Les assises pédagogiques du centenaire

Consciente dès l’origine des effets pervers du « devoir de mémoire », la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale s’est penché dès 2013 sur ce que devait être ce grand temps commémoratif à l’école. Aujourd’hui, il est temps de tirer le bilan des milliers de projets pédagogiques qui, dans tous les établissements scolaires de France, de Bretagne et de Navarre, ont rythmé la séquence 2014-2018. C’est précisément ce que se proposent de faire les assises qui se tiendront à Bordeaux du 25 au 27 mars 2019, événement coordonné par l’historien Alexandre Lafon, dont on avait pu par ailleurs apprécier la thèse sur la camaraderie des poilus.

On ne manquera pas de regarder de très près ce qui se dira lors de cette manifestation qui, si elle s’apparentera à n’en pas douter à un essai d’histoire immédiate, exercice toujours délicat, n’en posera pas moins des jalons pour l’avenir. En effet, si un cycle s’est achevé avec le centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, sur un temps plus long, la séquence que nous vivons ne s’achèvera qu’en 2045 avec les commémorations du centenaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Or, à l’heure où les sociétés occidentales sont en crise et où l’école apparaît à beaucoup comme un des moyens de remédier aux problèmes que l’on observe, notamment au travers des cours d’histoire-géographie, il semble plus que jamais nécessaire de se pencher sur ce que fut cette commémoration sur le plan scolaire.

Il est à noter que les travaux de ces assises seront non seulement filmés mais mis en ligne sur le portail du centenaire : une précision éminemment utile pour toutes celles et ceux qui n’auraient pas moyen de se rendre en Aquitaine.