Le 27 mai 1918, un traumatisme durable pour les soldats bretons ?

« Parmi les événements de la Grande Guerre, l’attaque allemande du 27 mai 1918 sur le secteur du Chemin des Dames est certainement de ceux qui ont le plus vivement ému alors l’opinion publique et soulevé depuis le plus de controverses » écrit, en 1920, dans la Revue militaire générale, le capitaine du Fay, dans un article consacré à la 22e division d’infanterie, la division de Quimper1. « Jusque dans la victoire, l’affaire du 27 mai cause un douloureux malaise » confirme en 1921 Gabriel Bounoure, professeur au lycée de Quimper, officier au 19e RI de Brest puis à l’infanterie divisionnaire de la 22e DI (ID 22) pendant la guerre. « Ce souvenir est pesant comme une mauvaise pensée de la nuit » poursuit-il, évoquant un « élancement pénible, durable comme un remords »2.

Carte postale. Collection particulière.

C’est pour une part ce souvenir douloureux, qui apparaît comme un véritable « traumatisme », qui pousse ces deux officiers de la 22e DI à prendre la plume, à tenter de justifier leur action, à défendre leurs camarades et, dans le cas de Bounoure, leurs chefs morts lors de ces journées. 

Le choc du 27 mai 

Il ne s’agit pas de revenir ici sur l’ampleur des pertes des 21e, 22e et 61e DI, les trois divisions du 11e corps d’armée qui prennent de plein fouet l’attaque allemande sur le Chemin des Dames : elles ont déjà été évoquées dans un article précédent. Mais au-delà de l’ampleur de ces pertes, c’est leur niveau qui frappe, en ce qu’il est sans doute sans précédent dans l’armée française depuis les premiers jours de l’offensive sur Verdun en février 1916 et contribue en cela à démoraliser plus encore les survivants. Au 219e RI par exemple, le régiment de réserve de Brest rattaché à la 61e DI, le chef de corps a été tué ; les débris de l’unité sont désormais commandés par un simple capitaine. Au 19e RI, régiment brestois de la 22e DI, non seulement le colonel Taylor, le chef de corps, est mort en combattant alors qu’il refuse de se rendre après avoir quitté son PC, submergé par l’avance allemande, mais ce qui reste du régiment est, le 30 mai, placé sous les ordres d’un simple sous-lieutenant, bientôt remplacé par un capitaine il est vrai. Il ne reste cependant plus un seul officier supérieur, les trois chefs de bataillon ont été tués ou portés disparus, et il en va de même de 7 des 12 commandants de compagnie. Affecté au 2e bataillon du 19e RI mi-juin, le capitaine Lavelle le décrit comme alors formé de rares survivants du Chemin-des-Dames, « deux officiers, quelques sous-officiers, caporaux et soldats, une trentaine en tout », sur 750 ou 800 hommes3. Un poilu du 19e RI originaire de Seine-et-Marne, affecté à la 12e compagnie et donc au dépôt divisionnaire, écrit à sa famille le 1er juin, après une longue semaine de silence, pour la rassurer, au moins sur le fait qu’il soit toujours en vie. « Je t’assure que j'en vois des cruelle depuis quatre jours et nous nous rapprochons de chez nous » écrit-il alors. « Deux mots pour te dire que je suis en bonne santé et que j'ai fait toute la retraite encore à ce coup-là » indique-t-il dans sa lettre du lendemain, alors qu’il a déjà dû faire, en août-septembre 1914, la retraite qui avait précédé la bataille de la Marne. « Cà va très bien, je m'en suis tiré, non sans souffrance terrible, par la faim, la poussière et la fatigue » écrit-il le 3 juin, le rythme quotidien de ses courriers laissant transparaître son inquiétude pour la ferme familiale sous la menace de l’avancée allemande. Le lendemain, alors que les débris de la 22e DI ont été retirés du front, il peut en dire un peu plus :

« Nous, nous avons été des plus dans la bataille, en plein centre comme tu le savais. Notre régiment a été complètement anéantie, alors, nous sommes monté, le remplacer et la retraite était en plein, et toute notre artillerie ramassée. Notre pauvre CID, rien que des blessés de la Somme qui rentrait tout nouvellement, on était un contre peut être dix et pas un canon, on est reculé sur Fère[-en-Tardenois]. »

Le moral au sein de ce qui reste des trois divisions du 11e CA est ainsi au plus bas. Le 15 juin, Léon-Antoine Dupré, qui a quitté le 35e RAC pour suivre une formation à l’école d’artillerie de Fontainebleau, reçoit une lettre d’un de ses camarades resté au régiment de Vannes, « une lettre navrante », qu’il relit sans cesse. « Nous fûmes littéralement écrasés » lui dit son camarade. « On tira jusqu’à la dernière minute, alors que les Boches n’étaient plus qu’à deux cent mètres de la position et qu’il n’y avait plus de fantassin devant nous [...]. Ce fut terrible et je me demande comment j’ai pu m’en sortir » poursuit-il, avant de donner une longue liste de camarades tués, blessés ou portés disparus. « Tu vois quelle débâcle » conclut-il4. Le capitaine Lavelle, qui rejoint Marcilly le 13 juin pour « se mettre d’urgence à la disposition » du général Renouard, commandant la 22e DI, est frappé par la manière dont le tempérament de son supérieur, qu’il avait croisé quelques mois plus tôt, n’a plus rien à voir avec ce qu’il avait connu. « J’eus l’explication de ce changement » précise-t-il : cela tenait à la manière dont le 27 mai, la division fut « littéralement submergée ». « Le général supportait mal cette accusation »5. Début septembre 1918, malade, il doit même abandonner son commandement et est remplacé par le général Spire.

Ferry contre Clemenceau

Le choc est plus profond encore en ce qu’il ne se limite pas aux seuls militaires concernés, ainsi qu’en témoignent entre autres les titres de la presse bretonne. A qui sait lire entre les lignes les communiqués du GQG que publient les quotidiens et hebdomadaires de Bretagne, tout laisse entendre que la situation militaire est pour le moins délicate pour les troupes alliées fin mai-début juin. Et la presse nationale n’est pas en reste...

Carte postale. Collection particulière.

En Bretagne, ce sont surtout les paroles de Clemenceau, le président du conseil, devant la Chambre des députés lors des débats du 4 juin, à un moment où, il est vrai, la situation militaire s’est a priori stabilisée, qui sont mises en avant, reprises par L’Ouest-Eclair le 5 juin, par Le Citoyen de Quimper le 21 juin, par d’autres journaux aussi. La séance de l’assemblée se focalise ce jour-là sur les dernières nouvelles du front, sur les raisons surtout de la percée allemande, de l’effondrement apparent d’une partie de l’armée française. Après avoir redit sa confiance dans les chefs militaires, rappelé aussi qu’il avait, la veille, présenté aux députés de la Commission de l’armée des informations qui n’avaient pas à être diffusées lors de débats  cette fois publics, Clemenceau présente « les causes du recul » – la question des effectifs, le renforcement des troupes allemandes après la paix signée par les Russes à Brest-Litovsk en mars... – avant de faire « l’éloge des Bretons » comme le titre L’Ouest-Eclair, qui présente d’ailleurs le chef du gouvernement comme lui-même breton... « Nous avons cédé du terrain, beaucoup plus de terrain que nous n’aurions voulu » explique-t-il. Avant de préciser :

« Il y a des hommes qui ont payé ce recul de leur sang. J’en connais qui ont accompli des actes héroïques, comme ces Bretons cernés dans un bois toute une nuit et qui, le lendemain, ont trouvé le moyen d’envoyer par pigeon-voyageur un message pour dire : « Vous pouvez venir nous chercher, nous tiendrons encore une demi-journée ». Ces hommes, ils font la Patrie, ils la continuent, ils la prolongent, cette patrie sans laquelle aucune réforme n’est possible. »

Et de poursuivre, provoquant l’ovation des députés : « Ils meurent pour un idéal, pour une histoire qui est la première d’entre toutes les histoires des peuples civilisés ».

Pourtant, si débat il y a sur la situation militaire à la Chambre des députés début juin 1918, c’est bien parce que la situation est jugée particulièrement grave. Suffisamment grave, par exemple, pour que, dans l’édition du Citoyen, l’un des hebdomadaires quimpérois, en date du 21 juin 1918, un article en « une » titré « Le 118e à l’honneur » soit entièrement censuré. Il ne s’agit bien évidemment pas du premier article caviardé par « Anastasie » dans la publication républicaine finistérienne depuis 1914 ; mais sans doute le seul visant a priori à mettre en valeur les soldats largement recrutés ici.     

Groupe de fantassins du 118e RI posant avec une jeune fille vêtue en costume traditionnel alsacien, deuxième partie de l’année 1918. Collection particulière.

Il est vrai que la polémique autour de l’échec sur le Chemin des Dames ne semble pas s’éteindre. Le député-combattant Abel Ferry – il s’agit du neveu de l’ancien président du conseil Jules Ferry –, membre de la Commission de l’armée, qui sera d’ailleurs tué au combat quelques semaines plus tard, rédige un rapport d’enquête sur l’affaire du 27 mai dans lequel un chapitre est consacré au 11e corps d’armée. Le texte, en date du 17 juillet 1918, se conclut par quelques phrases qui sonnent comme une mise en accusation des régiments bretons : « Après quatre années de guerre, sur de telles positions, avec de telles troupes, un tel événement pose à l’armée française la plus poignante des énigmes  » 6.

Le 27 mai : un passé qui ne passe pas...

« La plus poignantes des énigmes » : le terme choque par ses sous-entendus, pas tant à l’été 1918, d’autant que le rapport reste sans doute secret alors, mais en 1920, lorsque la Revue de Paris publie les bonnes feuilles du livre posthume d’Abel Ferry, La guerre vue d’en bas et d’en haut. Le rapport y est entièrement publié, et le 11e CA implicitement mis en cause.

La chose n’est guère supportable pour certains des anciens du 11e CA, de la 22e DI en particulier, qui vont s’évertuer à défendre un honneur qu’ils estiment bafoué, mais aussi leurs morts. Dès 1920, dans la Revue militaire générale, le capitaine du Fay, ancien de l’état-major de la 22e DI, publie un article intitulé « Une division française au Chemin des Dames (27 mai 1918) », centré sur cette 22e division. Peu disert sur les combats en eux-mêmes, plus précis sur le dispositif mis en place dans les semaines précédentes, il conclut sur « le sacrifice héroïque » de la 22e DI, qui permit finalement, selon lui, de montrer que les conceptions défensives adoptées par le commandement quelques mois auparavant étaient inadaptées. Pour l’officier, le 27 mai aurait ainsi permis « la victoire du 15 juillet 1918 en Champagne », lorsque les troupes alliées encaissèrent la dernière offensive allemande avant de contre-attaquer dans la foulée7.

L’officier d’active est rejoint dans cette œuvre de « défense et illustration » des combats de la 22e DI par Gabriel Bounoure, officier de réserve qui, durant la guerre, a servi successivement aux 118e et 19e RI, deux régiments de la 22e DI, puis à l’état-major de l’ID 22. Publié en deux fois dans la Revue de Paris qui avait accueilli les bonnes pages du livre de Ferry mais aussi, durant la guerre, deux autres textes de Bounoure racontant sa vie au front, l’article titré « La 22e division au Chemin des Dames le 27 mai 1918 » vise avant tout à réfuter les conclusions du rapport de la Commission des armées, point par point8. S’appuyant sur les ordres et rapports produits en mai 1918 mais aussi sur ses souvenirs de proche collaborateur du colonel Taylor, le chef de corps du 19e RI, il entend surtout dénoncer l’idée sous-tendue par l’expression de Ferry sur « la plus poignantes des énigmes », réfutant qu’il ait peut y avoir un « Caporetto français » ce 27 mai 1918.

Le colonel Taylor. Collection famille Calvez.

Désormais, sans être passé sous silence, l’épisode du Chemin des Dames va être l’objet d’un traitement a priori contradictoire par ceux qui l’ont vécu. Nombre d’historiques régimentaires, publiés pour la plupart en 1920, tendent à survaloriser le sacrifice du 27 mai, comme pour mieux justifier l’échec défensif face à l’offensive allemande. Ainsi, pour n’en prendre qu’un exemple, l’historique du 265e RI de Nantes, Le régiment Rose – du nom de son chef de corps tout au long de la guerre, le colonel Rose –, consacre 40 de ses 200 pages de texte à « La ruée du 27 mai 1918 » ; à titre de comparaison, seule une trentaine de pages évoque la bataille de la Somme et les trois mois particulièrement meurtriers qu’y passe le régiment à l’été 1916.

A l’inverse, les lieux semblent assez largement oubliés des anciens combattants, pourtant friands de voyages sur les traces de leurs combats passés. Ceux du 19e RI, dont les activités sont assez faciles à suivre de 1930 à la fin des années 1970 à travers les Cahiers du 19e RI, les déplacements sur le Chemin des Dames sont exceptionnels, que ce soit pour commémorer les attaques d’avril-mai 1917, au moment de l’offensive Nivelle, ou celle – cette fois subie – de mai 1918. Alors qu’ils se rendent régulièrement à Verdun, dans la Somme, en Champagne sur les lieux des combats – offensifs, mais inégalement couronnés de succès – de septembre 1915 et septembre 1918, dans les Ardennes autour de Flize, où la 22e DI tire ses dernières cartouches en novembre 1918, en Belgique aussi et surtout, et tout particulièrement à Maissin où le 11e corps d’armée, la 22e DI, les 19e et 118e RI font pour la première fois l’expérience du feu le 22 août 1914, l’on ne trouve guère mention d’un voyage dans l’Aisne qu’en 1936. Certes, en 1930, les Cahiers du 19e RI avaient annoncé la bénédiction, le 27 mai, d’un calvaire « élevé à proximité du lieu où tomba le commandant du 3e bataillon [portant] sur son socle l’inscription suivante : A la mémoire du commandant Edouard L’Helgoualc’h, officier de la Légion d’honneur, né à Gourin le 15 septembre 1872, et de ses camarades du 19e régiment d’infanterie, glorieusement tombés à Moussy-sur-Aisne le 27 mai 1918 »9. Certes, en 1932, la caserne occupée par le 48e RI à Landerneau avait bien été rebaptisée « Quartier Taylor », du nom du chef de corps du 19e RI – un régiment depuis dissous – tué ce même 27 mai 1918. Mais ce n’est qu’en 1936 qu’un premier voyage conduit les anciens du 19e dans la Somme, où le régiment avait combattu en 1914-1915, en 1917 puis en 1918 – et sur le Chemin des Dames. Le 10 septembre 1936, les pèlerins s’arrêtent à Laffaux puis à Hurtebise, théâtre des combats d’avril-mai 1917, avant de gagner le secteur de Braye-en-Laonnois. Là, le docteur Gayet et le lieutenant Calvez, membres du petit état-major régimentaire en 1918,

« qui furent parmi les derniers témoins du drame, nous guident et nous montrent le chemin de la retraite du groupe héroïque qui tenta avec son colonel d’échapper à l’étreinte allemande. Nous vivons avec eux le douloureux calvaire qui du PC trouva son terme aux environs de la ferme du Metz, près de la route qui va nous mener à Soupir, devant une humble croix qui sera le but cette deuxième journée. »10  

Là, les anciens combattants déposent une gerbe sur la tombe de leur ancien chef, avec cette inscription :

« Au colonel Taylor
Aux officiers, sous-officiers et soldats du 19e RI
tombés à ses côtés le 27 mai 1918,
l’hommage fidèle et reconnaissant
de ceux qui se souviennent toujours. »

Qui se souviennent toujours de ce 27 mai, mais sans doute moins que de certains autres épisodes de l’histoire régimentaire, pas forcément plus glorieux d’ailleurs. Ainsi de la bataille de Maissin, devenue le haut-lieu de la mémoire du 11e CA en général, de la 22e DI et du 19e RI en particulier, et de son cimetière où, de manière quasi-annuelle dans les années 1930, annuelle après-guerre, les anciens du 19e RI se déplacent afin de commémorer les combats de la Grande Guerre alors même, qu’en août 1914, il avait déjà fallu céder devant la poussée allemande.

Certaines défaites passent mieux que d’autres.   

L’amicale du 19e RI en pèlerinage sur la tombe du colonel Taylor, 10 septembre 1936.

Dans leur numéro 33 en date de juillet 1938, les Cahiers du 19e RI publient un poème de Pierre Massé, l’un des principaux animateurs de l’amicale des anciens du 19e. Titré « Vingtième anniversaire. 27 mai 1918-27 mai 1938 », il n’a guère d’équivalent dans le bulletin de ces anciens combattants par le lien qu’il fait à un événement précis11. Son texte,tout autant que son existence même, dit bien combien ce 27 mai 1918 reste, vingt ans après les faits, un tournant dans l’histoire de ces hommes, une « amère douleur ». Un « traumatisme » d’un certain point de vue.

Vingtième anniversaire. 27 mai 1918-27 mai 1938

Frères dont la présence en cet anniversaire
Evoque parmi nous tant de noble grandeur ;
Amis qui dominez votre amère douleur
Pour revivre avec nous le tragique calvaire ;

Sur les plis du drapeau, glorieux reliquaire,
Nos yeux se sont fixés avec tant de ferveur,
Que nous avons revu dans le prisme d’un pleur
Les visages aimés de l’immense ossuaire.

Vingt ans n’ont pas suffi pour apporter l’oubli.
Le martyre sacré, vaillamment consenti,
Fut la dure rançon de la sainte Victoire.

Et cette Paix qui veut de persistants efforts,
Nous ne le fixerons au fronton de l’Histoire,

Que si la France entière est digne de ses Morts.

Yann LAGADEC

 

 

 

 

 

 

 

1 DU FAY, Capitaine , « Une division française au Chemin des Dames (27 mai 1918) », Revue militaire générale, 1920, p. 570.

2 BOUNOURE, Gabriel, « La 22e division au Chemin des Dames le 27 mai 1918 », Revue de Paris, 1921, p. 719.

3 LAVELLE, Henri, Combat de bataillon d'infanterie. Histoire commentée du 2e bataillon du 19e régiment d'infanterie (septembre, octobre, novembre 1918). Bataille de Somme-Py. Bataille de l'Arnes. Passage du canal des Ardennes. Passage de la Meuse, Paris, Lavauzelle, 1928, p. 8.

4 DUPRE, Léon-Antoine, Carnet de route d’un gosse des tranchées, Paris, Michel Lafon, 2013, p. 312-314.

5 LAVELLE, Henri, Combat de bataillon d'infanterie...., op. cit., p. 7.

6 FERRY, Abel, « La rupture du front français le 27 mai 1918 », Revue de Paris, 1920, p. 501-519.

7 DU FAY, Capitaine, « Une division française au Chemin des Dames... », art. cit., p. 586.

8 BOUNOURE, Gabriel, « La 22e division au Chemin des Dames le 27 mai 1918 », Revue de Paris, 1921, p. 719-748 et 1922, p. 34-72.

9 Les Cahiers du 19e RI, octobre 1930, p. 45.

10 Les Cahiers du 19e RI, janvier 1937, p. 100-101.

11 Les Cahiers du 19e RI, juillet 1938, p. 298.