Lors de la mobilisation générale, cet officier est affecté à la 2e compagnie du 47e régiment d’infanterie. Blessé lors de la bataille de Guise, le sort de ce militaire est ensuite assez mystérieux puisque ce nom ne figure ni sur les tableaux ultérieurs de constitution du régiment portés sur le journal des marches et opérations, ni dans la base de données des morts pour la France du 47e régiment d’infanterie, ni au sein des archives en ligne du CICR. « Officier d’une énergie et d’une bravoure remarquables. A été blessé grièvement le 29 août 1914, alors qu’il entraînait vigoureusement sa section à l’attaque. Impotence fonctionnelle du bras droit. » Cette médaille est remise au lieutenant-Georges Radigue par le lieutenant-colonel Brault lors d’une prise d’armes ayant eu lieu à Saint-Malo le 5 mars, à 9h45, sur le terre-plein du quai de Dinan. Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI; « Prise d’armes », Le Salut, 25e année, n°20, 7/8 mars 1916, p. 1. |
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Fils de laboureur, Joseph, Marie Raulet naît le 8 septembre 1899 à Laurenan (Côtes-du-Nord). Sources : Arch. Dép. CdN: EC Laurénan, 1 R 1279.1934 ; BAVCC/Mémoire des hommes, SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI. | ||||
Jean, Louis, Georges, Alexandre Renucci naît le 4 août 1869 à Parisau 2, rue de l’Abbaye, mais dépend du bureau de recrutement de Vesoul. « Excellent officier, d’un entrain et d’une énergie remarquables, a été mortellement frappé à son poste de combat le 22 août 1914, en donnant le plus bel exemple de courage et de sang-froid. » Sources : Arch. Mun. Paris: V4 E 745 ; Arch. Dép. Hte-Saône: table alphabétique du bureau de recrutement de Vesoul, 1889, RM 066.361 ; Arch. Dép. I&V : 1 R 10 NUM 35288 1075 ; BAVCC/Mémoire des hommes ; SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI ; OMNES, Albert, Carnet de route, campagne 1914, Notes et impressions prises par le sergent Omnes du 47e régiment d’infanterie, Plessala, Bretagne 14-18, sans date, p. 8 ; SCHMITZ, Chanoine Jean, et NIEUWLAND, Dom Norbert, Documents pour servir à l’histoire de l’invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg, Tome III, Tamines et la bataille de la Sambre, Bruxelles, G. Van Oest & Cie éditeurs, 1920, p. 175. |
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Lors de la mobilisation générale, cet officier est à la tête de la 6e compagnie du 47e régiment d’infanterie. Il est blessé mais sans gravité à Charleroi, puisque son retour « après traitement de quelques jours » le 2 septembre 1914 est attesté par une lettre de Daniel Poncet des Nouailles à sa femme. « Blessé le 22 août, a rejoint le 2 septembre, incomplètement guéri. Blessé à nouveau deux fois le 4 octobre, ne s’est retiré que sur l’ordre du Chef de corps, a eu la cuisse fracturée d’un éclat d’obus pendant qu’il se rendait au poste de secours. » Grièvement blessé en octobre 1914, le capitaine Richard est soigné à la clinique Rivette, à Nantes. C’est de là qu’il écrit le 21 octobre 1914 à la veuve de l’adjudant Maurice Roger, militaire de la 6e compagnie placé sous ses ordres et également blessé le 4 octobre 1914 (il décède des suites de ses blessures le 13). Cette correspondance laisse entrevoir un officier soucieux de ses hommes, profondément chrétien et fervent patriote. Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI ; Arch. Mun. Saint-Malo : fonds Daniel Poncet des Nouailles, fonds Maurice Roger; « La classe 1916 », Le Salut, 30 novembre / 1er décembre 1915, 34e année, n°95, p. 1. |
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Ce sergent est promu sous-lieutenant le 27 juin 1915. Il est alors affecté à la 8e compagnie mais n’y reste que quelques jours, étant envoyé à la 9e à la fin du mois de juillet 1915. Il est à noter que ce mouvement est inverse de celui effectué par les sous-lieutenants Michel et Granville qui eux quittent la 9e compagnie. Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI. |
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C’est le 27 mars 1915 que ce sergent est promu lieutenant à titre temporaire. Il est transféré le 12 juin 1915 au 9e bataillon de marche du 25e régiment d’infanterie. Manifestement transféré au 47e RI, il rejoint l’unité en Champagne en provenance du dépôt de Saint-Malo le 9 janvier 1916. Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI. |
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C’est le 11 octobre 1914 que cet adjudant-chef de réserve est promu sous-lieutenant à titre temporaire et est affecté à la 12e compagnie du 47e régiment d’infanterie. Il est fait lieutenant de réserve à titre temporaire le 21 mai 1915 et est blessé le 9 juin suivant. Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6 et 7, JMO 47e RI; Arch. Mun. Saint-Malo : fonds Olivier Le Guével, lettre du 22 novembre 1914. |
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Bertrand, Ernest, Armand, Rochard naît le 21 mai 1883 à Dol-de-Bretagne. Fils d’un entrepreneur « absent pour affaires » au moment de sa naissance et petit-fils d’un « propriétaire », il fait ses études au collège de Saint-Malo. Il est également élève au Lycée de Rennes, entre octobre 1899 et juillet 1902. Bertrand Rochard bénéficie d’une dispense et n’effectue qu’une année de service militaire, au 47e RI, du 14 novembre 1904 au 23 septembre 1905.
Sources : SHD-DAT : 26 N 636/6, JMO 47e RI ; BAVCC/Mémoire des hommes ; Arch. Dép. I&V. : 1 R 1967.43 et 10 NUM 35095 312 ; BAZIN, Yves, Livre d’or des anciens élèves du collège de Saint-Malo morts pour la France, Saint-Malo, Imprimerie R. Bazin, 1921, p. 214-217; Livre d’or du Lycée de Rennes, Rennes, Oberthür, 1922, p. 200. |
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Saint-Cyrien né le 7 février 1862 à Pont-à-Mousson d’un père horloger, Adrien, Nicolas Roob est un militaire de carrière d’1m80 aux cheveux châtains et aux yeux marrons. Ayant successivement servi à Belley (Ain, 133e RI), Dijon (Côte d’Or, 27e RI), au Blanc (Indre-et-Loire, 68e RI) puis à Bar-le-Duc (Meuse, 94e RI), il est nommé chef de bataillon et est affecté au 47e régiment d’infanterie le 28 décembre 1908. Sources : SHD-DAT : 26 N 727/6, JMO 247e RI. 2 août 1914 ; Arch. Nat : LH : 19800035/0340/45740 ; Annuaire officiel d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Imprimerie François Simon, 1913, p. 183. |
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Paul, Marie, Joseph Roquet naît le 19 septembre 1891 à La Baussaine, en Ille-et-Vilaine dans un milieu visiblement favorisé puisque, sur son acte de naissance, son père est répertorié comme étant « rentier, licencié en droit ». Pour sa part, Paul Roquet est répertorié comme étant « expert-géomètre » sur sa fiche matricule. « Le 4 octobre 1914, le sous-lieutenant Roquet, alors sergent, conduisit sous un feu des plus violents la section de tir à l’emplacement qui lui était désigné, s’y maintint pendant cinquante-trois heures, arrêtant l’élan de l’ennemi ; et tout le personnel, sauf un chef de pièce et deux servants, ayant été mis hors de combat, réussit, malgré l’intensité du feu ennemi, à sauver tout le matériel. » Selon le livre d’or de la paroisse de Paramé, Paul Roquet est proposé pour devenir sous-lieutenant après cette action d’éclat mais refuse pour demeurer avec sa section. Devenu adjudant en janvier 1915, il est ensuite promu sous-lieutenant le 9 juillet 1915. « Hier matin, en présence d’une assistance nombreuse, a été célébrée en l’église paroissiale de Saint-Servan, un service solennel en l’honneur du sous-lieutenant Paul Roquet, glorieusement tombé devant l’ennemi, le 16 avril 1916, dimanche des Rameaux. Quatorze ans plus tôt, presque à pareille date, il faisait sa première communion dans cette même église. Au moment de la déclaration de guerre, notre jeune compatriote accomplissait comme caporal-mitrailleur sa seconde année de service. Parti de Saint-Malo le 6 août avec le 47e, il ne tarda pas à être nommé sergent dans sa section de mitrailleurs, et, dans dès le troisième mois de la guerre, il était l’objet de la citation suivante, qui lui valait la croix de guerre : Le général commandant la 20e division d’infanterie cite à l’ordre de la division le sergent Paul Roquet du 47e d’infanterie. Le 4 octobre 1914, le sergent Paul Roquet conduisit sous un feu des plus violets la section de tir à l’emplacement qui lui avait été assigné, s’y maintint pendant trois heures, arrêtant l’élan de l’ennemi, et, tout le personnel, sauf un chef de pièces et deux servants, ayant été mis hors de combat, réussit, malgré l’intensité du feu de l’ennemi, à sauver tout le matériel. En fait, pendant plus de cinquante heures, avec les quelques hommes qui lui restaient, séparé de sa compagnie et sans possibilité d’être ravitaillé, il avait lutté avec une froide énergie pour remplir jusqu’au bout la mission qui lui avait été confiée. Il fut alors nommé adjudant. Très simple, d’une modestie incomparable, dédaigneux du danger pour lui-même mais ayant toujours le souci de ne pas exposer inutilement ses hommes, il était adoré de ses soldats, auxquels il inspirait une confiance absolue. Ne l’avaient-ils pas vu à plusieurs reprises braver la mitraille pour aller chercher des camarades blessés et les arracher à la mort ou aux tortures de la captivité ? Il avait également conquis l’estime et la sympathie de ses chefs, et dès le commencement de l’année 1915 il était proposé pour le grade de sous-lieutenant. Ne voulant pas quitter les hommes de sa section, il refusa longtemps d’accepter le galon qui lui était offert et ne céda aux sollicitations que lorsqu’on lui en fit un devoir. Le 16 avril, à 11 heures du matin, il se trouvait avec le lieutenant commandant sa compagnie et deux sous-officiers. Tous les quatre furent renversé par un obus tombé à quelques mètres ; seul, l’infortuné sous-lieutenant fut gravement atteint, et sa première parole fut pour s’informer du sort de ses compagnons, auxquels il était uni par les liens de la plus étroite amitié. Transporté au poste de secours, il y reçut les soins d’un jeune médecin-auxiliaire, son compatriote et ami, auquel il dit : Mon pauvre vieux, ne me cache pas la vérité, je suis perdu. Il avait gardé toute sa lucidité d’esprit, et, au bout de quelques instants, aux camarades, aux amis qui l’entouraient et qui ne pouvaient contenir leur émotion, il adressa ces paroles : Je sens que c’est fini ; c’est malheureux de mourir à 24 ans, mais vous direz à ma mère, à ma sœur, à mon frère, qu’ayant fait mon devoir, je n’ai pas peur de la mort ; vous leur direz que pour eux sont mes dernières pensées ; pour ma mère, si c’est possible, je désire que mon corps soit placé dans un cercueil. Puis il recommanda de donner à son ordonnance, avec lequel il vivait depuis quatre ans, tout ce qu’il avait dans son porte-monnaie. Il demanda alors à se confesser ; il s’entretint pendant quelques minutes avec l’aumônier, puis fut transporté à l’infirmerie, où il mourut une heure et demie après avoir été frappé. La veille il avait fait ses Pâques, et, une heure avant d’être blessé, il avait assisté à la messe, ayant été ainsi jusqu’au bout un fidèle chrétien en même qu’admirable soldat ? A ce titre, et bien que ce que nous en avons déjà dit suffise à le peindre, nous nous en voudrions de ne pas reproduire l’extrait suivant d’une lettre adressée par un ami de sa famille par un officier supérieur bien placé pour l’apprécier : Vous direz à sa mère une chose qu’elle ne doit pas ignorer, c’est que si elle perd le meilleur des fils, le régiment perd lui un officier d’élite, exemple constant de bravoure, de belle humeur et de dévouement. Nous autres, ses amis, qui vivions depuis vingt mois la même vie de dangers et de souffrances, nous l’avons pleuré comme un frère. Il était si bon, si gai, si rempli d’une jeunesse débordante et naturellement affectueuse ! Il avait don de faire de la joie autour de lui. Ses hommes l’adoraient. Connaissant son courage et son sang-froid inaltérable, ils l’auraient suivi n’importe où, tant ils avaient en lui une absolue confiance. Sa mort a été pour le régiment une perte bien cruelle et très vivement ressentie. Une chose pourtant nous console, nous que le sort guette et frappera peut-être aujourd’hui ou demain : c’est par l’obscur sacrifice de nos existence que s’achète le salut de la Patrie. Inclinons-nous profondément devant la mémoire des jeunes héros qui tombent pour la Patrie et devant les douleurs que cause leur mort, mais admirons en même temps la noblesse d’âme qui inspire à leurs chefs des sentiments d’une telle grandeur, et trouvons dans des exemples come celui-ci des raisons nouvelles de confiance dans l’avenir. » Le père Umbricht écrira à son propos, probablement à ses parents : « Qui donc aurait pu ne pas l’aimer ? Je ne crois pas que, depuis mon arrivée au corps, j’ai constaté unanimité aussi entière et aussi touchante dans les regrets laissés par aucun de nos chers morts. Il était un habitué de mon abri et de ma messe ; il aimait à frapper, à tout hasard, quand il passait. C’était pour moi une joie chaque fois que le rencontrais. Il n’était pas seulement un chrétien convaincu mais, parce que chrétien, il voulait être et resta jusqu’au bout l’homme du devoir, le soldat courageux qui voit sans trouble arriver la mort et qui l’accepte généreusement. » Célibataire, Paul Roquet laisse une mère qui réside au n°15 de la rue de la Tour d’Auvergne à Rennes et possède une maison à Saint-Malo, rue Jeanne Jugan. Celle-ci, alors veuve, touche un secours de 300 francs versé en juillet 1916 par le 47e régiment d’infanterie. Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI ; BAVCC/Mémoire des hommes ; Arch. Mun. Rennes : H54-4 ; Arch. Dép. Ille-et-Vilaine : 10 NUM 35017 504 et 1 R 2102.2062; Paroisse de Saint-Servan, Livre d’or des Morts pour la Patrie, Rennes, Imprimerie Oberthur, 1920, p. 455-457; « Au 47e », Le Salut, 35e année, n°33, 22-23 avril 1916, p. 1.; « Le sous-lieutenant Paul Roquet », Le Salut, 35e année, n°37, 5-6 mai 1916, p. 2. |
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Cet officier arrive au 47e régiment d’infanterie en provenance du 25e RI, où il était capitaine, le 23 septembre 1915 et prend la tête du 1er bataillon. Sources : SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI; « Au 47e », Le Salut, 34e année, n°78, 8-9 octobre 1915, p. 1; « Au 47e», Le Salut, 35e année, n°20, 7/8 mars 1916, p. 1. |
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Constant, Célestin, Marie Royer naît le 21 novembre 1889 à Saint-Pierre de Plesguen. Il est le fils d’un marin de 30 ans et d’une ménagère de 24 ans. Sources : BAVCC/Mémoire des hommes ; SHD-DAT : 26 N 636/7, JMO 47e RI ; Arch. Dép. I&V : 10 NUM 35308 436 et 1 R .985. |
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