Contribution à une histoire locale de la France : 1958, une année exceptionnelle en Bretagne ? Appel à contributions

En brossant un tableau de la situation bretonne en 1958 et en se penchant sur des évènements particuliers qui rythment cette année singulière, il s’agit de proposer une photographie sous toutes ses facettes de la Bretagne appréhendée par des thématiques plurielles. En quoi 1958, rupture évidente du fait de la naissance d’un nouveau régime politique, constitue un moment « charnière », révélateur de nombreux tournants dans différents domaines ?

En effet, cette année exceptionnelle1 se singularise par l’intensité des changements dans une  triple configuration politique (mutations du système partisan qui impriment durablement de nouveaux équilibres politiques), institutionnelle (nouvelle République qui s’impose) et militaire (caractère incontournable de la Guerre d’Algérie dont l’onde de choc sur la société n’est plus à démontrer).

Collection particulière.

Dans une perspective décentrée et vue d’en bas, ce projet de recherche collective suppose, par essence, de mobiliser des jeux d’échelles en effectuant des allers-retours permanents entre le local et le national, afin de penser de façon complexe ces temps articulés. Plus qu’une méthode, cette démarche empruntant autant à l’histoire sociale que culturelle imprègne et oriente nos travaux personnels de recherche2. Elle se veut de surcroît une approche qui apporte sa contribution à la compréhension de l’histoire nationale, englobante. Pour le dire autrement, si l’histoire de la France peut et doit se ressourcer, s’élargir et s’étoffer par le recours aux regards en contre-point à l’échelle mondiale, l’histoire des territoires à l’échelle locale participe de la fabrication d’une histoire à plus large spectre, écriture à ambition totale alliant macro et micro-analyse3. Loin de se limiter à une dimension monographique ou micro-historique, l’histoire décentrée et vue d’en bas constitue une piste pour offrir des clés nouvelles de compréhension et d’interprétation des sociétés humaines. Il faudrait ainsi, mais ce serait un projet d’une toute autre ambition, écrire une histoire locale de la France sous le même principe que l’histoire mondiale de la France4.

L’objectif de cet appel à contribution vise à déboucher sur une vision-bilan de la configuration 1958, point de cristallisation de processus enclenchés dans des temps5 long (la colonisation, les idées politiques, les pratiques culturelles…), moyen (les institutions, les mutations socio-économiques des Trente glorieuses…) et court (les résultats électoraux, l’évolution du système partisan, la réalité du champ de bataille algérien…). Mais la date retenue vise aussi à questionner les évolutions futures, déjà en germe, à ce moment qui s’apparente à une porte-évènement ouvrant sur un nouveau départ ou de nouvelles impulsions. Plus qu’une addition d’angles de vue historiques sur l’année calendaire 1958, il s’agit bien de conceptualiser et de problématiser cette rupture, en la pensant au pluriel, de façon complexe.

Politique(s)

Comment la Bretagne vit elle le passage de la IVe à la Ve République ? Ce détour par l’approche historique localisée apporte-t-il de nouveaux regards ou de nouveaux schémas d’interprétation d’un moment clé de l’histoire nationale ? Ou pour faire écho au titre d’un livre très remarqué ces dernières mois, que peut ou qu’apporte l’histoire locale de la France ?6

1958, une séquence électorale complexe

Séquence électorale d’une densité exceptionnelle, l’année 1958 est marquée par une série de trois scrutins (cantonales des 20-27 avril 1958, referendum 28 septembre 1958, législatives des 23-30 novembre 1958), de natures différentes, qui expriment à plusieurs niveaux les recompositions du système partisan à l’échelle régionale7. Comment appréhender et évaluer cette césure dans le champ politique ? Quels sens donner à cette pluralité de scansions électorales lors de la naissance de la Ve République ?

La général de Gaulle en Algérie, 1958. Carte postale. Collection particulière.

Ce projet collectif de recherche vise, entre autres, à élaborer un instrument statistique de réflexion historique compilant les données sur cette multiplicité d’élections (candidats, résultats), à l’échelle régionale. De courtes monographies, sur des scrutins singuliers, ou des études de trajectoire sur ces nouvelles figures du personnel politique constituent un moyen efficace de saisir les dynamiques et recompositions des milieux partisans en Bretagne.

La Bretagne en politique constitue un axe fort de l’historiographie régionale, ce qui renforce d’autant l’intérêt d’interroger 1958, année politique déterminante. Comment mesurer, à l’échelle locale, départementale et régionale les rapports de force électoraux en 1958 ? Quelle est la singularité des résultats bretons par rapport aux équilibres nationaux ? Quelles continuités et ruptures dans le champ politique peuvent être mises en exergue  lors du passage de la IVe à la Ve République ? Comment inscrire ce temps électoral court dans le temps long des cultures politiques locales et régionales ?

Réseaux et système partisans en 1958, quelles recompositions ?

Pour les gauches bretonnes, l’année 1958 constitue une annus horribilus, notamment du fait de la déroute des socialistes et des communistes lors des législatives fin novembre 1958 (bipolarisation et nouveau mode de scrutin). C’est aussi un temps de fragmentation partisane, lié particulièrement au choc algérien, cette question ouvrant un temps durable de dissidences socialistes entre la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) d’une part et le Parti socialiste autonome (PSA) d’autre part. En outre, cet appel à contributions offre aussi l’occasion d’aborder les cultures politiques plurielles, à l’échelle locale, en mettant en lumière des zones de force de l’implantation communiste, socialiste ou radicale. A bien des égards, 1958, symbole des crises des gauches, ouvre un temps de reconfiguration politique qui se prolonge jusqu’aux années 1968 puis aux alternances nationale (1981) régionale et départementale (1976, 1998, 2004) voire même municipale (1977). C’est assurément une clé pour interroger différemment le grand basculement politique de la région, par ailleurs largement défriché par l’historiographie récente8.

Pour les droites bretonnes, 1958 s’avère un moment clé, augurant le temps de la prééminence gaulliste sur le socle démocrate-chrétien du Mouvement républicain populaire (MRP), dominant depuis la Libération et la IVe République9. Ainsi, le début de la Ve République marque un nouveau cycle géopolitique à droite, à l’échelle régionale. Quels en sont les logiques, les acteurs, les dynamiques ? Ce processus est-il observable à toutes les échelles ? Que deviennent, à l’heure du nouveau régime, les Poujadistes qui font ré-émerger une droite radicale deux ans auparavant, lors des législatives de 1956 ? D’autres recompositions ou reconfiguration du système partisan régional sont-elles en germe en 1958 ? Plus globalement, cette année entraîne-t-elle un renouvellement du personnel politique comparable à ce que l’on peut observer, par exemple, en 1945, en 197710, voire en 2017, abrogation du cumul des mandats oblige ?

La société militante en 1958 : plongée dans les milieux syndicaux et militants

Se pencher sur l’histoire sociale et culturelle du politique en Bretagne en 1958, c’est aussi évoquer les forces qui alimentent les milieux syndicaux, multiples, de la Confédération française des travailleurs chrétiens  (CFTC), de Force ouvrière (FO), de la Confédération générale du Travail (CGT), voire de la Fédération de l’éducation nationale(FEN) ou de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), selon des histoires différentes, entraînant des tensions et des recompositions qui affectent ces filières militantes. De mêmes, d’autres réseaux (milieux laïques, chrétiens de gauche…11) peuvent faire l’objet d’études fouillées, pour mieux appréhender le tissu politique breton en 1958.

Collection particulière.

Ce projet vise donc à mettre en exergue un certain nombre de parcours, emblématiques, représentatifs et/ou singuliers : trajectoires du Maitron, itinéraires politiques et autres biographies d’engagé(e)s sont les bienvenus afin de répondre à une question à nos yeux essentielle : les coupures de 1958 peuvent-elles se lire en trajectoires individuelles ou collectives, mobilisant par exemple des approches prosopographiques12 ?

 

Guerre(s)

1958. La Bretagne comme le reste de la France, est et vit en guerre, conflit qui pour l’heure ne dit pas encore son nom, masqué par l’euphémisme des « événements » d’Algérie. Pourtant, c’est là une réalité qui reste peu interrogée par les historiens à l’échelle régionale. Les sources disponibles sur cette question s’avèrent néanmoins de plus en plus accessibles et prometteuses. Outre l’expérience combattante vécue par les jeunes Bretons en Algérie, ce détour par l’autre rive de la Méditerranée offre l’occasion d’interroger l’onde de choc de la guerre d’Algérie à l’échelle locale et de saisir les positions multiples au sein de la société bretonne face à un des tournants d’une période douloureuse (1954-1962).

La Bretagne en guerre

Opéré à la faveur de la question algérienne, le retour au pouvoir du général de Gaulle procède de la crise du 13 mai 1958. En quoi la lecture bretonne de ce « come-back » politique diffère-t-elle du schéma interprétatif national, dont l’historiographie a été profondément renouvelée13, sans toutefois réellement s’appuyer sur des travaux à l’échelle régionale. Quelle est la perception et la réception de la Guerre d’Algérie en Bretagne ? J. Thouroude a bien montré combien Ouest-France, organe de presse au poids considérable dans la péninsule armoricaine, prend fait et cause en faveur de l’Empire14. Mais au-delà de ce positionnement après tout pas si étonnant de la part d’un quotidien volontiers conservateur, que pense-t-on à Loudéac, à Saint-Brieuc et à Nantes, mais également à Rennes, à Lorient, ou à Brest où la sensibilité militaire, du fait notamment du tissu économique local, est plus présente ?15

Les appelés bretons envoyés en Algérie depuis 1956 vivent une expérience de guerre : certains le payent de leur vie ou reviennent de leur séjour dans le bled durablement marqués dans leurs chairs et/ou dans leurs consciences. C’est notamment le cas dans les milieux chrétiens progressistes. La crise de conscience religieuse liée à la confrontation aux réalités de la Guerre d’Algérie précipite une prise de conscience politique de cette génération engagée notamment dans le syndicalisme agricole.

Appelés en Algérie. Collection particulière.

Il est intéressant de noter que la fondation de l’association emblématique de cette « troisième génération du feu », traditionnellement orientée à gauche et porteuse d’une mémoire d’appelés du contingent, la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie (FNACA), date précisément de 1958. Comment s’insère-t-elle dans ce paysage combattant où les aînés de 1914-1918 et 1939-1945 tiennent une place éminente ? Après tout, 1958 est aussi l’année commémorant le 40e anniversaire du 11 novembre 1918. Que dire de cette concordance des temps devant les monuments aux morts, édifices aux ressorts ô combien politiques ? Et quid des permanences générationnelles telles que celles des anciens de la France libre dont l’attachement à la figure de « l’homme du 18 juin » ne se dément pas, mais ne se traduit pas nécessairement par une adhésion sans faille au premier président de la Ve République ?

Bretagne/Algérie, jeux d’échelles

Dès lors c’est bien une multiplicité de regards qu’impose l’analyse de cette Bretagne en guerre en considérant, on l’a dit, l’expérience des appelés et des militaires de carrière mais également l’engagement de celles et ceux qui, au contraire, s’engagent dans le combat pour l’Algérie française. Comment ces réseaux se forment-ils dans la péninsule armoricaine ? Ne sont-ils que la déclinaison provinciale d’organisations dont le centre de gravité se trouve à Paris ou Alger où, au contraire, le territoire est-il traversé par des dynamiques qui lui sont propres ? La présence de Messali Hadj à Belle-Île-en-mer modifie-telle de ce point de vue la cartographie de l’engagement et est-elle de nature à importer en Bretagne les conflits internes au mouvement nationaliste ? Qu’en est-il des filières de l’anticolonialisme qui s’affirment de plus en plus fortement en 1958, ne serait-ce que par la fondation du PSA ?

La Guerre d’Algérie vue de Bretagne

En définitive, quelles sont les résonances du conflit algérien au sein du territoire breton ?16 Observateurs privilégiés, que relatent les préfets dans leurs rapports à Beauvau à ce propos ? Qu’en est-il des discours, l’année 1958 étant, et c’est un point fort des débats politiques, marquée par trois scrutins électoraux ? Perçoit-on un impact du conflit dans les milieux intellectuels, universitaires et artistiques bretons ? Quid de même d’une éventuelle porosité avec le mouvement régionaliste et/ou nationaliste breton, celui-ci étant sorti exsangue de la Seconde Guerre mondiale ? Quelles résonances de ces combats en faveur de l’indépendance algérienne peuvent être observées dans les rangs des militants du troisième EMSAV ?

 

Sociétés et cultures en Bretagne au début de la Ve République

Cette entreprise collective de recherche sur la Bretagne en 1958 n’écarte donc a priori aucune thématique. Car il est possible de lire les pulsations sociales de la Bretagne à travers des champs aussi hétérogènes que le sport, la culture ou l’économie. Par exemple, comment évolue l’institution cléricale, confrontée aux défis de la modernité ?

Les cultures en Bretagne en 1958

Le champ de l’histoire sociale, culturelle et politique du sport est l’une des terrae incognitae de l’historiographie bretonne. Or l’année 1958 s’avère riche en évènements sportifs à l’échelle régionale, ne serait-ce que par le passage du Tour de France (arrivée d’une étape à Saint-Nazaire) ou l’épopée des Bleus de Raymond Kopa et Just Fontaine lors de la Coupe du monde en Suède. Plus largement, quel est le paysage sportif régional ou le panorama des clubs de sports collectifs ? Par ailleurs, la clé du genre permet-elle d’appréhender différemment les pratiques sportives des Breton(ne)s ?

La ligne d'arrivée du Tour de France à Saint-Nazaire, en 1958. Photographie de presse. Collection particuière.

1958, dix ans avant ce si fameux mois de mai, doit donc aussi s’aborder au prisme des pratiques culturelles aussi diverses que la littérature, le théâtre, le cinéma mais également la musique ou la télévision. Quel est le regard des jeunes bretons face à des médias sur lesquels pèsent de tout leur poids les autorités de l’Etat ? C’est aussi à une histoire de la culture de masse qu’invite 1958, en interrogeant le territoire breton dans toutes ses dimensions. Quelles sont les pratiques de ceux qui ont 20 ans en 1958, et de leurs ainés qui, 15 ans plus tôt, commençaient à prendre le maquis à la suite de l’instauration du Service du travail obligatoire (STO) ? Plus encore, les goûts sont-ils les mêmes que l’on vive à Brest, Nantes, Rennes ou Loudéac,  Châteaubriant et Fougères ? Et dans les campagnes plus ou moins impactées par l’irruption de la modernité ?

Se pencher sur 1958 invite également à une réflexion sur le territoire et les représentations qui lui sont associées. Si la Loire-Inférieure devient Atlantique l’année précédente, le CELIB pose les jalons d’un renouveau économique et social basé sur les dogmes de la modernité et du productivisme. Année par définition nationale du fait de la guerre d’Algérie et du changement constitutionnel, 1958 est-elle aussi majeure dans l’optique bretonne ?

Erwan LE GALL & François PRIGENT

 

 

Informations pratiques:
Proposition de communications pour le 30 juin 2017.
Retour des textes pour le 1er décembre 2017.
35 000 signes espaces compris. Possibilité de version numérique longue.

Contact: erwan.legall@enenvor.fr & frprigent@wanadoo.fr

 

 

 

 

 

 

 

1 Pour faire écho au titre d’une synthèse sur les débuts de la Révolution française, pointant le caractère extraordinaire de la triple révolution de 1789 : 14 juillet 1789(révolution politique mettant fin à la monarchie et à l’absolutisme ; 4 août 1789 (révolution sociale qui met à bas la société féodale) ; 26 août 1789 (révolution culturelle proclamant une nouvelle conception du monde). WINOCK, Michel, 1789, l’année sans pareille, Paris, Perrin, 2004. Le même plan d’échelle peut être proposé pour l’étude d’une autre césure politique mondiale, l’année 1947. BERSTEIN, Serge et MILZA, Pierre, L’année 1947, Paris, Presses de Sciences po, 1999. Un moyen de penser les mutations et les temporalités, à l’instar de la réflexion sur le « long 1915 » mûrie par John Horne. HORNE, John (dir.), Vers la guerre totale. Le tournant de 1914-1915, Paris, Tallandier, 2010. http://www.histoire-politique.fr/index.php?numero=1&rub=comptes-rendus&item=326. Il en va de même du concept « des années 68 » forgé par Michelle Zancarini-Fournel, renouvelant les travaux d’abord fixés sur un court et parisien Mai-68.

2 KERNALEGENN, Tudi, PRIGENT, François, RICHARD, Gilles et Sainclivier, Jacqueline (dir.), Le PSU vu d’en bas, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009 ; LE GALL, Erwan et PRIGENT, François (dir.), C’était 1936. Le Front populaire vu de Bretagne, Rennes, éditions Goater, 2016 ; LE GALL, Erwan, Une entrée en guerre. Le 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo au combat (août 1914 – juillet 1915), Talmont Saint-Hilaire, Editions CODEX, 2014.

3 VIGREUX, Jean, Histoire du Front populaire. L’échappée belle, Paris, Tallandier, 2016 ; VIGNA, Xavier et VIGREUX, Jean, Mai-Juin 1968. Huit semaines qui ébranlèrent la France, Editions Universitaires de Dijon, 2010 ; CHEVANDIER, Christian et BENOIT, Bruno, MORIN, Gilles, RICHARD, Gilles et VERGNON, Gilles (dir.), A chacun son Mai ? Le tour de France de mai-juin 1968, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011.

4 BOUCHERON, Patrick (dir.), L’histoire mondiale de la France, Paris, Le Seuil, 2017.

5 Collectif, « Découper le temps. Actualité de la périodisation en histoire », in Atala, n°17, 2014.

6 BOUCHERON, Patrick, Ce que peut l’histoire, Paris, Fayard, 2016.

7 RICHARD, Gilles et SAINCLIVIER, Jacqueline, Les partis et la République. La recomposition du système partisan (1956-1967), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2008. JALABERT, Laurent(dir.), Gaullistes dans l’Ouest atlantique dans les élections législatives de 1958 à 1981, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2013, 210 pages. PRIGENT, François Les réseaux socialistes en Bretagne au XXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes (à paraître). Citons enfin les travaux respectifs de Christian Bougeard et Jacqueline Sainclivier, à l’échelle départementale comme régionale, qui, traitant des mutations politiques, incorporent la rupture de 1958 à leurs réflexions.

8 BENSOUSSAN, David, « Bretagne en politique », in Parlement[s], revue d’histoire politique, hors-série n° 10, 2015.

9 SAINCLIVIER, Jacqueline, « L'Ouest : du MRP au gaullisme en passant par les Indépendants (1956-1967) », in RICHARD, Gilles et SAINCLIVIER, Jacqueline, op. cit., p. 141-151 ; SAINCLIVIER, Jacqueline, « Le gaullisme en Bretagne (1958-1973) », in AUDIGIER, François, LACHAISE, Bernard, LAURENT, Sébastien (dir.), Les Gaullistes. Hommes et réseaux, Paris, Nouveau monde éditions, 2013, p. 423-438.

10 A ce propos, nous renvoyons au récent colloque organisé à La Roche-sur-Yon les 16 et 17 mars 2017 par BOISDRON, Matthieu et CATALA, Michel, actes à paraître.

11 Pour une première approche se rapporter à PRIGENT, François, « Chrétiens de gauche, chrétiens à gauche. Plongée dans les réseaux socialistes des mondes chrétiens en Bretagne (1945-2004), En Envor, revue d’histoire contemporaine en Bretagne, n°6, été 2015, en ligne.

12 BOUGEARD, Christian et PRIGENT, François (dir.), La Bretagne en portrait(s) de groupe. Les enjeux de la méthode prosopographique (Bretagne, XVIIIe-XXe siècles), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016.

13 GAÏTI, Brigitte, « Les incertitudes des origines. Mai 58 et la Ve République », in Politix, vol. 12, n°47, 1999, p. 27-62 ; THOMAS, Jean-Paul, LE BEGUEC, Gilles et LACHAISE, Bernard (dir.), Mai 1958. Le retour du général de Gaulle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010.

14 THOUROUDE, Jacques, Ouest-France et la question coloniale, 1945-1962, Justice et liberté ?, Rennes, Editions Goater, 2014.

15 MAURIN, Jules, Jules, Armée, guerre, société, soldats languedociens (1889-1919), Paris, Publications de la Sorbonne, 1982, p. 167. 

16 JOLY, Vincent et Patrick HARISMENDY, Patrick (dir.), Algérie : sortie(s) de guerre. 1962-1965, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014.