche matricule nous apprend qu’il est affecté spécial en tant qu’employé des douanes affecté à La Martinoire, un quartier de Wattrelos situé à proximité immédiate de la frontière belge.
N’ayant fait aucune période de réserve du fait de cette affectation, Julien Le Guillou est manifestement mobilisé dans les douanes et paraît échapper à l’occupation allemande. En effet, il est envoyé au front le 25 décembre 1915 en tant que sergent du 274e RI. Pour autant, sa fiche matricule indique qu’il a pu être réserviste tout en étant affecté spécial.
Promu sous-lieutenant de réserve à titre provisoire le 11 juin 1916, Julien Le Guillou est transféré le 3 décembre 1917 au 47e RI. Si cette arrivée n’est pas mentionnée par le journal des marches  et opérations de l’unité, elle coïncide toutefois avec l’arrivée d’un renfort de 150 hommes, détachement que l’on peut imaginer commandé par cet officier déjà cité deux fois, alors qu’il combattait sous l’uniforme du 74e RI, notamment pour sa conduite sur le Chemin des Dames.
Le sous-lieutenant Julien Le Guillou est tué à l’ennemi le 19 juillet 1918 à Orbay, dans la Marne. Cité à titre posthume à l’ordre de la division le 22 août 1918, cette distinction lui confère le port de la Croix de guerre avec étoile d’argent et donne par la même occasion quelques circonstances concernant son décès :

« Officier d’une grande bravoure, chef de section énergique et consciencieux, a été blessé mortellement le 19 juillet 1918 en remplissant une mission de liaison en première ligne avec une unité voisine. »

Le journal des marches et opérations ne donne pas plus de détails quant à ce décès.

Sources : BAVCC/ Mémoire des hommes ; Arch. dép. Nord : 1 Mi EC 328 R 002 et 1 R 2753.5538 ; SHD-DAT : 26 N 636/9.

Jean-Baptiste Le Milin naît à Lannion le 3 janvier 1894. Il est le fils d’un gendarme à cheval de 36 ans et d’une ménagère de 32.
Appartenant à la classe 1911 du bureau de recrutement de Guingamp, il n’a malheureusement pas été possible pour l’heure de retrouver sa fiche matricule. Aussi les informations dont nous disposons à son propos sont-elles très parcellaires.
Fait sous-lieutenant à titre provisoire le 11 octobre 1914, ce sergent de carrière est nommé lieutenant par la décision n°1355 du général commandant en chef en date du 4 février 1915 en même temps que les sous-lieutenants Blinc, Blanc et Liot. Sans doute blessé, il revient du dépôt de Saint-Malo le 20 décembre 1914 et est affecté à la 4e compagnie.
Cet officier est porté disparu le soir du 9 mai 1915. Un de ses amis raconte dans un courrier qu’il adresse à sa famille quelques jours plus tard qu’il est tombé en héros sur la tranchée boche où il a été percé de plusieurs balles ».
Cet officier ne doit pas être confondu avec Guillaume, Marie Le Millin, soldat de la 6e compagnie du 47e RI fait prisonnier lors de la bataille de Guise.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI; Arch. Dép. CdA : EC Lannion ; Archives privées Jean-Claude Le Guen.

Jean, Charles Le Pannetier de Roissay naît le 7 juin 1886 à Landujan, en Ille-et-Vilaine. Il est le fils d’un « propriétaire âgé de 24 ans, domicilié à Rennes et demeurant [au moment de sa naissance] au château du Plessis Coudray » en Landujan et d’une propriétaire de 22 ans. Il est à noter que le château du Plessis-Coudray n’appartient pas à la famille Le Pannetier de Rosnay mais aux de Guéheneuc qui exercent la charge de maire de Landujan depuis 1848. Or, justement, Henry de Guéheneuc compte parmi les individus témoignant de la naissance de Jean Le Pannetier de Roissay. Sans doute s’agit-il d’un de ses oncles, la mère de Jean Le Pannetier de Roissay étant née Charlotte de Guéheneuc.

Carte postale. Collection particulière.

Jean Le Pannetier de Roissay est visiblement apparenté au président de la section agricole fougeraise, personne exerçant un mandant de conseiller général (sous l’étiquette conservatrice) et les fonctions de président du Syndicat agricole et horticole d’Ille-et-Vilaine. Un article du Salut publié en juin 1916 le présente comme vice-président de la section servannaise de l’Action française.
Lors de son passage devant le Conseil de révision, Jean Le Pannetier de Roissay est domicilié au 57, bd Sévigné à Rennes. Il déclare alors la profession d’étudiant, ce qui explique son engagement volontaire pour trois ans au 41e régiment d’infanterie de Rennes à compter du 7 novembre 1904. Arrivé au corps ce jour en tant que soldat de 2e classe, il est envoyé en disponibilité le 23 septembre 1905 muni de son certificat de bonne conduite et est versé dans la réserve, à la 10e section d’infirmiers militaires, ce qui parait faire écho à ses études de médecine.
De retour à la vie civile, sans doute Jean Le Pannetier de Roissay poursuit-il ses études à Paris puisqu’il est répertorié comme domicilié au 22, rue de la Chaise, dans le 7e arrondissement. Néanmoins, le 12 novembre 1913, il retourne à Rennes et déclare être domicilié au 57, bd de Sévigné. Il est à noter qu’une telle domiciliation est assez étrange au regard de la localisation de son engagement politique.
Jean Le Pannetier de Roissay effectue une période de réserve au sein de la 10e section d’infirmiers militaires du 2 au 29 septembre 1907. L’année suivante il est nommé caporal puis médecin auxiliaire le 31 juillet 1919 : il est alors affecté à l’artillerie de la 19e division.
Nommé médecin aide-major de 2e classe de réserve le 3 avril 1913, il est affecté au 7e RAC. Rappelé sous les drapeaux du fait de la mobilisation générale, Jean Le Pannetier de Roissay quitte le 7e RAC le 4 août 1914 pour le Groupe de brancardiers divisionnaires de la 19e DI. Il connait ensuite de multiples affectations, entre ambulances du 10e corps et 71e RI.
Jean Le Pannetier de Roissay arrive au 47e régiment d’infanterie le 28 février 1915 en provenance de l’ambulance 12/10. Il remplace le médecin aide-major de 1e classe Lhote, affecté à cette même ambulance 12/10. Cette mutation prend effet à la date du 28 février 1915 mais n’est mentionnée par le journal des marches et opérations du 47e régiment d’infanterie qu’à la mi-mars 1915.
Ce médecin figure sur le tableau de constitution du régiment en date du 1er avril 1916 en tant que membre du service de santé.
Jean Le Pannetier de Roissay est cité le 2 mai 1916 à l’ordre du régiment :

« S’est particulièrement distingué au cours des attaques du Labyrinthe en juin 1915. A assuré le service d’un poste de secours au village d’Anzin près Arras sous un violent bombardement d’artillerie lourde se portant personnellement au secours d’hommes enfouis et blessés dans les caves. »

Un article de L’Ouest-Eclair publié en janvier 1917 fait état de sa promotion au grade médecin aide-major de 1e classe. Cette promotion date en réalité du 2 août 1916.
Jean Le Pannetier de Roissay épouse le 16 novembre 1916 en la mairie du 16e arrondissement de Paris une certaine Anne-Marie Tripier de Laubrière.
Jean Le Pannetier de Roissay est affecté au 70e RI le 14 février 1917.
Jean Le Pannetier de Roissay épouse le 9 mars 1922 en la mairie du 16e arrondissement de Paris Gabrielle Palamède de Chevigné.
Rappelé à l’activité en 1939, Jean Le Pannetier de Roissay est démobilisé en août 1940 dans L’Adour.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI; Arch. Dép. I&V: 10 NUM 35143 406 et 1 R 2010.572; « Promotions », L’Ouest-Eclair, n°6289, 19 janvier 1917, p. 3; « Citations », Le Salut, 35e année, n°47, 9-10 juin 1916, p. 1.

Georges, Edouard, Joseph Le Péchoux nait le 24 mars 1881 à Saint-Malo d’un père cordonnier et d’une mère dont la profession n’est pas indiquée.
Georges Le Pechoux effectue son service militaire à Granville, au 2e régiment d’infanterie, entre le 16 novembre 1902 et le 23 septembre 1904. Promu caporal le 22 juin 1903 puis sergent le 23 décembre de cette même année, il quitte l’armée muni de son certificat de bonne conduite et, selon toute vraisemblance, entame une carrière « d’employé de commerce ».
Ce retour à  la vie civile n’empêche pas Georges Le Pechoux de participer à deux périodes de réserve au 47e régiment d’infanterie du 25 août au 16 septembre 1909 puis du 19 avril au 5 mai 1911.
Lors de la mobilisation générale, c’est le 3 août 1914 que Georges Le Pechoux arrive au 47e régiment d’infanterie. Nommé adjudant le 19 septembre 1914, il est promu sous-lieutenant le 17 mai 1915 et est affecté à la 1e compagnie en provenance de la 12e. Mort pour la France, il est tué à l’ennemi le 16 juin 1915.
Titulaire de la Croix de guerre avec étoile de bronze et étoile de vermeil, Georges Le Pechoux est l’objet de deux citations. La première, datée du 14 février 1915, est à l’ordre de la division : « A fait preuve de sang-froid et de dévouement en sortant sous le bombardement au secours de militaires qui venaient d’être ensevelis sous les décombres d’une maison détruite par les obus ». La seconde est à l’ordre du 10e corps d’armée et est décernée à titre posthume le 21 juin 1915 :

« Modèle de bravoure, blessé n’a pas quitté son commandement. A été tué en conduisant un assaut sous un feu violent. »

Un secours de 300 francs est attribué à sa veuve le 7 septembre 1915.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI ; BAVCC/Mémoire des hommes ; Arch. Dép. I&V : 1 R 1931.127 et 10 NUM 35288 961.

Cet officier est porté disparu par le rédacteur du journal des marches et opérations du 47e régiment d’infanterie au soir du 13 juin 1915 mais il est affecté deux jours plus tard à la 10e compagnie.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI

Cet officier de réserve rejoint le 47e régiment d’infanterie le 9 septembre 1914, à la tête d’un renfort de 500 hommes. Il est affecté à une section de la 7e compagnie qui, devant Mercatel, près d’Arras, le 5 octobre 1914, perd les deux-tiers de ses effectifs. Le tableau de constitution du régiment figurant sur le journal des marches et opérations du 47e RI à la date du 1er décembre 1914 l’indique comme faisant partie de la 5e compagnie. Il prend le commandement de la 10e compagnie aux alentours du 19 février 1915. Après la mort du capitaine Gaigneron Jollimon de Marolles il prend provisoirement le commandement du II/47e RI et est promu capitaine le 27 juin 1915. Il est affecté à la tête de la 8e compagnie le 3 juillet 1915.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI.

Cet officier arrive au 47e régiment d’infanterie le 11 février 1915 en provenance de la mission militaire française attachée à l’armée britannique.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI.

Fils d’employé de manufacture, Georges, Jules, Désiré Lieutard nait le 10 février 1877 à Aups, dans le Var. Officier de carrière, sorti de Saint-Cyr en 1899, il est capitaine à la 8e compagnie du 47e régiment d’infanterie lors de la mobilisation générale, sous les ordres du chef de bataillon Braconnier. Suite au décès de Louis Canneva lors de la bataille de Guise, il devient adjoint au chef de corps, le lieutenant-colonel Louis Poncet des Nouailles. C’est à ses côtés qu’il trouve la mort pendant la bataille de la Marne, le 9 septembre 1914, devant Charleville.
Malheureusement, il n’est pas possible pour l’heure d’avoir plus de renseignements concernant cet officier qui dépend du 3e bureau de recrutement de la Seine, dont les archives ne sont pour l’instant pas mises en ligne. Par ailleurs, aucun dossier de Légion d’honneur ne figure au nom de cet individu au sein de la base Léonore.

Sources : Arch. Dép. Var: 7 E 7/42 ; BAVCC/Mémoire des hommes ; SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI ; VALARCHE, Edmond, La bataille de Guise, les 28, 29 et 30 août 1914 au Xe Corps d'Armée, Paris, Berger-Levrault, 1929, p. 43 ; Paroisse de Saint-Servan, Livre d’or des Morts pour la Patrie, Rennes, Imprimerie Oberthur, 1920, p. 349.

Cet officier est nommé lieutenant par la décision n°1355 du général commandant en chef en date du 4 février 1915. Adjudant-chef, il est promu sous-lieutenant à titre temporaire le 3 novembre 1914 et affecté à la 7e compagnie. Cet officier est promu lieutenant à titre temporaire le 4 février 1915 en même temps que les sous-lieutenants Blin, Blanc et Le Millin. Il est nommé capitaine à titre temporaire le 21 mai 1915.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI.

Charles Joseph Locquin nait le 9 mai 1882 à Brest. Sorti de Saint-Cyr en 1905, il est affecté au 47e régiment d’infanterie en tant que sous-lieutenant. Nommé lieutenant en 1907, il est affecté à Saint-Brieuc, au 71e RI, en septembre 1911 mais n’y demeure qu’un mois. De retour à Saint-Malo, il reste au 47e RI jusqu’au déclanchement de la guerre. Mariée à une Dinannaise en 1911, cet officier réside à Saint-Malo, au n°14 de la rue de Dinan.
Lors de la mobilisation générale, le lieutenant Charles Locquin est à la tête de la 3e section de mitrailleuses du 47e régiment d’infanterie. Fait capitaine à titre temporaire le 23 septembre 1914 – jour à partir duquel il commande la 11e compagnie – il est blessé par balle le 4 octobre 1914 (plaie au thorax devant Mercatel), en même temps que le commandant Pique et le capitaine Richard. Charles Locquin revient de convalescence à la fin du mois de janvier 1915 et prend la tête de la 10e compagnie, et ce jusqu’au 1er mai. Confirmé dans ses galons de capitaine le 22 février 1915, Charles Locquin est, à en croire la correspondance d’Olivier Le Guével, évacué pour « fatigues » au printemps 1915 puis quitte le 47e RI à la fin de l’année 1916.
Il poursuit ensuite sa carrière au sein de divers états-majors et devient, au cours des années 30, lieutenant-colonel en charge du bureau de recrutement de Toulouse. C’est d’ailleurs en Haute-Garonne qu’il décède, en 1942.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI ; Arch. Nat: LH/1649/69; Arch. Dép. Morbihan : 1 R 1931.222 ; LARCHER, Commandant, « Le 10e corps à Charleroi (20 au 24 août 1914», Revue militaire française, janvier-mars 1931, p. 228 ; Annuaire officiel d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Imprimerie François Simon, 1913, p. 184; Arch. Mun. Saint-Malo : fonds Olivier Le Guével, lettre du 7 juin 1915. .

Cet officier apparait dans le tableau de constitution du régiment daté du 1er mai 1915 en tant qu’officier porte-drapeau. Il est promu sous-lieutenant le 17 mai 1915 et conserve cette affectation. Le tableau de constitution du régiment figurant le 1er avril 1916 sur le journal des marches et opérations du 47e RI répertorie cet officier en tant que commandant de la 10e compagnie. A la date du 1er juillet 1916, il apparaît à la tête de la 12/47e RI, ce qui correspond à une affectation au sein du dépôt divisionnaire.

Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI.