Abandon de poste : Action par laquelle un militaire quitte la mission qui lui a été assignée sans avoir été régulièrement relevé. Le motif d’abandon de poste compte parmi les plus fréquents, avec celui de désertion, jugés par les Conseils de guerre pendant la Première mondiale.

Abri : Littéralement, endroit où se protège le combattant. Lors de la guerre de mouvements, les abris sont plus que précaires et se limitent bien souvent à un vague repli du terrain. Lors de la guerre de positions, il peut s’agir d’une cavité plus ou moins sophistiquée – et donc non seulement plus confortable mais protectrice en cas de bombardement – creusée à même une tranchée et dans laquelle plusieurs individus peuvent se retrancher.

Active (armée d’): Armée qui, avant la mobilisation générale, comprend d’une part l’ensemble des militaires professionnels et, d’autre part, les conscrits effectuant leur service militaire. Cette armée dite « d’active » s’oppose à celle dite « de réserve », au sein de laquelle servent les hommes ayant déjà fait leur service militaire et âgés de moins de 35 ans. L’armée dite « territoriale » comprend pour sa part les hommes âgés de plus de 35 ans.
Au fur et à mesure du conflit, et notamment sous l’effet des dramatiques pertes de l’été 1914, la distinction entre réserve et active s’estompe progressivement. Les territoriaux, en revanche, occupent généralement des secteurs de front moins exposés.
Lors de la mobilisation générale, les régiments d’infanterie d’active se dédoublent et donnent naissance à ceux de réserve, répartissant les sous-officiers et les officiers au sein des deux unités. Le régiment de réserve prend le même numéro que celui d’active en rajoutant 200. Ainsi, le régiment de réserve du 47e de Saint-Malo est le 247e RI.

Adjudant : Sous-officier chargé d’aider des militaires de grade plus élevé. L’adjudant peut être de bataillon, auquel cas il est rattaché à un capitaine adjudant-major, ou de compagnie, auquel cas il est rattaché au capitaine la commandant.

Adjudant-chef : Grade créé en 1913 afin d’améliorer la condition des adjudants qui ne seraient pas certains de passer sous-lieutenants. Il s’agit du grade le plus élevé chez les sous-officiers.

Adjudant-major (capitaine) : Officier spécifiquement en charge dans un bataillon de l’instruction de la troupe, il est directement rattaché au chef de bataillon.

Adrian (baraque) : Installation démontable employée à partir de 1915 dans l’armée française. Cette baraque est dénommée d’après son inventeur, l’intendant général Louis Adrian.

Poilus devant une baraque Adrian, août 1916. BDIC: VAL 218/075.

Adrian (casque) : Casque que portent les combattants français de la Première Guerre mondiale à partir de 1916, quelques mois après l’entrée en service de l’uniforme dit bleu horizon. Appelé ainsi d’après son inventeur, l’intendant général Louis Adrian, ce casque se compose d’une bombe métallique de 0,7 mm d’épaisseur ainsi que d’une visière et d’un couvre-nuque, également métalliques. Pesant environ 700 grammes, il est doublé en cuir pour un meilleur confort.

Aéro : Dans l’argot des poilus, terme désignant tout autant un engin aérien – avion ou ballon captif – que celui qui le pilote.

Affut : Structure, généralement  en acier, sur laquelle est disposé un canon.

Agence internationale des prisonniers de guerre (AIPG) : Institution du Comité international de la Croix rouge créée le 21 août 1914 et spécifiquement en charge de recueillir des renseignements sur toute personne prisonnière ou présumée comme telle. Au final, ce sont plus de 400 000 pages de listes, avis de capture, transfert de camp et décès en captivité qui sont collectés tout au long du conflit. Ces archives sont aujourd’hui librement consultables sur le site grandeguerre.icrc.org
Pour bien des familles, l’AIPG se révèle être pendant la Première Guerre mondiale le dernier espoir face à la disparition au combat d’un fils, d’un époux ou d’un frère.
L’AIPG déploie également une grande activité dans l’aide aux captifs, et notamment dans la fourniture de provisions alimentaires.

Agent de liaison : Militaire ayant pour mission d’établir de constantes relations entre diverses unités. Sur le champ de bataille, il s’agit d’un poste particulièrement exposé.

Agricole (permission) : Congé accordé à un militaire pour qu’il participe aux travaux des champs. Ces permissions sont le plus souvent octroyées au moment des moissons et des vendanges.
Les permissions agricoles illustrent parfaitement le caractère total du Premier conflit mondial, au sens où l’effort de guerre mobilise toutes les ressources disponibles. Dans ce cadre, produire de la nourriture ou du vin qui viendront alimenter les combattants devient un véritable acte de guerre.

Albérich (opération) : Nom de code de l’opération allemande de repli volontaire entre le 16 mars et le 5 avril 1917 sur les positions de la ligne Hindenburg afin de réduire la distance de front.

Alliance (triple) : Ou Triplice. Accord unissant depuis 1882 l’Empire Allemand, l’Autriche-Hongrie et l’Italie, ce dernier pays étant incontestablement le maillon faible de cette alliance diplomatique. D’ailleurs, pendant la Première Guerre mondiale, Rome se déclare dans un premier temps neutre pour s’engager ensuite, au printemps 1915, aux côtés de l’Entente. L’Empire Ottoman succède à l’Italie au sein de la Triplice en entrant dans le conflit en octobre 1914 aux côtés de l’Allemagne.

Alsace-Lorraine : Territoire perdu à la suite du Traité de Versailles de 1871 et qui constitue, dans la vulgate, le motif essentiel de revanche lors de l’entrée en guerre, en 1914. En réalité, ce sentiment de revanche est, de 1871 à 1914, beaucoup plus diffus et cyclique, surgissant essentiellement lors de crises particulières, comme l’affaire Dreyfus, la crise d’Agadir ou à l’occasion des incidents de Saverne.
Sans surprise, l’Alsace et la Lorraine sont, dès les premiers jours du conflit, le lieu d’intenses combats. Mais aux premiers succès symbolisés par l’entrée dans Mulhouse, à partir du 8 août 1914, succèdent rapidement les échecs des batailles de Morhange et de Longwy (20 août 1914).
Il est à noter que les troupes du 10e corps d’armée, et notamment le 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo, sont celles qui les premières entrent dans Strasbourg en novembre 1918.

Carte postale. Collection particulière.

Alsaciens-Lorrains : Pris en étau entre les identités française d’une part, allemande d’une autre, les Alsaciens-Lorrains constituent une minorité renvoyant à une multitude de comportement divergents. Suspectés de collusion avec l’ennemi par le Reich, nombreux sont les Alsaciens-Lorrains à être envoyés combattre sur le front Russe. En France, la situation est différente puisque nombreux sont les fils d’optants à servir avec des grades d’officiers, comme le montrent les exemples de Charles Oberthür et Alfred Burckardsmeyer. Pour autant, ces galons cachent des relations parfois délicates avec le reste de la société civile comme l’atteste, par exemple, cette lettre de Charles Oberthür qui écrit, en octobre en 1914, à son fils : « Si tu as encore cette année des petits camarades assez bêtes et assez méchants pour te traiter de Prussien, tu pourras leur répondre que, quand on a un papa qui s’est fait nommer capitaine en les combattants, on ne peut pas vous appeler de cet affreux nom-là, à moins de ne pas avoir soi-même de cœur au ventre ».

Ambulance : Etablissement temporaire et mobile de santé destiné à recevoir et traiter les blessés. Ce terme ne doit pas être confondu avec celui désignant le véhicule servant au transport des blessés ou avec les automobiles chirurgicales et radiologiques qui sont progressivement mis au point pendant le conflit.
En 1914, chaque corps d’armée dispose théoriquement de 4 ambulances – une au niveau du quartier général, une par division ainsi qu’une dernière rattachée à la brigade de cavalerie – pouvant en principe recevoir plus de 8700 patients.

Anastasie : Surnom donné en France à la censure et s’incarnant en un personnage mythique, qui n’est d’ailleurs pas sans faire penser à l’Ankou breton même s’il s’agit ici d’une femme, revêtu le plus souvent d’une longue robe et arborant d’immenses ciseaux.

Anciens combattants : Dans le sens commun, l’expression « anciens combattants » se rapporte aux vétérans qui ont effectué la Grande Guerre. Historiquement, cette formule renvoie à une catégorie définie par le législateur d’ayant-droits sociaux, en vertu de la fameuse formule de Clemenceau : « Ils ont des droits sur nous ». L’ancien combattant est, à ce titre, la personne qui peut justifier de 90 jours de présence en unité combattante et qui est titulaire de la carte du combattant, celle-ci n’étant pas octroyée automatiquement par l’Etat mais sur demande.
Regroupés en de nombreuses fédérations et associations renvoyant à des orientations politiques propres, à des particularités régionales ou régimentaires ou encore à des vécus spécifiques (les blessés de la face par exemple), les « anciens combattants » ont un poids électoral important dans la France des années 1920-1930. Ainsi, ils constituent une cible de choix pour les candidats aux élections législatives de 1936 en Ille-et-Vilaine.
Le premier historien à s’être intéressé aux anciens combattants en tant qu’objet d’histoire est Antoine Prost, qui leur consacre une thèse aujourd’hui classique publiée en 1977 aux presses de la Fondation nationale des sciences politiques.

Annamite : Personne venant de l’Annam, ancienne province de l’Indochine française correspondant à l’actuel Viêt-Nam. Durant la Première Guerre mondiale, les Vietnamiens sont mobilisés en tant que tirailleurs mais aussi en tant qu’ouvriers et affectés à l’arrière, dans des usines.

Antimilitariste : Mot dont le sens change résolument en quelques heures, à la fin du mois de juillet 1914. A la Belle époque, ce terme résume l’ensemble des réactions plus ou moins renfrognées au service militaire et, plus encore, au vote de la loi portant sa durée à trois ans. Pour certains acteurs du mouvement social, il peut également se rapporter aux oppositions contre une institution régulièrement appelée à jouer le rôle de briseuse de grève. Ce n’est que pendant la Première Guerre mondiale, et plus encore dans les années qui suivent le conflit, que ce terme prend la connotation qu’on lui connait aujourd’hui de pacifisme internationaliste, foncièrement antipatriotique. C’est ce glissement de la signification du mot antimilitariste qui permet de comprendre le ralliement en 1914 au conflit d’un certain nombre de figures de la gauche, telles Jules Guesde et Gustave Hervé, ou encore Albert Aubry et Jean Batas, étudiés par Erwan Le Gall dans un article publié dans le cinquième numéro d’En Envor, revue d’histoire contemporaine.

ANZAC : Littéralement Australian and New-Zealand Army Corps. Acronyme regroupant encore de nos jours les combattants australiens et néo-zélandais de la Grande Guerre.

ANZAC day : Journée de l’ANZAC, commémorée chaque 25 avril, en souvenir du département à Gallipoli, dans les Dardanelles. L’ANZAC day est un jour important dans l’identité nationale australienne et néo-zélandaise.

ANZAC cake : Biscuit que l’on prépare traditionnellement pour l’ANZAC-day.

Arme : Corps de l’armée à ne pas confondre avec un corps d’armée. L’artillerie, l’infanterie ou encore le génie sont des armes ce qui suppose un esprit de corps, une culture et des traditions spécifiques. L’antagonisme entre artilleurs – supposés appartenir à une arme dite savante – et fantassins est particulièrement sensible à lecture des carnets du capitaine Leddet et est une des raisons de la faillite de la liaison interarmes au sein de l’Armée française lors de l’été 1914.

Armée : Groupe de corps d’armées.

Armistice : Accord provisoire entre pays belligérants pour la suspension des combats. L’armistice du 11 novembre 1918 est signé dans le wagon de commandement du maréchal Foch, stationné en la clairière de Rethondes, non loin de Compiègne.

Carte postale. Collection particulière.

L’armistice n’est pas la paix et celui du 11 novembre 1918 est reconduit plusieurs fois jusqu’à la signature du traité de Versailles qui met juridiquement fin à l’état de guerre entre la France et l’Allemagne.
Ajoutons enfin que l’armistice du 11 novembre 1918 n’est pas le seul de la Première Guerre mondiale. D’autres accords de suspension des armes sont conclus à Salonique le 29 octobre 1918 entre le général Franchet d’Esperey et la Bulgarie, sur l’île grecque de Lemnos le 30 octobre 1918 entre l’amiral britannique Calthrope et la Turquie, près de Padoue le 3 novembre 1918 entre l’Italie et l’Autriche et, enfin, à Belgrade, le 13 novembre 1918, entre des représentants français et serbes d’un côtés, hongrois de l’autre.

Arrière : Ensemble des territoires ne relevant pas du front.
Pour autant, notons que cette notion est d’autant plus difficile à circonscrire géographiquement qu’elle est particulièrement fluctuante. En effet, les raids aériens menés à bord de Zeppelins sur Londres à partir de 1915, et entraînant la mort de plus de 500 personnes, ou les bombardements sur Paris au printemps 1918, concourent à considérablement entamer cette notion d’arrière.
Au final, l’arrière se révèle donc moins une réalité géographique et militaire qu’une représentation mentale s’opposant à une notion toute aussi floue, le front. En effet, bien que située à plusieurs centaines de kilomètres de Verdun, de la Somme ou du Chemin des Dames, la péninsule armoricaine, pour ne considérer que ce seul cas, est aux premières loges du front maritime. En définitive, l’arrière, c’est surtout, potentiellement, pour le poilu, le domaine des profiteurs de guerre et des embusqués.

Arrière-front : Zone du front située en arrière des tranchées dans laquelle sont installés les cantonnements de repos et les réserves logistiques.

Arsenal : Etablissement dans lequel on produit et conserve les armes et les munitions d’artillerie.

Artificier : Artilleur spécifiquement en charge de la manipulation des poudres et explosifs. Lors d’un tir, l’artificier est celui qui indique aux pourvoyeurs quels sont dans le coffre à munitions assigné à la pièce les obus à prendre. Il vérifie que les projectiles sont bien amorcés et reçoit des pourvoyeurs les cartouches qu’il passe au chargeur.

Artiflo : En argot des poilus, expression désignant un artilleur. Il n’est pas impossible de voir, dans ce terme, lorsqu’employé par les fantassins, une certaine dose d’ironie, le mot désignant alors à la fois une personne embusquée (car éloignée des tranchées de première ligne) et de faible compétence militaire puisque, c’est bien connu, l’artillerie tire toujours trop court.

Artillerie : Ensemble des armes collectives servant à envoyer sur l’ennemi ou ses positions des projectiles de calibres variés.

Artillerie d’assaut : Appellation donnée en France aux chars d’assaut.

Artillerie de campagne : Batteries dont la vocation est de soutenir les armées en campagne sur le champ de bataille. Pendant la Première Guerre mondiale, la pièce emblématique de l’artillerie de campagne est le canon de 75.

Artillerie de forteresse : Artillerie attachée à la défense d’une place forte.

Artillerie de marine : Pièces généralement de gros calibre spécialement dévolues à la défense des ports et du littoral.
A partir de la fin de l’été 1914, alors que le risque d’un débarquement ennemi est presqu’intégralement écarté, un nombre important de pièces de marine sont rapatriées pour servir sur le front.

Artillerie de montagne : Batteries spécialement dévolues au combat en montagne et de manière globale à tout théâtre non desservi par la route.

Artillerie de tranchée : Artillerie destinée à atteindre à partir d’une tranchée une autre tranchée, au moyen d’un tir courbe. L’arme principale de l’artillerie de tranchée est le mortier.

Artillerie lourde : Artillerie équipée de calibres supérieurs à 75mm.

Artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) : Pièces lourdes placées sur rail de calibres pouvant aller de 240 à 520 mm.

Carte postale. Collection particulière.

Artillerie spéciale : Appellation donnée à l’origine en France aux chars d’assaut.

Artilleur : Militaire servant dans l’artillerie. Parmi les meilleurs témoignages d’artilleurs pendant la Première Guerre mondiale, on peut citer les carnets de Jean Leddet ou encore le roman 5e de campagne de Marcel E. Grancher.

Artisanat de tranchées : Objets bricolés par les poilus à partir de matériaux de récupération tels que douilles ou percuteurs d’obus qu’ils trouvent sur le champ de bataille.
La notion d’artisanat de tranchées est parfois soumise à caution puisque la présence d’ateliers de production est attestée pendant la Première Guerre mondiale en plein cœur de Paris.

As : Pilote ayant obtenu plus de cinq victoires en combat aérien. Parmi les plus célèbres As de la Première Guerre mondiale, citons les Français René Fonck, Georges Guynemer et Charles Nungesser, l’Allemand Manfred von Richthofen, plus connu sous le pseudonyme de Baron rouge, le Canadien William Bishop ou encore l’américain Edward Rickenbacker.

As de carreaux : Terme d’argot de la Belle époque, vraisemblablement plus employé par les populations civiles que par les combattants, désignant le havresac des fantassins. Ne s’emploie plus que rarement lors de la Première Guerre mondiale.

Aspirant : Grade désignant toute personne destinée à plus ou moins long terme à devenir officier.

Assainissement (du champ de bataille) : Pratique consistant en l’évacuation des cadavres du champ de bataille, afin de réduire les risques liés aux maladies propagées par la putréfaction des chairs.
Si l’assainissement du champ de bataille conduit dans les premiers mois du conflit à la création de grandes fosses communes, le principe de la sépulture individuelle s’impose peu à peu pour tous, y compris pour les hommes du rang, sous la pression des pouvoirs civils. En ce sens, la Première Guerre mondiale marque une réelle rupture dans l’individuation de la mort de guerre, alors que celle-ci n’a alors jamais été autant industrielle, ce type d’inhumation restant auparavant l’apanage des officiers et plus encore des généraux.

Atrocités : Terme généralement employé pour désigner un certain nombre de crimes de guerre perpétrés par les Allemands lors de l’été 1914 sur des populations civiles de Belgique et des départements du nord de la France et des Ardennes. Ce terme prend tout son sens dans le cadre du système de mobilisation de l’information par les belligérants pendant le conflit, les atrocités attestant selon la Grande-Bretagne et la France la barbarie de l’ennemi.

Carte postale. Collection particulière.

La mémoire de ces atrocités allemandes est, cent ans après les faits, toujours vive en Belgique, notamment dans les villes de Charleroi, Dinant, Tamines et Ethe, particulièrement éprouvées. En 2014, l’ambassadeur d’Allemagne en Belgique, le Dr Eckart Cuntz, prononce des excuses officielles au nom de son pays pour les événements d’août 1914. Du point de vue de l’historiographie, il faut attendre le début des années 2000 et la publication des travaux de John Horne et Allan Kramer pour assister à un renouveau des études sur cette question, notamment dans une perspective micro-historique.

Aumônier : Ministre d’un culte reconnu par l’Etat et chargé d’assurer l’accompagnement spirituel de la troupe. L’ensemble des dispositions législatives en vigueur pendant la Première Guerre mondiale rappellent que les aumôniers ne constituent au sein de l’armée ni un rang, ni un grade. Il ne s’agit que d’une fonction effectuée en plus du service.
Parmi les aumôniers les plus célèbres de la Première Guerre mondiale au sein de l’Armée française, mentionnons les révérends-pères Daniel Brottier et Charles Umbricht ainsi que le grand rabbin Abraham Bloch.

Avancement à titre temporaire : Mesure remise en vigueur dès l’automne 1914 afin d’assurer l’accession rapide de sous-officiers aux galons d’officiers, ce dans le but de renouveler l’encadrement des unités décimé par les premières semaines de combat. Dans la pratique, les officiers, y compris généraux, sont d’abord nommés à titre temporaire avant d’être confirmés dans leurs grades plusieurs mois après.

Azor : Terme d’argot de la Belle époque, vraisemblablement plus employé par les populations civiles que par les combattants, désignant le havresac des fantassins. Ne s’emploie plus que rarement lors de la Première Guerre mondiale.