Il y a 150 ans : l’invention de la thalassothérapie, une idée qui miroite aux yeux des gens du monde

On ne présente plus la thalassothérapie, devenue de nos jours davantage synonyme de séjours de luxe que de cure médicalisée. En nos temps qui voient se développer le marketing territorial et la promotion par le story telling (qui devient parfois : history telling), son origine continue d’alimenter d’âpres disputes en paternité. Pour les Aquitains, elle serait née à Arcachon. Pour nous Bretons, cela ne fait aucun doute : elle est née à Roscoff, voire à Quiberon ; ou, au pire, à Pornichet…

Le centre de thalassothérapie de Quiberon. Carte postale. Collection particulière.

Pour être tout à fait objectif, et pour ne froisser ni les uns ni les autres, on pourrait affirmer que thalassothérapie est née plusieurs fois : en tant qu’usage (non formalisé sous la forme d’une discipline à part entière), en tant que concept (primitivement médical, puis davantage associé au bien-être et au luxe) et en tant que pratique formalisée au sein d’instituts spécialisés. Si les Grecs et les Romains connaissaient déjà et mettaient à profit les vertus thérapeutiques de la mer, la thalassothérapie n’accède toutefois véritablement au rang de concept à part entière (et d’abord de concept médical) que le 31 décembre 1865… bien loin d’Arcachon, de Roscoff ou de Quiberon.

Ce jour-là, c’est à Montpellier, en effet, que Joseph La Bonnardière1, étudiant en médecine originaire de l’Isère, soutient sa thèse de doctorat : Introduction à la thalassothérapie2, qui constitue l’acte de naissance officiel de la discipline.

Le mot est nouveau. Il est formé de la combinaison de deux racines grecques : thalassa (mer) et therapeïa (traitement). En en proposant « l’adoption dans le vocabulaire médical français », Joseph La Bonnardière se défend d’ajouter « par pure fantaisie » un « néologisme de son invention » au glossaire de la médecine, « déjà si encombré plutôt qu’enrichi de mot anciens ou nouveaux, trop souvent parasites »3. Ce nouveau vocable doit en effet recouvrir un concept plus précis et à la fois beaucoup plus étendu en compréhension que celui visé par les dénominations de médication marine ou de traitement marin  en usage depuis peu :

« Pour la formuler dans sa plus brève et plus simple expression, la thalassothérapie est le traitement hygiénique, préservatif et curatif par la mer et tout ce qui tient à la mer, la médication essentiellement marine4. »

Difficile de concevoir une acception plus large en effet. Une lettre inédite5 adressée par Joseph  La Bonnardière à son oncle, Jérôme La Bonnardière6, un peu moins de deux ans plus tôt,  permet de mieux préciser encore le champ couvert par ce nouveau concept et le contexte de son élaboration :

« (…) comme dans la prévision probable que je me livrerai à la pratique spéciale des eaux minérales ou mieux des bains de mer, au moins pendant les saisons thermales, j’ai d’avance choisi pour sujet de ma thèse de doctorat le Traitement marin, je m’occupe laborieusement, en dehors des Cours, et depuis plusieurs mois, de rassembler dans des livres classiques ou non, dans les recueils de thèses des Facultés etc. tous les matériaux et documents nécessaires pour le travail que je me propose de mettre en ordre et de commencer à rédiger cet été à Palavas7, en y joignant les observations que je pourrai moi-même recueillir de visu à l’appui des idées que j’ai l’intention d’y mettre et dont je crois quelques-unes assez neuves. Ce travail (…) aura pour titre : Etude des éléments et des principes de Thalassothérapie8, ou des Indications et des Applications hygiéniques, prophylactiques et thérapeutiques du Traitement marin. Car le mot nouveau Thalassothérapie, dont la création m’appartient en propre, et que j’ai composé des deux mots grecs : Thalassa, mer, et Therapeia, traitement, n’a pas comme il est facile de s’en convaincre de prime abord d’autre signification que celui de Traitement marin, proposé depuis trois ou quatre ans à peine par Mr Durand-Fardel9 en hydrologie médicale, pour désigner d’un seul mot et sans périphrase l’ensemble des moyens très variés, très complexes que la mer et tout ce qui appartient à la mer atmosphère eau marine employée intus et extra10, le sable, le régime végétal et animal tiré des productions marines etc. offrent à la médecine pour favoriser et entretenir la santé, pour prévenir ou aider à guérir les maladies etc. » 

Joseph La Bonnardière pressent bien que ce nouveau vocable peut être promis à une brillante destinée qui fera, peut-être, aussi, la fortune de son auteur :

« Et puisque par notre temps de tendances à remplacer par l’hygiène préventive la vieille médecine polypharmaque11 les mots nouveaux qui peuvent devenir de mode font fortune pour eux et leur inventeur, surtout quand ils ne cachent pas le vide comme les néologismes à la Piorry12, mais qu’ils expriment des idées vraies et inébranlables, témoin l’hydrothérapie, peut-être aurai-je trouvé moi aussi à la fois un moyen de faire fortune et d’être utile à notre génération aux trois quarts composée de malades, en imaginant ce que M. le Dr Teissier 13, qui sait bien son siècle, appelle si finement une idée qui puisse miroiter aux yeux des gens du monde. » 

Lettre de Joseph La Bonnardière du 25 mars 1864 sur l'invention de la thalassothérapie. Archives privées famille Gilot.

150 ans après, on peut affirmer sans crainte d’être démenti que Joseph La Bonnardière ne se trompait pas, sur ce point du moins : l’idée de la thalassothérapie a tant et si bien « miroité aux yeux des gens du monde » qu’elle a fait son entrée dans tous les dictionnaires, qu’elle dispose d’un syndicat et d’instituts spécialisés, que des congrès internationaux lui sont régulièrement dédiés depuis plus d’un siècle, qu’une thèse de doctorat en médecine a été, récemment encore, consacrée à son histoire14. Mais pour ce qui concerne son inventeur, c’est bien moins certain, rien ou presque n’ayant changé depuis que Jean Bobet15 écrivait ces lignes, en 1999 :

« Joseph La Bonnardière n’a laissé aucune trace, il n’a eu droit à aucune reconnaissance. Les auteurs qui l’ont cité au cours des cinquante dernières années ont toujours confondu les dates, déformé son nom, maltraité son œuvre. Il était parfois Bonnardière, souvent « de la Bonnardière », jamais « La Bonnardière ». Il était toujours d’Arcachon mais jamais de Crémieu16. »

Qui était donc Joseph La Bonnardière ? Lorsqu’il naît à Crémieu (commune du nord de l’Isère situé à une cinquantaine de kilomètres de Lyon), le 3 septembre 1829, dans une famille issue de la haute bourgeoisie savoyarde, sa destinée semble presque écrite. Son grand-père Joseph17 est médecin, son oncle Jérôme La Bonnardière18 et son père19 le sont aussi… Il semble toutefois qu’il se soit d’abord consacré à la carrière des lettres, comme pourrait en témoigner un extrait de ce poème20 écrit pour la fête des familles des élèves de l’Ecole des Chartreux à Lyon (où il obtient un Baccalauréat ès lettres en 184921), le 27 juillet 1863 :

« Pour le scalpel un jour abandonnant la lyre
Je paraissais guérir de cet affreux délire
Dont on me crut longtemps l’encéphale attaqué
Ce qui me fit passer pour un esprit toqué
Car il faut l’avouer, hélas, la poésie
N’est guère de nos jours en odeur d’ambroisie.
C’est bien surtout chez nous qu’on voit en frémissant
Au sein d’une famille un poète naissant
Et qu’un fils positif d’un bien avisé père
Cent fois mieux qu’un songeur fait l’honneur et l’affaire. »

Le docteur Joseph La Bonnardière. Photographie (détail) par Charles d'Hérou. Archives privées famille Gilot.

Quoi qu’il en soit, « héritier d’une longue et honorable tradition médicale » qu’il se tient à « honneur de continuer » et « passionné dès son enfance pour les sciences naturelles et pour la science de l’homme dans ses rapports avec elle »22, Joseph La Bonnardière abandonne la lyre pour le scalpel en entamant à 32 ans des études de médecine à Lyon, poursuivies à Montpellier de 1862 à 1866. Mais l’empreinte littéraire demeurera sensible dans le style de ses écrits futurs, et jusque dans sa thèse de médecine :

« Sa thèse est écrite dans une langue superbe. Le choix du mot juste, la richesse de la ponctuation, donnent à ses pages une respiration obligée. On ne sait quoi du style ou de la pensée confère à son texte la dimension d’une profession de foi23. »

Une profession de foi... Le mot est fort. Et pourtant, il n’est pas sans justesse. Lorsque Joseph La Bonnardière écrit à son oncle en mars 1864, il ne souligne le bénéfice qu’il pourrait retirer à promouvoir le concept nouveau de thalassothérapie tout en se rendant utile à sa génération « aux trois quarts composés de malades », qu’en ajoutant aussitôt : « Quoi qu’il en soit, je suis convaincu de la vérité de la thèse que je me propose de soutenir ».

En outre, s’il se destine à la pratique de la thalassothérapie, ce n’est pas seulement par goût. C’est aussi par suite de circonstances exceptionnelles, « ayant été obligé [lui-même], pour [se] guérir d’une longue et douloureuse affection, de recourir à un traitement hydrominéral et marin dont [il a] personnellement éprouvé les heureux résultats24. » Joseph La Bonnardière souffrait en effet d’une affection rhumatismale invalidante, qui l’a longtemps obligé à se déplacer avec des béquilles. Dans sa lettre du 25 mars 1864, il évoque « la fatigue que j’éprouvais chaque fois que je me livrais à un travail un peu suivi, la longue interruption de près d’un mois et demi apportée par ma maladie à l’audition des cours, ainsi que les maux saisonniers, mes douleurs rhumatismales, l’ennui, le découragement, la sombre tristesse, le découragement et le manque d’entrain à mes études que je crois devoir attribuer surtout à [la] fâcheuse influence [d’un hiver particulièrement rigoureux] sur mon corps et mon esprit chez moi si solidaires. »

Carte postale. Collection particulière.

Deux ans plus tard, après deux séjours aux Thermes de Cadeac, il déclare qu’il marche maintenant avec une canne et ne se sert plus de ses béquilles. En 1872, qu’il est désormais « radicalement guéri, grâce surtout à mes saisons aux Eaux de Cadéac, qui ont fait pour moi des merveilles qu'elles peuvent renouveler pour bien d'autres »25. Joseph La Bonnardière peut donc écrire dans les dernières lignes de l’introduction de sa thèse :

« Mes vœux seront satisfaits si quelque jour, grâce à mon expérience personnelle des résultats efficaces de cette simple et grande médecine naturelle sur moi-même et sur mes semblables, heureux d’avoir pu guérir ou du moins soulager quelques-unes de ces douloureuses et inexorables maladies qui affligent la race humaine, plus heureux encore d’avoir prévenu quelques-unes de celles qui la menacent trop souvent, je puis m’appliquer à moi-même ce vers sympathique du poète de Mantoue : Mes malheurs m’ont appris à secourir les autres26. »

La thèse profession de foi soutenue avec succès par Joseph La Bonnardière le 31 décembre 1865 ne constituait, comme son titre l’indique, qu’une « introduction à la thalassothérapie ».Elle dressait cependant le plan d’un futur Traité général de thalassothérapie qui devait comporter deux parties, l’une théorique, l’autre pratique, dont elle fournissait les deux premiers chapitres, consacrés aux « éléments de la thalassothérapie » (atmosphère marine, mer et aux eaux marines). Ce traité (hormis peut-être un chapitre consacré à l’histoire de la thalassothérapie) ne vit jamais le jour.

Le docteur La Bonnardière exerce d’abord pendant une brève période comme médecin-conseil à la station hivernale et  de bains de mer d’Arcachon, avant de revenir à Crémieu et de s’établir définitivement à Grenoble où il ouvre un cabinet médical spécialisé dans le « traitement des maladies chroniques et des maladies des femmes et des enfants ».
Après quelques articles consacrés au thermalisme dans les revues scientifiques, il n’y consacra plus d’écrits par la suite27. L’histoire de la thalassothérapie se poursuivit désormais sans son inventeur… jusqu’en 1964.

Carte postale. Collection particulière.

En 1899, le Dr Louis-Eugène Bagot créé à Roscoff l’Institut marin de Rockroum où il met en œuvre une technique nouvelle de soin utilisant l’eau de mer chauffée. C’est dans ce centre qu’est soigné Louison Bobet après un grave accident de voiture en 1961. Le champion cycliste ne pourra jamais reprendre sa carrière ; mais, remis sur pied, il demeure « ébloui par les vertus de l’eau de mer »28. Il fonde à Quiberon le premier institut de thalassothérapie avec son frère Jean Bobet, présent lors de l’inauguration :

« Au bord de la mer des instituts marins, des centres de rééducation en milieu marin, mais point d’établissements de thalassothérapie. Il faudra attendre cent ans tout juste pour qu’apparaisse en lettres dorées sur un mur de granit le néologisme de La Bonnardière Institut de Thalassothérapie. Il faudra attendre le 11 mai 1964. Ce jour-là, j’étais présent à Quiberon, aux côtés de mon frère-fondateur-innovateur, Louison Bobet »29

Depuis ce jour, la thalassothérapie s’est écrite en lettres dorées… pour mieux continuer de « miroiter aux yeux des gens du monde »30.

Jean-Michel GILOT

 

 

 

 

1 Joseph Luc François La Bonnardière, fils de Pierre François La Bonnardière et de Marie Anaïs Treillard, né à Crémieu le 3 septembre 1829 et décédé le 23 février 1887 à Grenoble.

2 LA BONNARDIERE, Joseph, Introduction à la thalassothérapie, Thèse pour obtenir le grade de docteur en médecine, Montpellier, Boehm & Fils, 1865, 127p.

3 Ibid. p. 8.

4 Ibid. p. 10.

5 Archives privées famille Gilot : Lettre du 25 mars 1864, adressée par Joseph La Bonnardière à son oncle.

6 La lettre ne précise pas l’identité du destinataire, mais on peut supposer d’après le contexte qu’il s’agit bien de Jérôme La Bonnardière (1792 – 1867), médecin à Crémieu.

7 Palavas-les-Flots, station balnéaire située à 15 km environ au sud de Montpellier.

8 Les mots en gras sont soulignés par l’auteur.

9 Maxime Durand-Fardel (1815-1899), médecin français à la bibliographie conséquente.

10 A l’intérieur et à l’extérieur (du corps) : par absorption ou en traitement externe.

11 Qui prescrit de nombreux médicaments (à visée curative plutôt que préventive).

12 Pierre Adolphe Piorry (1794 – 1879). Médecin, membre de l'académie de médecine et professeur à la faculté de l'Hôtel-Dieu. Auteur de nombreux traités médicaux, il créé un certain nombre de néologismes dont certains sont toujours en usage (toxine, septicémie).

13 Probablement B. Teissier ( ? – 1889), professeur à l’Ecole de médecine de Lyon.

14 PERIN-CLAVAO, Dominique Guillaume, Histoire de la thalassothérapie de ses prémisses antiques à son actuel développement, Thèse de doctorat en médecine, Faculté de médecine de Nancy, 2006.

15 Ancien coureur cycliste, journaliste sportif, frère du champion cycliste Louison Bobet, il fut, notamment, Président-directeur général (1964-1976) de l'institut de thalassothérapie de Quiberon.

16 BOBET (Jean), Il était une fois la thalassothérapie, éditions Atlantica, 1999, chapitre 1.

17 Joseph La Bonnardière(1762 Domessin -1843 Crémieu), Docteur en médecine des Facultés de Montpellier et de Turin.

18 Jérôme La Bonnardière (1792 Crémieu – 1867 Crémieu), médecin, maire de Crémieu, conseiller général de l’Isère, époux de Caroline Chaptal, petite-fille de Jean Antoine Chaptal de Chanteloup (professeur de Chimie à l’école de médecine de Montpellier, puis ministre de l’intérieur).

19 Pierre François La Bonnardière (1796 Crémieu – 1844 Crémieu).

20 Cité par GUYONNET, Josette, La Bonnardière Une famille d’origine savoyarde hors du commun, deux frères médecins au début du XIXe siècle, des médecins de père en fils pendant 4 générations, A.R.E.D.E.S. Chambéry, juillet 2001.

21 Ibid.

22 LA BONNARDIERE, Joseph, op. cit., p. 10.

23 BOBET, Jean, op. cit. chap. 1

24 LA BONNARDIERE, Joseph, op. cit., p. 10-11.

25 DUTECH (Jean), Thermes de Cadéac, contribution à l'histoire clinique des eaux minérales de la vallée d'Aure, 1914, p. 164.

26 LA BONNARDIERE, Joseph, op. cit., p. 29. La citation est de Virgile, Enéides, livre I.

27 De 1868 jusqu’à sa mort le 23 février 1887, le Dr Joseph La Bonnardière devient membre de nombreuses sociétés savantes (à partir de 1868 : Société des sciences de Lyon ; 1874 : Société de statistique, des sciences naturelles et des arts industriels du département de l'Isère ; 1877 : Académie Delphinale ; 1880 : Société Littéraire, historique et archéologique de Lyon). Après 1873, sa passion pour l’archéologie et l’histoire s’affirme dans plusieurs publications (articles ou ouvrages) le plus souvent reliées à la médecine, notamment : Les Universités anciennes et modernes. Origines de l'Université de Grenoble (1874) ; Introduction à l'enseignement de la médecine dans les facultés catholiques (1877) ; L'église Notre-Dame : cathédrale de Grenoble (1879) ; La peste de Marseille en 1720, études épidémiologiques et rétrospectives (1879) ; Etudes économiques et historiques sur les institutions médicales dans leurs rapports avec les religions, les civilisations, les mœurs et les lois (1879). Convaincu depuis 1883 (au moins) par la médecine expérimentale électro-homéopathique du comte Mattei, il s’en fait le promoteur en France en dirigeant la Revue française d’électro-homéopathie, devenue à partir de 1886 la Revue française de médecine expérimentale dynamo-vitaliste et des médications nouvelles à la portée et à l'usage de tout le monde.

31 « La Thalassothérapie est devenue pour moi une véritable obsession, au lendemain d'un séjour à Roscoff. En pleine carrière sportive, j'avais été victime d'un grave accident d'auto. Le chirurgien suggéra une cure d'eau de mer à Roscoff chez le Docteur Bagot. Les résultats sur mon organisme ébranlé, furent si nets, si spectaculaires que, remis sur pied, je restai ébloui par les vertus de l'eau de mer » Louison Bobet, cité par CUZON, Pierre, Louis Bagot, médecin, créateur de la thalasso thérapie à Roscoff.

32 BOBET, Jean, op. cit., chap. 1

33 Remerciements : A mon oncle Bernard Gilot, qui m’a fourni une copie de la thèse, ainsi que de la lettre sur la thalassothérapie du 25 mars 1864 de notre aïeul commun. A mon cousin Jean-Claude Jallade, qui m’a fourni le portrait du Dr Joseph La Bonnardière publié pour la première fois ici. A ma cousine Josette Guyonnet : cet article doit beaucoup à son étude « La Bonnardière une famille hors du commun » (2001), dont l’on retrouvera la référence en note.